Cinta Mulet et Grau

Cinta Mulet (Horta de Sant Joan, 1958) vit entre Tarragone et Horta de Sant Joan. Elle a commencé à publier des nouvelles dans la revue “Cavall Fort”, mais sa tendance naturelle l'a conduite à la poésie. Elle est l'auteur des recueils de poésie «La saviesa de l'ombra»” (Concours de Poésie Martí i Pol de la province de Barcelone, 1999), «Paraula de dona» (Arola Editors, 2001), “Poemes del sud” (Arola Editors, 2004), “Versets per a cantar a un poble” (2004), “Poemes, pomes i altres verins” (Hotel de ville de Tarragone, 2005). Elle a également publié le monologue de poésie scénique “Qui ha mort una poeta” (Arola Editors, 2007). “Aigua dolça” (Arola Editors, 2007), un recueil de poésie pour enfants, avec des images de Laura Gual.Puis elle continue avec “Contrapunts i amors d’aire & d’aigua” (Emboscall, 2007) et  “Només un fil de llum blanca” (Arola Editors, 2011), avec des images d'Antoni Torrell. Ses dernières œuvres sont “A la llar de mi” (Curbet. Edicions, 2015) et l'adaptation pour le théâtre scolaire “du Llibre de les Bèsties” (Arola Edicions, 2015).

Elle est co-auteur des recueils “Eròtiques i despentinades”, “Erato bajo la piel del deseo”, ou “Poemes per a un món millor”, entre autres. Elle s’est aventurée dans le domaine des nouvelles courtes: «Una cobra africana» à la Galerie Ebre et «L'ambigüitat de les fronteres» dans “La Val de Zafán”.



Lire la suite...

Elle a participé à de nombreuses activités littéraires: Taca d'oli, Un tren de poesia, Festival de Sant Cugat, Journées de la traduction à Farrera, Semaine de la poésie catalane à Pancevo (Serbie), Voix parallèles 2015.

Elle s’est chargée d'organiser des hommages à plusieurs auteurs (M. Mercè Marçal l'année de sa mort, le dernier hommage vivant à Gérard Vergés, Desideri Lombarte, Espriu, entre autres).

Certains de ses poèmes ont été traduits en espagnol, en serbe et en finnois. D'autres ont été mis en musique par Jesús Fuster ou les Majorquins M. del Mar Vanrell et Mònica López dans le spectacle Llum de llamp. Enseignante et diplômée en philologie catalane et hispanique, elle a travaillé dans l'enseignement.

C'est un travail de grande envergure avec de nombreux chemins à suivre, pas toujours plats. Ainsi, Paraula de dona ⏤qualifié par Magí Sunyer comme un livre «qui répond aux exigences de la bonne poésie» ⏤, est un hommage à M. Mercè Marçal, un hommage qui, bien qu'ayant ses racines dans l'enfance, dans des jeux de mots enfantins et dans une large gamme d'amour, elle n'a pas l'empreinte marquée de cet auteur, mais renvoie à l'univers personnel de Mulet, une "voix à elle" que Sunyer diagnostique déjà dans ce premier tome. Le détonateur du livre Marthe découverte de Marçal⏤ progresse ici jusqu'à se transformer en un univers expressif personnel, constitué par un monde d'images, de mouvements et de formes exclusif à la manière de dire de Mulet, bien que dans sa propre poétique rien de tout cela ne soit attesté ou valorisé.

