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Journal de Joséphine B., impératrice
Philippe Séguy
Flammarion
« Je m’appelais Joséphine, impératrice des Français. J’ai séduit un homme au pouvoir absolu, Napoléon. Grâce à lui, ma vie fut exceptionnelle, entre politique et intrigues, secrets et ambitions, conquêtes et gloire. Je suis devenue la Première dame d’Europe. Mais au prix de combien de souffrances, attaques, calomnies, désillusions, trahisons aussi ?
J’ai certes protégé mes amis et les arts. J’ai bien sûr inspiré l’amour, me suis éblouie de plaisirs. J’ai recherché la tendresse et le parfum des roses, connu les larmes et le vertige, perdu des fortunes ; le tout sans regret. Mais cela, et le caché, le dissimulé aux yeux du monde, des Bonaparte, des Anglais, comment parvenir à l’exprimer ?
Alors, j’ai écrit mon journal. Un texte intime où je dévoile tout, et même l’inconnu, l’inédit. En le lisant, peut-être un jour saura-t-on combien j’ai aidé, influencé, et surtout aimé. »
Nourrie de désirs et de sensualité, femme de lumière et d’ombres, l’impératrice Joséphine se raconte, sans pudeur. Moderne et libre.
Sur le fond purement historique, ce journal intime est vraiment excellent. Il montre bien la vie de Joséphine, sans erreurs notables, décrit les détails comme les grandes lignes, et montre bien son caractère généreux. Ce livre rend justice à cette impératrice parfois oubliée ou malmenée.
Juste un bémol sur le fait que l’auteur, se basant sur une source bancale, fait référence à l’affaire Louis XVII, ce qui, selon moi, n’a pas sa place dans de faux mémoires censées raconter une vie de façon plus vivante et sympathique qu’une biographie.