À la langue française

Et c'est parce que je t'aime

Que je veux te parler

Et c'est parce que je t'aime

Que je veux te défendre

Contre ceux qui voudraient te voir abdiquer.

Tu nous viens de si loin

Tu nous viens d'un passé qu'on ne peut oublier

D'un passé qui est notre héritage.

Tu es nos racines si fortement ancrées,

Tu es la voix qui nous rassemble et qui nous fait vibrer.

Issue du latin, puis devenue romane

Tu changeas plusieurs fois de visage

Mais le passage du temps

Ne t'a pas fait vieillir.

Non, tu t'es servi du temps

Pour en prendre avantage

Et devenir encore plus noble, plus riche, plus belle.

Toi, ma langue

Qui me fut un cadeau précieux reçu à ma naissance

Qui fait partie de moi;

Toi, ma langue

Dont chacun des mots

Est écho de fierté et d'honneur;

Dont chacun des mots

S'habillant d'accents aux multiples couleurs

Apporte à l'orée de l'oreille

Leur charme et leur saveur.

Toi, ma langue

Forte et fragile à la fois;

Il faut que ceux qui t'aiment

S'unissent et te protègent

Et n'acceptent jamais de te voir bafouée.

Et quand j'aurai rejoint ceux qui m'ont précédée,

Je veux que, toi ma langue, tu restes bien vivante.

Je veux que l'on te parle,

Je veux que l'on te chante,

Ici

Tout près

Là bas

Ailleurs

Je veux que l'on t'honore,

Je veux qu'on te célèbre,

Je veux que la planète entière te respecte,

Et surtout…

T'aime.


Marybé mars 2000