C'est une poétesse qui remet en question son propre travail et réfléchit profondément sur ses vers, qui racontent l'histoire de la vie à partir d'une œuvre remarquable de transformation artistique. Les mots sont son matériel constructif, tout son bagage -l'héritage paternel qu'elle a grâce aux vers- , la seule base utile pour surmonter la réalité immédiate, en en créant une autre de substitut et de supérieur qui part de cette première partie de vérification ; C'est le mystère de la création que l'écrivain exprime avec transparence dans la poétique faite pour cette recherche : « J'aime beaucoup les mots à cause de la force de créer une nouvelle réalité du réel, ce sont des artistes en eux-mêmes, de grands manipulateurs ». Dans la même déclaration théorique, la poètesse a écrit : « toute la force contenue je la verse dans la poésie, elle, c'est moi ». Et c'est que la fiction poétique de Mulet, sa littérature, semble remplacer la vie et sa voix lyrique a son propre caractère, une personnalité unique. Mulet ne fictionnalise pas à partir de la rhétorique, mais, entraîné par le torrent du quotidien, elle parvient à la création pure, à la poésie surgie de l'état de grâce et seulement possible avec les mots qu'elle a pris à Horta, les seuls qui peuvent donner tout son sens à son poème. La richesse verbale de Mulet et sa capacité à concrétiser les émotions - souffrances et joies - avec le mot entier approprié à chaque cas sont les pierres de taille qui sous-tendent sa poésie, faussement explicite et toujours plus sculpturale que picturale.


Cinta Mulet a théorisé sur sa poésie et en a rendu compte dans des interviews, dans de courts essais et dans sa propre poésie. Son attitude de poètesse est presque toujours initiatique, compte tenu des ambiguïtés, des incertitudes et des tentatives de définition qui constituent sa volonté lyrique, en constante remise en question. Ainsi, elle déclare son objectif de se comprendre et de s'expliquer au monde à travers l'outil intelligible et merveilleux [...] qui est la parole », en même temps qu'elle se comprend comme une poétesse vouée à l'analyse de sa propre intériorité : «pratiquer l'introspection, réécrire l'analyse intérieure et exorciser les maux qui vous agitent à l'intérieur».

En même temps, elle demande à la poésie une connexion lucide avec le monde, pour qu'elle devienne un élément actif qui en donne le sens : « La poésie est très utile, et j'aimerais savoir comment l'utiliser. Ce qui se passe à l'extérieur fait ressentir et prendre position, la poésie est un outil utile dans un monde utilitaire et elle devrait l'être encore plus». Et elle fait une confession similaire dans certains vers de «Paraula de dona» (2001): «Quand je cherche le sens, et je vais au fond d'un poème, parce que je ne sais pas où aller». 

La création littéraire a conditionné la biographie même de Mulet qui, finalement, et malgré l'ironie qu'elle sait s'appliquer, voit dans l'écriture, aussi, le reflet de la faiblesse humaine : « Et là l'autre tromperie dans laquelle elle vivait piégé : l'idéalisation de la littérature et l'idée d'écrire "au sommet d'un rocher". Je savais que si je ne quittais pas cet endroit [Horta de Sant Joan], la force de cette inertie existante m'arrêterait et tout serait dans une illusion insatisfaite, alors j'ai fortifié mon cœur : maintenant je trouve que la littérature et les écrivains sont une bande d'humoristes déterminés à faire la course pour produire et être célèbre. » Dans l'ensemble, et malgré les erreurs et les lacunes de la dédicace littéraire, Cinta Mulet est l'une des écrivaines qui a le plus clairement exprimé sa dépendance vitale à la littérature : «Toutes les saisons que j'ai écrites, en ignorant mon environnement, j’ai été très heureuse, et j'ai toujours peur que la force et la capacité de le faire me quittent, car je sais que cela ne dépend pas entièrement de moi : il y a des moments où je ne peux même si je le veux.» En même temps, elle s'est déclarée insoumise face aux réglementations linguistiques excessives, vigilante et, par conséquent, éloquente : « Quand j'écris, personne ne me commande, ni les règles qui m'importent peu. [...] Les règles représentent les pouvoirs factuels et par écrit je pense qu'il faut les oublier ; sinon, elles vous empêchent de dire. Elles limitent la spontanéité et toute la beauté qui vient d'une expression sincère et propre.» Et, comme conclusion finale, elle laisse une idée qui préside dans toute son œuvre : « La vraie langue est celle de mes parents. [...] Parfois, quand j'écris, certains mots cachés au fin fond de moi, et dont je ne connaissais pas l'existence, apparaissent et c'est très amusant. J'ai grandi seul et à la maison on me tenait à carreaux, on ne me laissait pas trop sortir dans la rue et je pense que quand j'écris je continue ce jeu solitaire». L'héritage des mots accompagne de celui des idées et des valeurs qu'il intègre dans sa poésie, issues des racines familiales : « Je suis fille du monde rural et je pense que c'est à lui à qui je dois l’art de transmettre, je ne sais pas. Il me semble que c'est de là que vient le meilleur apprentissage et la force de vivre et d'endurer. Ceux qui m'ont donné les compétences pour survivre et m'ont appris la vérité en laquelle ils croyaient étaient mes proches, y compris mes grands-parents, dont je me souviens avec beaucoup d'affection et de tristesse parce que je les ai tous perdus très tôt, comme un défilé.» Cette matérialité et cette force terrestre de la voix poétique de Mulet sont parfois excessives, tant dans l'usage de certains mots, surprenants par l'espace qu'ils occupent, que dans l'insistance obsédante sur des thèmes, des mots, des images et des sons exaspérés à tel point distorsion musicale et conceptuelle : le laid volontaire et chargé de sens.


