Un voile azuré au flou de ses secrets
Épouse le cercle d'or qui s'enfuit à regret.
La clarté s'abandonne aux ardeurs de la nuit
Qui retrouve sa grâce et à nouveau revit,
Belle au clair de lune habillée de tendresse.
Comme un frisson d'étoile, un vent léger se lève
S'étend paresseusement, de ses lèvres caresse
La nudité d'un corps offert à ses bienfaits.
À la moiteur de l'air, un souffle rauque court.
Dans les chants de la nuit frôlés par le sommeil
Se mêle le murmure de pas vagues et sourds;
Rôdeurs familiers des rêves en éveil,
Solitude au parfum d'oublis apprivoisés.
L'espace clos de la chambre accueille le silence
Invite la pénombre qui se fait complice
Occultant le sentier des pensées maléfiques.
Renouant au précieux de l'authenticité
Dépouillée de tout ce qui la masque
Nue, une femme à la peau tiède et lisse
Reçoit comme un hommage cette sérénité
Laisse choir le piège de tous ses artifices.
Marybé 26 juillet 1998