Les Québécois sont des gens qui ont la bougeotte…
Ainsi, ils déménagent facilement et ceci à lieu traditionnellement le 1 juillet, Fête du Canada !
Pour ce faire, beaucoup de gens ne font pas appel à des professionnels. Ils réquisitionnent toutes les bonnes volontés, celles de la parenté, des amis, des voisins.
Ce texte m’a été inspiré par les tribulations d’entraînent fatalement un changement de toit….
Si vous avez déjà tenté l’expérience
Vous serez j’en suis sûre, d’accord avec moi
Quand je dis que l’on doit faire preuve d’angélique patience
Et de ténacité, lorsqu’on envisage ce branle bat de combat
Qu’entraîne dans son sillage un changement de toit..
D’abord il convient de fixer le bon jour
Qui fera l’affaire de tous et de chacun
Des amis, des parents, des voisins
Enfin de toutes les bonnes volontés
Qui mettront leur honneur à donner un coup de main
La journée prévue est enfin arrivée
Ils sont là, les fidèles, les vrais, en tout une douzaine
Que le ballet commence
D’abord les choses fragiles, les bibelots, les bouquins
Ensuite les gros meubles, commodes et guéridons
Enfin tout l’attirail encombrant la maison.
En vous même vous pensez,
Avec tous ces bras, cela ne traînera pas
Mais, vous le constatez, ce qui est vraiment drôle
Plus le nombre est élevé
Moins vite vont les choses
A cet état de fait, quelle est l’explication. ?
Y avez-vous pensé ?
Je pense pour ma part avoir trouvé réponse
Il s’agirait en fait d’une réelle propension
Qu’on certains, à croire, vu le nombre de mains
Qu’un tiers transportera à leur place,
La boîte, le guéridon
Ou encore les bouquins,
Et le tiers pour sa part pense de la même façon
Ce qui fait, finalement que le guéridon,
Ne bougera pas d’un pouce
Il gardera sa place
Il restera au salon.
Lorsque découragée sans le laisser paraître
Vous jetez un coup d’œil à travers la fenêtre
Il fait déjà tout noir, la journée est passée
Et le déménagement finalement terminé
Il ne vous reste plus qu’à faire des adieux
Et à distribuer à la ronde vos mercis sincères et chaleureux
Votre corps est rompu, mais votre esprit capable
D’approuver la véracité du célèbre diction
À chacun son métier
Et les murs de ce nouveau décor
Qui maintenant est le vôtre
Vous entendent jurer :
Jamais, non jamais plus!
Marybé Septembre 1996