Kisokaidô: Yabuhara - Etape 35

藪原

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Keizai Eisen - Série des 69 étapes du Kisokaido: Etape Yabuhara (36ème estampe), La source de la pierre à encre au col de Torii-toge (Yabuhara Toriitoge suzuri no shimizu)

© Trustees of the British Museum

Après l’ascension du col de Torii-toge, deux voyageurs (1) se reposent avant l’arrivée à l’étape de Yabuhara. A leur gauche, deux ramasseuses de bois (2) avec leurs hottes pleines les rejoignent. Sous un pin, une source (3) dont l’eau d’après la légende, a servi au héros Kiso Yoshinaka (voir étape Seba) pour préparer l’encre avec laquelle il écrivit un texte qu’il déposa au sommet de la montagne sacrée Mt.Ontake (4) que l’on voit sur la droite. Au dessus de la source, une stèle (5) sur laquelle est inscrit un poème de Bashô qui passa par là lors d’un de ses fameux voyages. Le poème est "Plus haut qu'une alouette se reposant dans le ciel au-dessus d'un col de montagne". Les chapeaux des pèlerins ont généralement un symbole indiquant le but de leur voyage, mais il est remplacé ici par un sceau « kiwame » (6), sceau d’approbation des censeurs. Le premier tirage a un dégradé rose dans le ciel pour suggérer le soleil couchant. Ce dégradé est omis dans les éditions ultérieures. Ensuite, la signature d’Eisen est effacée, le Mt.Ontake devient bleu et l’inscription disparaît sur la stèle.

Keisai Eisen: Yabuhara - Reproduction de la première édition par Kyoto Hanga-in (vers 1950)

Un ramasseur de bois vers 1890 (photographie coloriée)

Le col de Torii-toge en 1880

La descente du col de Torii-toge en 1880

La vallée de la riviere Kiso à Yabuhara en 1880

Le pont sur la riviere Kiso à Yabuhara en 1890

A mi-montée, le naka no cha-ya (Maison de thé du milieu).

A cet endroit, en février 1583, les 2000 guerriers du clan Takeda empêtrés dans les neiges profondes du col furent battus par les 500 hommes de Kiso Yoshimasa

Panorama du col de Torii-toge et le village dans la vallée

Et maintenant ?

Après Narai, la route monte vers le col Torii-toge. Le nom du col vient du portique ou torii du sanctuaire Shinto qui avait été construit au sommet à 1200m. C'est ici que les voyageurs s’arrêtaient pour la première vue sur le Mt.Ontake, la deuxième montagne sacrée du Japon. Dans le Kisoji no ki, écrit en 1709, il est note "Le col Torii-toge est encore plus raide que le col d'Usui-toge et il est difficile d'y monter à cheval. Autrefois il y avait un Torii dédié au Mt.Ontake, d'où vient le nom du col, mais celui-ci a maintenant disparu" (traduction par William Scott Wilson). Un torii a été remis en place en 1845 puis définitivement en 1865.

Le Mt. Ontake qui culmine à 3067m est le deuxième plus haut volcan du Japon après le Mt. Fuji. Il est encore actif et sa dernière éruption date de 1979. Le volcan a cinq petits lacs dans les cratères éteints. Après le col, la descente vers Yabuhara est assez escarpée et la route n’est pas en bon état. Des cloches pour éloigner les ours sont disposées le long du chemin. Yabuhara est à 260km de Tokyo et comptait un honjin, un waki-honjin et 10 auberges. Aujourd’hui, c’est un petit village remarquable surtout pour ses boutiques d’antiquités et d’artisanat intéressantes. L'estampe de Kawanabe Akira nous montre une de ces boutiques tandis que celle de Nishijima Katsuyuki dépeint la vieille auberge Komeya. Le Mt. Ontake qui culmine à 3067m est le deuxième plus haut volcan du Japon après le Mt. Fuji. Il est encore actif et sa dernière éruption date de 1979. Le volcan a cinq petits lacs dans les cratères éteints. Après le col, la descente vers Yabuhara est assez escarpée et la route n’est pas en bon état. Des cloches pour éloigner les ours sont disposées le long du chemin.

Yabuhara est à 260km de Tokyo et comptait un honjin, un waki-honjin et 10 auberges. Aujourd’hui, c’est un petit village remarquable surtout pour ses boutiques d’antiquités et d’artisanat intéressantes. L'estampe de Kawanabe Akira nous montre une de ces boutiques (Miyakawa Shiryokan) tandis que celle de Nishijima Katsuyuki dépeint la vieille auberge Komeya. Le restaurant de nouilles soba Oginoya est une vieille maison où on est servi autour d'un foyer ouvert rempli de cendre avec une boulloire suspendue. C'était autrefois une épicerie-droguerie où tous les voyageurs s'arrêtaient et tenue par la même famille depuis 680 ans. Le bâtiment a été partiellemnt détruit dans un incendie en 1830, mais a été restoré peu de temps après. En face l'ancienne brasserie de sake "Kiso" avec sa grosse boule de buis est ouverte pour la visite.....