Le suicide d'une étoile


Un cri, semblable à la plainte douloureuse d’un oiseau,

Blessé en plein cœur de son vol,

Déchira l’ombre tremblante d’un soir d’été.

Les arbres soudainement sont devenus muets

Et le vent inquiet, tout à coup est tombé,

Effleurant sans bruit la peau des troncs rugueux.

Puis un long voile de crêpe sur le ciel s’est posé

Occultant les yeux douloureux des étoiles.

Les nuages blancs gonflés de tant de larmes,

Pris au cœur d’un chagrin si lourd à porter,

Silencieusement se permirent de pleurer.

Dans la senteur de l’air ce parfum de tristesse

Si vif et si intense.

Une lueur étrange soudain m’est apparue ;

C’est alors que regardant vers elle

J’ai vu le halo consterné d’un pâle croissant de lune,

Et aperçu l’étoile qui s’y était pendue.