Écrivains de Tarragone. Collection Athéna. Tarragone, Éditeurs Arola, 2010.


Traduction: Jennifer Esteban


PLAÇA DEL REI 

PLAÇA DEL REI 


Plaça  del Rei o també meva, plaça on he viscut i visc. Plaça, plaça entre les places, triada.


Hi passen vianants diaris, són premsa de pàgina oberta on hi llegeixen les pedres. Sí, ara llegeixen les pedres. Ulls serens d'aquelles, adverses a la carn i al moviment, les pedres; veus de pedra, silencis que no sempre arriben, magnànima plaça de duresa, palmell obert de pensaments que volen. Amagatall de tantes coses que voldríem saber i veure, ocultes. Plaça de grandeses, grandesa de nom sense nom propi.


Ells passen, miren, ignoren, s'interessen, fotografien... Talaia de fonaments d'un poble, habitacle de prínceps, mandarins romans; intueixen rovell de l'ou de la llei que prem el cervell dels pobres. Hi passen moments a cel obert, ignorant la justícia: injustícies, com ara, tolerades d'altres segles, si no ━com es construeix una plaça de museus i esglésies?


Llegir més...  

Hi dorm el cel, hi plana, s'hi albira poder de rei antic, i això a la gent agrada. Augustos se senten els crits, encara, que abans aclamava la ignorància, i ara, se m'acut una ninota de llana i roba, se m'acut la vella història. Quaresma de ronya, comptada a penques.


Van i vénen ━ara s'hi venen cafès i gelats━, la gent, embadocats, fitant alçats, torres i esglésies. La pau de la plaça la fan les esglésies. Matins de gent n'omplen les seves primaveres, per veure la, estar-s'hi, nodrir-se de pedra, de pau d'església, de silenci de museus, i lluminària de cel blau sobre els clatells i esquenes.


No hi ha sangonera de cotxes. I sí que hi ha rius, venga rius que corren de nens i motxilles. Quasi cada matí, espeteguen peus de quitxalla sobre xumet romà que regalimen les escletxes noves, sota el sol poderós que hi campa des d'hores primerenques. 


Espai de rics, cap de ramal segur, des d'on s'estirava la vella Tarraco. En aquest recinte de fermesa, segur que els pobres no hi entraven, ara hi dormen, hi dinen, al restaurant d'unes escales; també hi entra el mar, sord bramul del bou humitejant les fines- tres, i hi bufa el vent de mestral, a les tardes.


