Désolation obsédante

Il pleut des impatiences de désirs de tendresse,

Aux aurores des matins blêmes,

Quand l'unique souffle qui rythme le réveil du temps,

Est la respiration d'un chien qui dort.

Il s'évapore des parfums de silences blessés,

Dans l'épaisseur des nuits sans fin,

Quant le vent du nord gémit,

La détresse d'un amour ensanglanté.

Il se distille des rages impuissantes

Dans l'opacité des chemins de brouillard,

Quand des mailles de fer oppressent

Comme des barreaux de prisons cages.

Il se terre des douleurs funèbres,

Quand des lambeaux de chair et d'âme,

Flottent d'angoisse et agonisent,

Dans la totale indifférence du monde.

Il se rêve des goûts de délivrance,

Aux soirs brillants d'étoiles filantes,

Quand les nuages ont forme d'ailes

De grands oiseaux libertaires.

Marybé