À Paris

Ta Seine, toujours jeune, garde son insouciance et coule langoureusement, se laissant choyer par les mots de tendresse de ses admirateurs. Tes quais flânent et bouquinent. Ils exposent leurs trésors aux passants en quête d'un écrit, d'un poème ou de quelques romans.

Paris de mes souvenirs, Paris de mes tendres années, je pose mon regard au cœur de tes beautés et me sens envoûtée, prisonnière de tes charmes maquillés de mystères.

Une pyramide de verre étincelant me montre le chemin qu'il faut que je traverse pour aller contempler les merveilles inégalées de ton Louvre.

Ton arc, tel un autel, triomphe au rond point de l'étoile. Tes jardins sentent bons et les chants des oiseaux se mêlent aux murmures des serments amoureux. Avec un plaisir retrouvé, je sillonne tes quartiers et en hume les odeurs. Je m'accroche aux arches de tes ponts qui enjambent avec grâce le miroir de la Seine. À l'horizon, ta tour se profile ; silhouette gracieuse et l'on ne peut que s'extasier devant l'élégance du mouvement comme si elle voulait toucher de son sommet le gris bleuté du ciel.

Je déguste tes multiples beautés et contemple les traits de tes visages sans jamais me lasser. Et parce, qu'un océan immense met entre nous cette énorme distance, que je vis loin de toi dans ce pays de neige, lorsque j'ai le bonheur de te revoir enfin tu me parais encore plus riche et plus ardente.

Paris, mon élégante, ma gracieuse, tu es celle que j'aime. Et même s'il faut que je t'avoue que New York a su me plaire, à mon cœur tu es et resteras ma préférée. Tu es ma préférée parce que depuis toujours je connais ton histoire, que je peux la comprendre et surtout parce que cette histoire, tu me la contes dans les mots de ma langue.

Marybe