Carte géologique des Févriers

Voici un extrait de la carte géologique au 1/50 000 Draguignan.

On remarque que les alluvions récentes (Fz) de l'Argens reposent sur des terrains du Trias (période géologique s'étendant de -250 à -200 millions d'années).

Le Trias est fortement tectonisé avec des plis serrés d'orientation NW-SE.

4 subdivisions dans le Trias sont distinguées localement (extrait de la notice de la carte géologique) :

t2a. Muschelkalk inférieur dolomitique (Anhydritgruppe). Ce niveau est constitué par des dolomies grises très altérées, avec de nombreuses calcifications secondaires, de rares amas d'argiles plastiques grises et noires ou de marnes dolomitiques vertes et rose pâle. Près du Luc, leur base est formé de marnes bariolées et de cargneules rappelant le Keuper. Ailleurs, se rencontrent seulement des lits de marnes dolomitiques. L'Anhydritgruppe, comme en témoignent des sources salées aux environs de la feuille, a certainement renfermé du sel gemme. Son épaisseur est très difficile à évaluer du fait des étirements; en moyenne, elle est de l'ordre de 100 m aux affleurements.

t2b. Muschelkalk calcaire. Il est constitué par des calcaires gris fumée durs, puissants de 50 à 60 m, plus ou moins vermiculés, alternant avec des marno-calcaires jaunes ou gris et quelques lits de marne jaune. Vers le sommet, s'observent des bancs minces et discontinus de calcaires dolomitiques jaunes ou rosés.

Dans les bancs calcaires et les marnes, de très nombreux Coenothyris vulgaris forment une lumachelle où se rencontrent des exemplaires moins fréquents de Lima cf. regularis, Plagiostoma et d'autres Lamellibranches. Près de Carcès, il a fourni Ceratites nodosus et Hoernesia socialis.

t2c. Muschelkalk supérieur dolomitique (Lettenkohle). Ce niveau est formé de dolomies grises bien stratifiées, zonées, avec quelques bancs de marne verdâtre. Assez mince au Sud, la Lettenkohle s'épaissit localement et surtout vers le NE, où elle assimile le sommet des calcaires du Muschelkalk.

t3. Keuper. Par suite d'effets tectoniques intenses, la feuille Draguignan se prête mal à l'étude du Keuper. Celui-ci présente à peu près tous les termes de la série que l'on peut reconstituer plus au Nord. Au sommet, se rencontrent des dolomies blanches qui alternent avec des marnes réséda surmontant des «marnes irisées»

lie-de-vin et vert pastel, avec des blocs de cargneules géométriques.

Plus bas, existent pêle-mêle des bancs dolomitiques très brisés, des cargneules, des marnes plus ou moins dolomitiques et du gypse en affleurements dispersés, sauf près de Flayosc où il est bien développé. Vers la base, se trouve un banc de calcaire dolomitique gris fumée clair, marbré de taches plus foncées, passant à

la cargneule, et qu'il ne faut pas confondre avec le Muschelkalk.