Ecluse de Sèguemagne

Cette randonnée s'est déroulée le mercredi 2 juillet 2014 sous la houlette de Michel.

Son départ se situe au pont sur le Carami, au SE de Carcès. On franchit la crête du quartier du Cougournier pour se retrouver sur la rive droite de l'Argens. C'est le long de ce fleuve que se poursuivra la première moitié de la randonnée. Dans cette partie du tracé, le chemin se trouve à la limite entre le fond de vallée alluvial et les calcaires du Muschelkalk (environ 240 millions d'années) dont les couches sont redressées à la verticale. Au bout de ce tronçon ouest-est, l'Argens forme un double méandre en Z et traverse en cluse ces calcaires. Ce rétrécissement morphologique de la vallée a permis l'installation et l'ancrage d'un barrage.

Sur la petite butte à l'intérieur du premier méandre subsistent les ruines de la chapelle Saint Pierre.

Un arrêt prolongé se fera près du déversoir du barrage (ou cascade de Sèguemagne).

Pendant quelques centaines de mètres, nous suivrons le canal d'irrigation de Sainte-Croix, longeant l'Argens sur sa rive droite.

Nous débouchons dans une vaste plaine aujourd'hui totalement colonisée par les vignes du domaine de Sainte-Croix.

Pourquoi cette vaste plaine alluviale ? Il est probable que le méandre de Sainte-Croix devait s'étendre plus largement vers l'W, profitant de l'érosion facile des marnes du Keuper (environ 225 millions d'années) affleurant dans le synclinal au S de Sainte-Croix.

Nous ne nous arrêterons pas, cette fois, à la cave pour déguster la production locale. Nous remontons le vallon jusqu'à atteindre la route départementale 279 que nous empruntons sur une centaine de mètres, avant de prendre le chemin des Cabrières.

Certains d'entre nous ferons une halte devant ce pied de fenouil. Les cimes tendres leur serviront à aromatiser une soupe ou le bocal de cornichons.

A proximité du domaine des Cabrières, on ne peut être qu'admiratif devant ce mur de soutènement à joints vifs, qui témoigne du savoir-faire du murailler qui l'a édifié.

Nous sortons d'un espace boisé pour pénétrer dans un domaine plus ouvert, avec vignes et prairies sèches, que la toponymie indique "Les terres blanches". Le substratum de travertin calcaire récent est sans doute à l'origine de ce nom. Parmi les herbes folles qui envahissent les bas-côtés, fleurissent les mauves sylvestres et les clématites brûlantes.

Nous voilà revenus à notre point de départ, satisfaits d'étancher notre soif à l'ombre de ce platane goulu.

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