Jardin du souvenir
Comme égarée, perdue dans un monde lointain,
Elle marche d’un pas lourd du poids de son chagrin
Sur le sentier étroit menant au cimetière
Bordé d’un muret tout habillé de lierre
Là, où celui qu’elle aime, pour toujours se repose
Couché sous une dalle recouverte de roses.
À jamais délivré de l’enveloppe charnelle
Sournoisement agressée
Par une maladie douloureuse et cruelle.
L’âme grandie par la terrible épreuve,
Un soir s’est endormie, délivrée et sans peur.
La mort avec douceur est venue le quérir
Et elle se retrouve seule avec ses souvenirs,
À la place du coeur
Un immense trou vide.