Roche Marine

Cette randonnée s'est déroulée le 16 juillet 2014 en compagnie de l'association V.A.R. sous la houlette de Robert et Claire-Marie.


La photosphère précédente gagne à être visualisée en plein écran : cliquer en haut à droite du cliché. Déplacer l'image avec la souris.

Vous pouvez également la voir dans Google Maps.

Globalement, on peut distinguer 4 parties :

- la montée depuis le pont sur la Bresque vers la crête s'étendant entre Valpeironne et Les Colles, culminant vers 280 m d'altitude;

- la descente continue vers la Bastide d'Ambert qui suit l'axe d'un vallon N-S;

- le suivi en rive droite du Vallon d'Ambert depuis l'ancienne gare de Pierre Ambert jusqu'aux Moulières, confluence avec la Bresque;

- le suivi en rive gauche de la rivière Bresque jusqu'au Grand Pré d'Entrecasteaux.

Mis à part les 130 mètres de dénivelé du premier tronçon, ce tracé est relativement facile. Une grande partie de la marche s'effectue en sous-bois ou près d'un cours d'eau, ce qui est appréciable en cette période estivale. Le revers de la médaille est le manque de points de vue remarquables, excepté celui près des ruines des Colles. Le principal intérêt est le spectacle de la rivière. Le long de la ripisylve, une végétation luxuriante se développe et les innombrables floraisons, en ce mois de juillet, illuminent le vallon. La marche continue du groupe ne permet que de brefs arrêts, mais la plupart des clichés photographiques réalisés ont pour sujet les fleurs. Ils ne sont le reflet que d'une toute petite fraction de la richesse botanique locale.

Pour la détermination des espèces, Marjorie Ughetto m'a fourni son précieux concours et je l'en remercie.

Au départ, un petit diverticule nous permet de faire le tour de l'église Saint-Sauveur sur le parvis de laquelle on domine la vallée de la Bresque et les collines boisées que nous allons traverser. Après le franchissement du Pont Saint-Pierre, derrière l'ancienne ferme du château, nous empruntons un chemin rocailleux, entaillé dans les calcaires du Jurassique inférieur, qui nous élève jusqu'à la crête des Colles. La réflexion directe du soleil de juillet sur ces roches nues nous invite à une pause rafraîchissement. Juste le temps de lever les yeux vers notre satellite.

Sur le replat, à la croisée de 5 chemins, s'étale un parterre de centaurée à feuilles étroites, puis de calament clinopode.

En descendant le vallon qui mène vers la Bastide Ambert, on croise l'œillet des Chartreux dans les bois clairs.

On atteint la base des calcaires du Lias, reposant sur les marnes et cargneules du Trias supérieur. Dans les fractures ouvertes de ces calcaires, l'eau est retenue et donne lieu à des sources ou des puits aménagés.

Quelques arbres de Judée au feuillage vert bleuté émergent de la prairie ponctuée du bleu des catananches et des vipérines.

Franchie la Bastide Ambert, nous atteignons le fond du vallon de Pierre Ambert. Quelques gastronomes d'entre nous font provision de bouquets de marjolaine sauvage, à profusion sur les bas-côtés de la piste.

Nous empruntons, sur environ 300 mètres, l'ancienne voie ferrée des Chemin de Fer de Provence, reconvertie en une voie carrossable. Dans la friche bordière fleurissent la fumane, la chicorée, la grande mauve et l'aigremoine eupatoire.

Nous obliquons à gauche au niveau de la minuscule ancienne gare, en longeant la rivière. La prairie du lit majeur s'illumine de la centaurée rouge, voisine de la plus discrète scabieuse colombaire et des genêts dressés.

A l'approche du domaine de Pierre Ambert, derrière le puits indiquant le chemin du Trou du Loup, un cheval fougueux et farouche trotte vigoureusement près de nous. Une trouée s'ouvre dans un bosquet touffu d'arbres de Judée, de genévriers, d'épines-du-Christ et de prunelliers menaçants, d'érables champêtres et de cornouillers mâles.

Au niveau des Subières, la plaine alluviale du vallon de Pierre Ambert s'élargit et conflue avec celle de la Bresque. La prairie à molène y jouxte les vignes. Un pont nous entraîne en rive droite de la Bresque. Au bord de l'eau prospèrent les hautes hampes florales de salicaires. Leur teinte rose contraste avec l'or du réséda jaune et la pâleur rosée de la saponaire officinale.

Entre le vignoble des Laurons et la rivière s'aligne une rangée de pruniers sauvages. Leurs fruits abondants et mûrs ralentissent la marche et font saliver quelques papilles.

Sur la levée sablonneuse d'un méandre, une prairie humide s'est installée. Les larges corolles dorées des onagres bisannuelles y sont suspendues à leur solide tige dressée, flottant au-dessus des grosses feuilles pubescentes de bardane ou cotoyant les tiges grêles élancées d'eupatoires chanvrines.

De nouveau, nous repassons en rive gauche, conviés par cette blondecycliste à visiter la miellerie des Moulières. La Bresque s'encaisse de plus en plus à l'approche de la cluse, tantôt apaisée, tantôt bouillonnante au hasard d'une cascade.

Les hautes murailles calcaires, couvertes de lichens et colonisées d'arborescences avides de lumière, resserrent leur étau. L'étroite piste devient rapidement impraticable, sauf à encourir des exploits sportifs que notre accompagnateur se refuse à nous faire subir. Nous rebroussons donc chemin, pour emprunter un sentier qui nous fera contourner l'obstacle. Dans la litière sombre de feuillus, le carpophore rouge d'une russule attire le regard.

Nous rejoignons une piste supérieure de laquelle nous contemplons la corniche du Défens de Valpeironne (calcaires bajociens), frangée d'une rangée de pins d'Alep. Un entrelacs de chemins pavillonnaires nous permet de rejoindre la rive, de passer sous l'ancien aqueduc du château et de regagner notre point de départ.

Le circuit reporté sur la carte topographique (source I.G.N. Géoportail)