Kisokaidô: Akasaka - Etape 56

Utagawa Hiroshige - Série des 69 étapes du Kisokaido: Etape Akasaka (58ème estampe) (Akasaka)

© Trustees of the British Museum

Akasaka était un grand village sur la rivière Kuise-gawa avec une activité portuaire importante. Des lanternes, toujours en place étaient disposées le long de la rivière pour éclairer les quais. Hiroshige nous montre ici un pont sur un des bras de la rivière à la sortie de l’étape dont on voit les toits (1) à l’arrière-plan. Les voyageurs (2) qui entrent dans le village ou traversant le pont (3) sont emmitouflés dans des capes pour se protéger du froid qui tombe en fin de journée. Une femme (4) traverse en sens inverse. Cette estampe n’a pas subi de modifications.

Vue de l'étape Akasaka avec le Mt.Rinsho et le temple Myojyorin-ji tiré de "Kisoji Meisho Zue" ou album illustré des lieux célèbres de la route du Kiso (1805)

Un pont à l'entrée d'un village vers 1860

Un pont vers 1880 (Canal Koganei à Tokyo)

Un pont japonais dans un parc vers 1880

Un pont dans les Alpes Japonaises en 1885 (près de Hakone)

Un pont près du Mt.Fuji en 1895

Un pont dans les montagnes en 1875

Et maintenant ?

La route entre Mieiji et Akasaka est plate et traverse un paysage rural, mais en train de s’urbaniser rapidement avec les gens qui travaillent à Nagoya, mais qui n’y trouvent pas de logement dans leur budget.

Dans le Kisoji Meisho zue de Rito Akisato et illustré par Nishimura Chuwa vers 1805, la traversée de la rivière Kuise-gawa à Akasaka se faisait par bac et le pont au centre de l’estampe d’Hiroshige n’existait pas. Il était donc de construction récente en 1840 lorsque Hiroshige l’a dépeint.

Akasaka, litérallement « la pente rouge » doit son nom à la couleur de la route boueuse avant qu’elle ne soit pavée. La pente au centre du village est toujours là, mais le seul endroit où l’on peut voir la terre rouge est la carrière de marbre toute proche. Celle-ci a commencé à être exploitée au 16ème siècle et a contribué à la réputation de la ville. Le marbre était emporté par bateau par canal, puis par la rivière vers Nagoya et la côte. Une petite partie du port, les lanternes et le quai ont été restaurés. Akasaka fait maintenant partie de la ville d’Ogaki, une des anciennes possessions d’Oda Nobunaga dont le château a été reconstruit après les destructions de la seconde guerre mondiale. Non loin de là le château Sunomata avait servi à Oda comme base d’attaque sur Ogaki et ensuite laissé à l’abandon. Lui aussi a été reconstruit et son musée sur l’architecture et la structure des châtreaux-forts est intéressant. Le honjin a disparu, mais il reste une vieille boutique des années 1800 qui est encore en activité. Elle s’appelle « 57 » de numéro de l’étape (si on compte Nihonbashi comme 01) ainsi qu’une vieille maison de thé traditionelle dans les environs dont l’activité a commencé au début du 17ème siècle. Un magnifique parc, le Mino-koense trouve non loin. Le Mt.Kinsho se trouve au nord de la ville. Le temple Myojyorin-ji se trouve près du sommet et abrite une statur célèbre de Bouddha dans une grotte creusée à flanc de montagne.

(Note: La 36ème étape de la route du Tokaido, la route côtière reliant Edo à Kyoto s'appelle aussi Akasaka. Il s'agit bien de deux étapes différentes)

L'ancien quai de chargement à Akasaka, maintenant à Ogaki

La tour à incendie, la lampe du port et l'ancien quai

La boutique "57"

La route Nakasendo dans Akasaka

L'entrée d'une vieille maison de thé (vers 1605)

Le jardin de la maison de thé (vers 1605)

Le château d'Ogaki

Le château Sunomata

Le parc Mino-koen à Yoro

Vue d'Akasaka et de la plaine de Mino à partir du Mt.Rinsho

Le portail du temple Myojyorin-ji sur le Mt.Rinsho

Le bâtiment principal ou Hondo du temple Myojyorin-ji

Nishijima Katsuyuki - Série du Kisokaido - Akasaka