Entre l'obscuritat dels segles va ser plaça major de la vila antiga, del Quarter de Natzaret, per la propera església de Santa Maria. Va dir-se després plaça del Castell o del Rei, perquè donava emplaçament al Castell, traça urbana de privilegis i deixalleria humana, cambra de reis de pedra tosca, quarter, presó. Museu ara. Ara, conreada finca de mausoleades formes. Fou medieval símbol i encara ho és. Ho serà. Sempre. Aljub de soldats, posició de guerra, torre de guaita, far de resplendors cristianes.


Hi abocà esforços Robert d'Aguiló, i els reis d'Aragó n'aixecaren noves torres, per consolidar el poder i reblir-se d'alçàries versus altes senyories eclesiàstiques. Castell del Rei, Castell del pa triarca, afanys de cabdills traduïts en pedra.


Plaça del Rei, mite assaltat pels camperols oprimits, com sempre.


Reconstruïts i malversats pels segles, Plaça i Castell, pels pensaments, per les opinions d'aquells que fan i desfan a desgrat, o no, dels que voten o no voten, dels que hi veuen o voregen la història, com l'herba, per la voravia incerta, però marcada pels altres.


Era Carrer del Castell del Rei, quan més que plaça, l'embalum de parets en feien una diagonal traçada. Però la fesonomia, que ara contemplem, amb la idea implícita que ens manlleva el concepte plaça, la comença a adquirir arran de la voladura per part dels francesos en què el monument esdevingué minvat per la meitat, i arran de la sotragada a què res hi deuen les pedres, el nou espai vingué a denominar-se com el que era, Plaça Nova.


Altres polítics, d'aquests que passen, amb poca oportunitat i desventurada batalla, van buscar-li noms alternatius, amb concordança amb el cenacle on ells combregaven, però no van quallar, Plaça de la Llibertat quedà esmorteit com la mateixa República, i s'hi sobreposà l'arrelament antic que pesava amb més força. 


Així, des de llavors i des d'ara, en aquest angle del sud-est de la muralla antiga, s'erigeix amb tota la magnificència que donen els anys i la reialesa, l'única torre que defugi la pólvora, constituint encara un dels extrems virtuals del virtual Fòrum, torre bessona de la de l'antiga Audiència. Carreus de noms i estratègies, antigalles que de nit, amb la llum ambarina i nova, trasllueixen, també sota la humitat de l'aire, o dels dies que humiteja la benèvola pluja. 


━Luxe de plaça que recrees els ulls d'ara, i la història passada. Conclave de reis i clerecia. Plaça d'esglésies sòbries, sòbries per ser esglésies, i tocs de campana a les mateixes hores, missatges que t'arriben o no se senten.


A punta de dia, ja hi veus dones que pugen les escales, les de la Trinitat, església activa. Enfront, i muda, la campana de Natzaret, es diria amb mutisme de savi que veu i calla; jutja, arrogant, des del mig, i des de la pregona alçària.


El carrer de Santa Anna, a prop del Castell del Rei i també dels Assaonadors, s'aboca a la plaça amb l'Església de la Santíssima Trinitat, repetit convent d'ordres diverses, Agustinians i Trinitaris; església bregada, presenciant, comissada, canvis i més canvis, credos del mateix Déu que encara guarda. Més avall, encara, en el munt dels segles que perdem de vista, la Jueria en feien Escola i Sinagoga, assajaven, com d'altres, d'aprendre i pregar en la mateixa parcel·la. Jueus a dintre la Plaça Major, a l'alberg del Rei, cuitada benaurança defugint la fúria de prelats i arquebisbes.


━Trinitat, advoques els darrers frares. 


