Baumes à Bespin

Cette randonnée a été réalisée le 27 juin 2014 sous la houlette de Gérard.

Le circuit consiste à partir de la vallée de l'Argens (Parking de l'Ecluse, commune de Correns), puis à remonter le vallon des Baumes sur sa rive droite. On rejoint ensuite sur le plateau la piste menant de Saint-Andrieu à la Coste Cuyère. A hauteur d'une grande clairière fraîchement défrichée, on reprend plein Sud pour traverser les bois du Bespin. Il suffit enfin de redescendre vers l'Argens en suivant l'ancienne calade dégagée récemment de sa végétation.

Il y a presque 200 mètres de dénivelée, mais les nombreux tronçons de fraîcheur rendent cette randonnée facile et agréable.

Le chemin des Baumes démarre près d'un oratoire niché dans un mur de pierres sèches. De là, nous remontons le petit ruisseau des Baumes qui taille son cours dans les puissantes dolomies jurassiques. Nous jouxtons quelques mas isolés bordés de figuiers sauvages. L'habitant temporaire y trouve grâce sous une ombre discrète. De petites dérivations alimentent des bassins à l'eau tranquille et claire. Plus haut, dans les fourrés denses, nous découvrons une des sources du ruisseau. Des vasques naturelles créées par la précipitation du carbonate de calcium à l'aide des algues sont un trait caractéristique du chimisme particulier des eaux traversant ces massifs dolomitiques. Entre ces modestes retenues s'installent de petites cascades. Plus haut, le ruisseau s'assèche partiellement, la circulation de l'eau devenant plus souterraine. Les bords du lit se couvrent d'une prairie humide avec des touffes de joncs. On peut observer un gradient de végétaux du fond du vallon vers ses flancs. De grosses touffes de sarriette font l'objet d'une récolte joyeuse. Les corolles d'or des hélianthèmes égayent la prairie sèche. Dans ce creux plus humide, les cistes blanchâtres prolifèrent et sont largement plus fleuris qu'un peu plus haut sur le rocher.

Nous atteignons un replat planté de jeunes pins blancs dispersés. La silhouette du Gros Bessoun s'empare de l'horizon.

Encore un bout de piste à monter, bordée de hautes tiges de molène. Nous obliquons vers le Sud, traversons les défrichements qui devraient accueillir bientôt de nouvelles vignes. Au loin, se dessine le massif des Maures. La piste serpente longuement au travers de la forêt puis elle s'ouvre sur la vallée de l'Argens. Une muraille clôturant un ancien apié est enfouie sous les épineux. Sur l'autre versant, on devine l'apié de Gayassu parmi les pins et en arrière-plan le Mont Cuit. Avec prudence, nous longeons la route du Vallon Sourn. Dans les bas-côtés herbacés et florifères, passant d'une vipérine à l'autre, virevoltent les papillons citrons. La chaleur méridienne commence à peser et c'est avec contentement que nous atteignons les ombrages de l'écluse, au débouché du Vallon Sombre.

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