Notations géologiques et signification

Extrait de la notice de la carte Brignoles

J3-6. Callovo-Oxfordien. Calcaires. Au Sud de Tourves deux niveaux de calcaire

marneux pyriteux en petits bancs encadrent un niveau moyen de calcaire beige clair.

Le niveau inférieur, à débit schisteux, est fréquemment micacé. Puissance totale :

40 mètres.

Dans l'Aurélien, calcaire en petits bancs à intercalations noduleuses, avec au

sommet deux bancs plus durs contenant des lentilles de calcaire glauconieux. À

l'Ouest des Puits, la formation a livré : Reineckeia (Friekites) freii, R. grossouvrei,

R. anceps, Choffatia furcula, Macrocephalites macrocephalus. Puissance : 20 mètres.

J7-8D. Kimméridgien. Dolomies gris sale, non stratifiées, avec fréquent développement

d'un modelé ruiniforme, très décalcifiées (nombreuses poches de sable). La

base montre, entre Rougiers et Tourves, des lentilles de brèche intraformationnelle

à éléments anguleux. Des fragments de dolomie noire à cassure fétide semblent

provenir de la base de cet horizon. Puissance : 50 à 60 mètres.

j7-8. Kimméridgien. Calcaires sublithographiques beiges, à patine blanche, bien

lités, mais d'aspect souvent massif (corniche de l'Aurélien). Au sommet, lits irréguliers

de calcaire noduleux se terminant par un hard-ground (valves de Brachiopodes,

radioles d'Oursins et plages glauconieuses). Un niveau de chailles est parfois visible

à quelques mètres du sommet de l'étage. Puissance : 150 mètres.

j9aD. Portlandien inférieur. Dolomie vacuolaire à stratification oblique, paraissant

dériver de l'épigenèse d'une ancienne calcirudite. Faciès très altérés, souvent

pulvérulents, avec poches de sable. Puissance : la centaine de mètres, au Sud de

Tourves et Rougiers, 150 m et plus dans l'Aurélien.

j9b-n1. Portlandien supérieur—Berriasien. Calcaires blancs très légèrement argileux

peu épais (10 à 20 m), avec, à la base, des calcaires sublithographiques beiges

et des aoiomies finement cristallisées, blanches à beige clair. Un horizon non

constant de grumeaux noirs (concentration de matière organique), à contours

anguleux peut constituer un horizon repère entre les deux étages, le plus souvent

confondus sous un même faciès de calcaire blanc (200 m de puissance au total).

j9bD. Portlandien supérieur. Dolomies. L'ensemble j9b-n1 peut passer latéralement

(Sud de Tourves) à des doiomies grises en gros bancs, souvent très altérées en

surface, et contenant localement quelques lentilles de calcaire dolomitique.

Crétacé inférieur

j7-n4. Kimméridgien à Barrémien indifférenciés. Dolomies. Dans l'angle sud-ouest

de la feuille, au Sud de Logis-de-Nans, la bordure septentrionale du plateau de Nansles-

Pins (feuille Cuers) est constituée par des doiomies d'âge indéterminé pouvant

aller du Jurassique supérieur au Barrémien.

n2. Valanginien. Calcaires et calcaires marneux. Sur l'anticlinal d'Ollières, ont été

attribués à cet étage des calcaires marneux jaunâtres à lits noduleux, à faune peu

caractéristique : Exogyra cf. couloni, Terebratula sp..., surmontant des calcaires gris

à joints ondulés peu épais. Puissance totale : environ 30 mètres.

n4-5aU. Barrémien et Bédoulien inférieur. Calcaires à faciès urgonien. Dans la

klippe de Nans, calcaires souvent disloqués et recristallisés anciennement attribués

au Valanginien, ayant livré dans des bancs de calcaire blanc massif à intercalations

de nodules grossiers une microfaune du Barrémien. L'ensemble passe en continuité

au Bédoulien supérieur (une centaine de mètres de puissance au total).

n5b-6a. Bédoulien supérieur et Gargasien. Dans la partie nord de la klippe de Nans,

des calcaires bicolores à silex légèrement argileux, joints ondulés et intercalations

de calcaire noduleux renferment Orbitolina conoidea. Ils passent à leur partie

supérieure à des calcaires noduleux et marneux gris-jaune, sans intercalations de

calcaires. Ces terrains sont d'un faciès analogue dans la série renversée de la Sainte-

Baume (feuille Marseille-Aubagne).

Al. Bauxite. Elle paraît correspondre à l'Albien et, de fait, manque toujours là où

existe cet étage. Elle est bien développée dans les synclinaux de Camps (région

d'Engardin), de Pélicon et du Val. Dans ces plis, elle forme une couche plus ou moins

continue épaisse de quelques mètres. Dans le synclinal de Rognette, elle prend son

type haut-varois caractérisé par un régime de poches karstiques, souvent de grand

volume. Elle est en général peu siliceuse. Elle est recouverte en discontinuité par son

toit crétacé qui peut aller du Cénomanien au Valdonnien ou au Rognacien. Au Nord

de Camps, la bauxite est remplacée par un mince niveau limoniteux.