No menys atzarós, ha estat el discurs de l'altra Església que conforma la Plaça, Natzaret, de paret esgrafiada amb l'Eccehomo al cor de la porta, ha conegut colors d'hàbits i moltes cares; atzarós destí aquest últim: romandre tancada. Natzaret, viva església semblant morta. Reneix cada any, després d'intensa letargia, un mes abans de Setmana Santa. Artífexs: els seglars, llecs sense barba; són els nous espardenyers i esparters portant la batuta d'aquell enzim romàntic. Bell moment en néixer, homes gremials, acompanyant els misteris, la gent a la mort, als patíbuls, enterradors de cadàvers, voluntaris d'altres temps que encara en queden, Església tancada, plena de Passos Sants esperant les processons llargues. Homes que passegen Déu mort pels carrers, morts de cames. Homes romàntics, sacs de fe amb vestes negres.


I em cal, encara, parlar d'arquebisbes, Antoni Agustí i Juan de Terés, no per la seva santedat que ignoro, sinó pel seu mecenatge, clergues vius al frec renaixentista que tocaven les campanes, que van emparar, amb el seu saber llarg o minvat, encertat per aleshores, el rang de la nova era que advenia, el salt del pergamí al paper ja era fet, ara, la gambada anava entre màquines. No, Tarragona no va quedar òrfena entre l'espessor dels segles, primerenca en aquesta nova indústria que difonia el coneixement dels homes, la impremta.


Els cristians, homes destres, també barrejaren saber i culte des de bon principi, a la seu arquebisbal, installaren unes premses, també a la Casa de Natzaret, i amb aquestes màquines s'hi avingueren noms de vells estampers compromesos, repartits en els segles, Felipe Mey, Felipe Roberto, Joseph Barber, noms ocults també farceixen aquesta ninota nostra, de llana i roba, la vella que història.


Aquesta sinagoga cristiana de Natzaret, veié néixer el segon volum del Ingenioso Hidalgo Don Quixote de la Mancha del llicenciat Avellaneda. I cent anys després, la Vida y hechos del Ingenioso Hidalgo Don Quixote de la Mancha.


Bastir les dades de literatura?, abasta la literatura les dades? 

No volia saciar l'avidesa del curiós, ni malversar la literatura envers la pudenta informació. Potser la mediocritat d'aquell que és dominat més que dominant, fa parir documents híbrids, mig literaris, mig logístics, sense gust de res, a mig camí de tot. 


El que sé és que m'hi quedo, entre impressions imperfectes, vivint el migdia al repic de l'àngelus que mai reso, que em fa pensar en altres àngelus; vella cofrare, em resigno en aquest pis de guaita, des d'on, d'esquitllèbit, veig la plaça.


A l'estació perduda hi jeuen vells arquitectes, vidents encara, miren amb ulls sense terra, tu jeus oberta, emplaçant esglésies. Morta de museus, presoneres tenebres encara en la memòria envellida dels papers i algun vell, sobrevivent de cera.


Estació perduda on hi para el sol cada matí, en llevar-se l'alba. Albada de borratxos i gent de l'hampa, de l'hampa soc jo en aquesta plaça, reial destí de monjos, frares d'antuvi que també hi jeuen. 


Una nit hi cantava aquell gitano, mort d'amor, de perdre l'amada, les pedres ressonaven en plors, era la nit destra en veus clares, i jo  sense veure't plaça, ni a tu, ni a ell, aquell gitano, negre com jo, a l'empara de l'alba, us escoltava. Volent-te veure plaça només de gairell, el nas al regalim de la llum groga. Plaça morta, els vianants no t'hi deixen l'ànima, només el rebuf de dues respirades i sense espera, passen i passen.


Una plaça, com jo mateixa, on, a dies, m'hi crec reina; a dies, servent albatros del vent sobre l'aigua.


La ciutat pels carrers. 27 mirades sobre Tarragona, Llibreria La Capona, 2002


Vull pujar en aquell terrat, 

en el meu barri de gitanos,

 gleva de pell morena 

on les guitarres fan escacs i sardanes.


La veu del gitano plora

 sobre la pedra que travessa: 

amors trencats en la branca,

 pugen els plors com els arbres.


Crida, com un boig, a un cel desert d'estrelles. 

-Y ella no me quiere! ¿Por qué 

no me quiere, si yo aún la quiero?

