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La petite fille aux bulles de savon
Une naissance discrète
Une naissance discrète
Le 12 novembre 1674, Mme de Montespan, favorite de Louis XIV, met au monde une petite fille de faible consistance, prénommée Louise-Marie-Anne. L’enfant est confiée, comme ses aînés, à la veuve Scarron. Le Roi devant fêter ses Pâques, il s’éloigne un temps de Mme de Montespan qui se retire à Clagny. Louise-Marie-Anne vit alors là-bas sous l’aile de sa mère et de sa gouvernante. Elle se rapproche de sa sœur aînée Louise-Françoise, titrée Mlle de Nantes, qui la surnomme sa « sœurette ». Comme il l’a fait pour les trois premiers bâtards de Mme de Montespan ayant survécu, Louis XIV légitime Louise-Marie-Anne en janvier 1676 ; elle sera désormais Mlle de Tours.
Portrait présumé de Louise-Marie-Anne
Madame de Montespan et ses 4 aînés légitimés. Mlle de Tours est devant les jambes de sa mère, en robe bleue.
Une vie bien courte
Une vie bien courte
Rapidement, la petite fille voit arriver une nouvelle sœur, Françoise-Mari, qui sera la seconde Mlle de Blois. A deux ans et demi, la fillette est chétive et, à l’instar de son frère le Comte de Vexin, est souvent malade. Sa mère se partage entre elle et le petit Vexin qui ne quitte plus le lit, et la veille, aidée de la gouvernante et de sa sœur, la Marquise de Thianges. Malgré tout, les soins ne parviennent pas à lui assurer une solide constitution et l’enfant se trouve rapidement malade. En 1781, à Saint-Germain, elle reçoit toujours des soins de sa mère. Puis la Cour se déplace à Fontainebleau, et après de longues souffrances, Louise-Marie-Anne s’éteint le 15 septembre au soir. Elle allait fêter ses sept ans et aura mené une vie discrète et sans éclat
Madame de Montespan, très affligée par son décès, fuit les lieux où Louise-Marie-Anne a expiré pour prendre les eaux à Bourbon-L’Archambault, et sa sœur aînée, Louise-Françoise, la pleure amèrement et s’enferme chez elle sans manger ni voir personne.
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