Sur la bordure orientale du synclinal de l'Arc et dans le bassin d'Ollières le

matériau d'aspect bauxitique qui affleure assez largement et qui a été retrouvé par

sondages au Nord de Pourcieux est une pseudobauxite (kaolinite + hématitegoethite),

la boehmite y étant rare. À l'Est d'Ollières, a été exploité autrefois, par un

puits de mine, un faciès différent, gris, sans oxydes ferriques, utilisé comme

réfractaire (flint-clay). Sous la couche, sur les calcaires portlandiens apparaissait

localement dans la mine une brèche à ciment de calcaire lacustre à Characées et

galets de calcaires crétacés, urgoniens en particulier (Esterle).

n7. Albien. Calcaires à silex. Dans l'angle sud-est du territoire de la feuille affleurent

des calcaires à silex attribués à l'Albien : ils sont discordants sous les termes plus

élevés du Crétacé. Sur la feuille voisine Collobrières on a récolté une faunule

renfermant deux espèces albiennes (Silesites cf. nepos et S. sp. gr. ofe balearensis)

et une forme du Clansayésien (Hypacanthoplites sp.). Sur la feuille Collobrières,

l'Albien repose sur de l'Aptien, ce qui n'est pas le cas sur la feuille Brignoles.

Crétacé supérieur

c2. Cénomanien. Dans le synclinal de Camps, à la bordure sud duquel il affleure de

façon continue, seul est représenté le Cénomanien supérieur. Il est constitué par des

calcaires argileux à Préalvéolines et grandes Huîtres, surmontés par des calcaires à

Rudistes. L'épaisseur est faible (7 m au total). Aussi, cet étage n'a-t-il été distingué

sur la carte qu'en un seul point près de l'Escarelle, à l'W.SW de Brignoles, où il forme

un placage isolé reposant directement sur le Jurassique supérieur et où il renferme

des Foraminifères (Goupillaudina lecointrei, Richelina prismatica, Quinqueloculina

sp., Nezazzata sp., Dictyopsella sp.). Partout ailleurs, dans cette bordure sud du

synclinal de Camps, le Cénomanien supérieur a été bloqué avec la formation

superposée des calcaires à Rudistes turoniens et coniaciens, notés c3-4.

Le Cénomanien n'existe pas dans le synclinal de Pélicon où la bauxite est

surmontée par le Turonien saumâtre, ni dans le synclirial du Val où la transgression

est encore plus tardive (Coniacien—Santonien inférieur).

c3-4. Turonien—Coniacien. Dans le flanc nord du synclinal de Camps, le Turonien

repose en discordance sur le Jurassique supérieur; de bas en haut, on observe 5 m

de calcaires à Rudistes (Hippurites vasseuri), 4 m de calcaires sableux à stratification

oblique, 4 m de calcaires sableux gris-noir à Foraminifères et débris de Gastéropodes

et d'Huîtres. Au-dessus, le Coniacien comprend : 15 m de calcaires à Rudistes

(Vaccinites giganteus), 5 m de sables et grès arkosiques à petites Rhynchonelles et

5 m de calcaires sableux à débris coquillier.

Dans le flanc sud du synclinal de Camps, au-dessus du Cénomanien supérieur, le

Turonien est formé de 2 m de calcaires à Rudistes (Biradiolites cf. angulosus), 5 m

de calcaires à Dicyclines, Milioles et entroques et 3 m de marnes gris-bleu et de

calcaire noir sapropélien. Le Coniacien débute par une barre à Rudistes puissante

de 15 m : biostromes à Vaccinites giganteus alternant avec des calcaires à

Foraminifères. Cette formation est surmontée par 5 m de micrites à Milioles et de

biostromes à Hippurites cf. socialis, puis par 4 m d'argilites et de grès arkosiques et

enfin par des calcaires bioclastiques sableux à gros Bryozoaires et Rudistes,

notamment Vaccinites cf. moulinsi, Praeradiolites plicatus et Biradiolites fissicostatus.

c4. Coniacien. À l'extrémité ouest du versant sud du synclinal de Camps, entre les

massifs de la Loube et de la Sainte-Baume, les niveaux qui surmontent la bauxite

ont été représentés sous la notation c4. Mais, en réalité, ils comprennent, comme

plus à l'Est, outre une quinzaine de mètres de Coniacien, une dizaine de mètres de

Turonien supérieur et 6 ou 7 mètres de Cénomanien supérieur.

c4-5. Coniacien—Santonien non différenciés. Dans les synclinaux du Val et de

Pélicon, les deux étages ont été bloqués : ils constituent un ensemble épais de

quelques mètres (jusqu'à 20 m) de calcaires sableux jaunes, de calcaires à Milioles

et de calcaires noduleux à Rudistes (au Val, Biradiolites cf. angulosus et B. aff.

canaliculatus).

c5. Santonien. Marnes et calcaires à Rudistes. Dans la partie sud-ouest du synclinal

de Camps, le Santonien a été distingué : il comporte 2 ou 3 minces barres de

calcaires à Rudistes (Vaccinites beaussetensis, Hippurites sublensis, Radiolites

galloprovincialis) séparés par des marnes panachées et des grès grossiers, soit au

total une quinzaine de mètres de sédiments.

Vers la bordure orientale du bassin de l'Arc, le Santonien apparaît seulement

sous formes d'écaillés sous le chevauchement de l'Aurélien (Calcarénites à Milioles

et petites dents de Squales). Il est mieux représenté plus au Sud vers le Recours

(calcaires et marnes d'une vingtaine de mètres d'épaisseur) où il forme le toit de la

bauxite. En revanche le Santonien manque dans les sondages au Nord de Pourcieux

et dans le bassin d'Ollières.

cô-6a. SantonienValdonnien non différenciés. Marnes, calcaires, sables. Autour

de Camps, dans la partie centrale du synclinal, les épandages terrigènes remplacent

dès le Santonien, les formations récifales à Rudistes : il est difficile de séparer sur

la carte cet étage du Valdonnien avec lequel il forme un ensemble de grès coquilliers,

de marnes bariolées et de calcaires, puissant de plusieurs dizaines de mètres.