El gitano, partit per la tenebra, 

arrenca la força al mar i a la terra 

perquè ella el senti o s'encenguin 

aquelles parets en flames: 

fugen les flors de la Lluna, en sentir-lo,

i comença el combat de llances; 

creix la mort i les punxes, 

i s'esgarra en crits, l'aire. 

Mentre dorm el veïnat, 

aquell gitano enclava els gemecs

com cimals a les campanes 

i, encara 

a cada tarda que toquen,

 s'omple la plaça de pendons negres.

Aquells senyals saben, 

fora d'hores i de llums que callen, 

que allí, va plorar d'amor, un home, 

ara que ningú en plora, i de pena: 

aquella nit blanca de pell morena.


Cinta Mulet, Només un fil de llum blanca, Arola Editors. 

PUNT I A PART

PUNT I A PART


Poetes era com un envàs que intuïa que amagava molta força, la força que jo buscava en aquell llavors tan esvaït. Hi ha coses que se saben. També sabia que Tarragona era el meu lloc i que els dies em portarien gent i,  entre la gent, ja trobaria. Així els dies es convertiren en aventura i la tria en exercici de llibertat. Tres escaletes de pedra com una frontera per a mi, amb el traspeu tremolós que m'estirava cap endins. I, una volta a dins, què hi faria, jo, avesada al poc bar i allò no era ni bar. 


Diferent i bell i ple de velles cadires i butaques com unes que havia llençat de l'habitació dels meus pares. M'hagués arrencat els cabells del cap idiota que vaig ser! No saber veure el que aquells dos homes havien vist. Aquell aparent combinat de diferències lligat tot per la corda difícil de la completa harmonia. Quin disseny clavat d'irregularitats! A mi, de poble, poc polida en urbanitats, em va encantar. També em va encantar l'habilitat en el tracte d'aquells desconeguts amb els patètics temorosos, insegurs com jo, sempre convençuda de fer el ridícul. Per què es devia dir Poetes Se'm va començar a omplir el cap de fum, quan me'n van començar a informar, que si recitals, que si M. Aurèlia Capmany, que si peixos grossos... Aquelles rústegues parets de la saleta de dalt... Mmm... si en poguessin parlar, I tot se'm feia il·lusori i desitjable i impossible. Havia arribat massa tard!


 

Punt i a part, Homenatge a Antoni Torrell. 2020


AVUI ÉS LA MAR TOVA LA QUE PERVIU...

AVUI ÉS LA MAR TOVA LA QUE PERVIU...


Avui és la mar tova la que perviu, pletòrica taula d'onatge 

nul,


de mar dolça, de malucs tous, una vella mar cansada  quan

es fa de nit.


M'agrada veure quan el dia se'n va i passen els trens. 

Un dia llarg, lent, que persisteix sense voler marxar, obviant

la rabiositat


del ferro que frena a frec de rails, i trenca i trena estruend,

 i em deixa, als peus tous de sorra, clots que han sigut castells


i a poc a poc se l'emporten del ramal, el dia i jo amb ell.


Vers poemes i assemblatges (inèdit) 


PENSAR O DIR LA MAR

PENSAR O DIR LA MAR


Pensar o dir la mar

és pensar o dir cabell, 

incansablement arrissat,

arrissada mar,

cabell o mar,

tenir la mar,

tenyir de vermell,

vestit de llarg

ensalivar les mans,

de cabell,

de vermell

incansablement



Paraula de dona, 2001 

GAVINES BLANQUES

GAVINES BLANQUES


Gavines blanques 

sobre la mar blava,

gavines que pinta la mar 

quan bufa el vent, 

gavines que es trenquen 

quan piquen les pedres, 

gavines rosses de sol i cel, 

volanderes a les mans 

com els angelets

que van i venen, 

que van i venen 

a ritme de vaixell, 

gavines d'aigua, 

de sal i pebre, 

de roses maragda, de vent.



Paraula de dona, 2001