8h ¼ dans le lobby... Nous attendons que l’on vienne prendre livraison des colis que nous sommes. Il drache une fois de plus. Mais pas question de renoncer. Peu importe le temps les agences touristiques remplissent leurs contrats...et comme on paie d’avance, il est hors de question de changer de date ou de demander un remboursement.
Un «good morning» en montant question de faire preuve de politesse... Bon, c’est un petit bus, seulement 24 passagers. Le chauffeur se présente, il se nomme Steven. Afin de mettre un peu d’ambiance, il nous demande d’où on vient. Californie, Holland, New York, Nous sommes les seuls francophones.
Assises devant nous un groupe de 8 jeunes filles de «San Francisco» qui fêtent un anniversaire.
Durant tout le trajet, elles n’ont pas arrêté de pépiller, de pianoter sur leur bébelle électronique, où encore sortir leur attirail de grimage... Sans doute pour se redonner confiance en leurs pouvoirs de séduction. Bien qu’elles représentent un excellent sujet d’étude de la nature humaine et du sexe féminin, je n’arrive pas à y trouver un intérêt quelconque. Fait preuve de compréhension me dis-je. Tu as été jeune toi aussi. C’est vrai, mais d’aussi loin que je me souvienne, je ne me rappelle pas avoir eu quelques ressemblances avec ce modèle.
On ne voit absolument rien de la route, tellement il tombe des trompes d’eau. Déjà que rouler n'est pas ma tasse de thé, rouler sous la pluie c'est encore moins folichon. Je bénis le ciel de m’être gréée de mon MP3 car envisager de jaser avec Claude avec ces fameuses donzelles devant nous, il me faudrait avoir un micro pour qu’il puisse me comprendre. Bénie soit le talent d’Alain Lefèvre qui occulte l’incessant babillage de ces 8 barbies...
Trois visites de vignobles sont au programme avec dégustations comprises. Mon compagnon s’abstient car il ne boit pas. Il ne supporte pas bien ni le vin, ni la bière surtout depuis son opération aux intestins. Tous les miens s’accorderaient pour dire haut et fort que je sais boire pour 2... Je ne démentirai pas, je lève le coude plus souvent et surtout avec plus de plaisir que je ne fais le signe de croix !
Décidément, je ne raffole pas de ses excursions organisées, mais elles ont l’avantage de ne pas avoir le stress de trouver la bonne route, surtout que pour la compréhension des cartes je n’ai pas le moindre talent. Plus jeunes, nous fuyons ce genre de choses, nous visitions par nos propres moyens mais avec l’âge on y trouve certains avantages.
Nous avons donc docilement suivi le troupeau. J’ai eu l’occasion d’offrir à mon palais diverses saveurs, mais la réputation des vins de cette vallée ne m’a pas convaincue. J’ai appris certaines choses concernant la fabrication de ce jus de treille. Même si je n’ai pas été, enthousiasmée parce ce qui m’a été présenté nous avons cependant acheté une bouteille de Moscado pétillant, question de trinquer avec les nôtres pour saluer notre retour.
Pour ce que j’ai pu apercevoir des paysages, c’est très vallonné et vraisemblablement par beau temps la région doit ravir l’œil.
Mais, il a fait un temps épouvantable et c’est vers 17 heures que je retrouve avec plaisir le confort de mon 19e. Ce studio est spacieux, je m’y sens parfaitement bien et je ne me lasse pas d’admirer la vue qu’il m’offre. Sur «Trip Advisor», j’avais lu d’excellents commentaires sur cet hôtel, et ils étaient entièrement justifiés. Je donne au GrosVenor Suites la cote 10 pour son confort, sa situation, la gentillesse du personnel de la réception et évidemment pour son prix plus que raisonnable pour une ville comme SF