Vagues en rafales sulfureuses
Raclent sans pitié
La peau écorchée
De murs éventrés
Lugubres remparts de rues anonymes,
D'une ville égarée
Au creux d’un insondable mutisme.
Espace vicié, torturé
Où des corps abattus et sans âge
Confient aux bavures colorées
D’étranges tatouages.
Cris muets de leurs rêves déchus
De leur âme noyée au creux du désespoir
Graffitis qui dérangent
Graffitis témoignages
Qu’on se refuse à comprendre
Cris sourds de révolte trop longtemps contenue
Hurlant leur vérité
Gravures vibrantes
De frustrations amères
De destins dérisoires.