Géologie

L'essentiel du trajet aller se situe dans les calcaires blancs ou les marno-calcaires de l'Oxfordien. Sauf au niveau de la Roche Trouée et des falaises du site d'escalade où il s'agit de faciès dolomitiques indifférenciés.

Sur la route du retour, on traverse en descendant les calcaires et marno-calcaires du Bathonien supérieur, puis les marno-calcaires du Bajocien supérieur et du Bathonien inférieur.

Extrait de la carte géologique Brignoles

j1b-2a. Bajocien supérieur et Bathonien inférieur. Marno-calcaires. Il s'agit d'une formation marno-calcaire et marneuse à empreintes de Cancellophycus, souvent micacée. Elle est puissante de 150 m sur le Gros Bessillon et de 200 m près de Brignoles. Les Ammonites indiquent soit le Bajocien : Cosmoceras baculatum, soit le Bathonien : Grossouvreia sp. On récolte en outre : Entolium valauryense, Plagiostoma ovalis, Arcomya schardti. Près du Val existent des intercalations de calcaires zoogènes.

j2bC, j2bM. Bathonien supérieur. Calcaires, marno-calcaires. Dans la partie orientale de la feuille, le Bathonien supérieur est représenté par des calcaires argileux jaunes, à cassure esquilleuse, atteignant 140 m sur les Bessillons et 100 m près du Val. Ils ont fourni Oecotraustes bombordi et O. nodifer.

Dans l'angle nord-ouest de la feuille, au Nord de Saint-Maximim, la formation bathonienne a été subdivisée en fonction de la lithologie; sa majeure partie, à l'état de calcaires zoogènes clairs, a été notée j2bC. Le sommet constitué par des horizons marneux et marno-calcaires gris, a été distingué par un figuré et affecté de la notation j2bM.

j5. Oxfordien moyen (Argovien). Calcaires blancs ou marno-calcaires. Dans le coin nord-est de la feuille, les marnes et les marno-calcaires disparaissent : l'Argovien passe à des calcaires blancs, caractérisés, près de Barjols, par Perisphinctes lucingensis et Euaspidoceras aegir. Ces calcaires se retrouvent, sans fossiles, sur le Gros-Bessillon et dans la cuvette de Correns.

jD. Jurassique indifférencié. Dolomies. Le Jurassique supérieur peut être envahi plus ou moins totalement par de grosses masses de dolomies ruiniformes grises, à stratification plus ou moins nette. Dans la partie nord-ouest de la feuille, la dolomitisation peut descendre jusque dans le Bathonien, mais la plupart du temps, elle s'arrête, plus ou moins haut, au-dessus de cet étage. Des vestiges de calcaires bien conservés ou partiellement assimilés sont conservés çà et là, mais n'ont pas toujours été distingués.

Tectonique (extrait de la notice)

La cuvette crétacée de Rognette correspond à une gouttière synclinale néocrétacée et éocène d'axe W.NW—E.SE qui se prolonge sur la feuille voisine Tavernes. Une partie du comblement est constituée par les Sables bleutés varois, ici considérés comme sparnaciens, mais dont l'âge a été remis en question. Le synclinal est chevauché au Sud par le Jurassique du massif des Bessillons.

Le massif des Bessillons comporte une série jurassique présentant certaines affinités avec celles de l'Aurélien et de la Sainte-Baume. Elle chevauche avec une amplitude probablement assez limitée le synclinal de Rognette. La série est ployée par un mouvement synclinal d'axe W.NW—E.SE. Cette structure relativement simple se complique beaucoup vers Pontevès et sur la bordure du synclinal de Rognette, le contact s'établissant par une zone d'écaillés, alors que sur les arrières du chevauchement on observe un décollement plus ou moins prononcé sur le Trias, antiforme au Sud de Petit Bessillon.

La cuvette de Correns correspond elle aussi à une structure synclinale. La série jurassique s'y complète jusqu'au Malm, car contrairement au massif des Bessillons, il n'y a pas eu d'inversion de relief par rapport au Trias des bordures. Sur son bord méridional, la série montre de nombreux étirements et replis, avec mouvements dirigés du Nord vers le Sud (vallon d'Ambonnet et du Réal-Martin), et l'on passe progressivement au chevauchement du Val-Vins.