Roser Guasch et Bea

Elle a débuté sa carrière littéraire avec la publication du conte « Saps qui és Camille Claudel ? », dans le livre «Suc de Llimona», publié par le collectif Cisca Lafell (1996). Elle a remporté le prix Miquel Martí i Pol de Roda de Ter (Commune de la comarque catalane d’Osona) (1998), avec l'ouvrage «L'amistat de les pedres», publié l'année suivante. Elle a également remporté le troisième prix Joan Duch de Juneda en 1999 avec l'œuvre «Lliris de mar», publiée dans le volume «Batecs» (2020). Au cours de ces années, elle a rédigé  des critiques littéraires pour les journaux Avui et El Punt. 

À partir des années 2000, sa trajectoire poétique comprend les œuvres suivantes : le recueil de cinq poèmes de Josep Cañas, «El retorn de Mèxic» dans la «Revista de Girona» (2002), «Plena de tu» (2003), «La terra del record» (2005), avec des peintures de Maria Teresa Baltasar, «Fulles de llorer» (2009), «Platja Llarga» et «Vindrà la nit» (2015), ce dernier livre contient des poèmes de «Plena de tu» et des peintures de Joan Descals ; et «El camí dels molins »(2019), avec des aquarelles de Camil·la Pérez Salvà.

En 2007, on lui a commandé le livre narratif «Cambrils, espaces de calme», avec des photographies de Rafael López-Monné. Ce livre a été traduit en anglais et en espagnol. 

L'été 2018, elle a récité  «Temps de vinya» (une sélection de sa poésie) dans différents espaces, tels que le Monastère de Vallbona de les Monges, le Château de Rodonyà ou la Coopérative de Llorenç del Penedès. Lors de ce récital, Pemi Rovirosa (compositeur et guitariste de Lax'n Busto, groupe de rock catalan.) a interprété, à la guitare des pièces choisies de son répertoire.

Ses essais littéraires portent sur l'œuvre de l'écrivaine Maria Àngels Anglada, parmi lesquelles : « M. Àngels Anglada: La poésie est l'un des petits bastions de liberté que nous ayons encore », dans la Revue de Catalogne (Revista de Catalunya)(n° 149, mars 2000) ; « La poetica de Maria Àngels Anglada », dans la revue « Serra d'Or » (mai 2000) et « El cor. Pretext poètic en la poesia de Maria Àngels Anglada », dans «Actes du XIIe Colloque international sur la langue et la littérature catalanes» (mai 2003).

Roser Guasch a défini sa poésie comme un défi pour « exprimer le maximum dans le minimum ». « Si je peux le dire en deux lignes, pourquoi devrais-je le faire en deux feuilles ? Et, pour aller plus loin, il ne s'agit pas de dire mais de ressentir. »

Lluïsa Julià comme Montserrat Corretger ont mis en évidence la centralité de la nature dans la poésie de Roser Guasch. D'une part, Julia souligne qu'au-delà de l'expérimentation, « Roser Guasch a choisi de fonder son travail sur la nature, cette longue tradition changeante et renouvelée au gré des voix, des géographies et des moments historiques de Blake à Hölderlin, et centrale, d'autre part, dans la tradition poétique catalane, qui se caractérise par le maintien d'un discours complexe entre le sujet et la représentation des éléments de la nature dans une ligne de recherche qui recherche la vérité, l'éthique et l'identité.» D'autre part, Corretger met l'accent sur la valeur de médium, de révélation, de symbolisme du point de vue attentif du paysage. Du Penedès ou de Tarragone, de l'amour de la terre, des racines familiales à une époque et à une maison, depuis la mémoire ou du présent, l'écrivain façonne un univers poétique et vital, où les lecteurs peuvents suivre les symboles et les lieux afin de, comme l'auteure elle-même, se (re)trouver à travers la littérature.

Traduction: Jennifer Esteban