A l'inconnue de la gare

Il pleuvait ce jour là, tu sortais de la gare

Avec à la main un tout petit bagage

Tu semblais hésitante, ne sachant où aller

Je me suis approché et je t’ai abordée

Je crois t’avoir dit, Mademoiselle bonjour

Puis-je vous être d’un quelconque secours

Tes yeux fixèrent les miens, j’y lisais la surprise

Peut-être même une envie de me fuir

Et puis, tu as souri et dans l’or de tes yeux

Il y avait les reflets propres à la confiance

Je ne sais pas pourquoi, je me sentais heureux

Soudain, il m’a semblé voir sourire ma chance.

Comme il tombait des cordes, je t’ai proposé

D’aller nous abriter au bistrot d’à côté

D’un signe de la tête en guise d’acceptation

Quelques minutes après on était Chez Léon

Et, tout en sirotant un p’tit café noir

Comme de vieux amis on s’est mis jaser

Par des fous-rires en vagues nous fûmes secoués

Le temps fila très vite, voilà qu’il faisait noir

La pluie avait cessé, mais déjà on savait

Que demain Chez Léon on se retrouverait

Tu n’avais plus du tout envie de me fuir

Et moi, je souhaitais que tu entres dans ma vie

Bien du temps a passé…

Aujourd’hui, je suis seul, devant un café noir

Léon est devenu Rendez-vous Chez Chantal

Il pleut encore des cordes et je sais qu’il est tard

Mes pensées sont remplies de l’inconnue de la gare

Celle qui su m’apporter un bonheur sans égal

Qui dort loin de moi, dans les bras d’un lit d’hôpital.