chimere (débats sur le liberalisme)

Débats sur les forums du Nouvel obs : Notre monde va mal, Pourquoi?

michel1955 - Toulouse - 18.11.04 17:26

Beaucoup d'interrogations

... à la lecture de vos messages, depuis ma dernière intervention.

Je reviens sur ce forum pour vous dire que malgré les dérapages de Polisson qui porte bien son nom, je trouve ce débat depuis mon dernier post très enrichissant. Merci donc à Alain62, Chimère, Liberto, Pepper, Valentine, Waxax.

La lecture de vos messages me laissent quelques certitudes et beaucoup d'interrogations, (je suis désolé de ne pas pouvoir mettre qu'un sujet par message.)

Les certitudes,

Notre monde va très mal -et nous sommes presque tous d'accord ici sur ce forum.

-Alain, tu as mille fois raison, on ne peut faire porter à Marx comme à Jésus, j'ajouterais comme à Mahomet, les atrocités commises par les Hommes en leur nom.

- Le système économique et idéologique dominant actuellement ce n'est pas le VRAI LIBÉRALISME basé sur la liberté d'entreprise, et la libre concurrence (que j'avais essayé de définir dans un post à Mark fin octobre sur le forum antiaméricanisme)... Je maintiens donc les termes de néo ou d'ultra pour qualifier cette déviance actuelle.

- En complément au post de Liberto - (10.11.04 10:42 Adhésion totale au message de Wazax), je voulais simplement ajouter que l'assassinat de la démocratie du Chili, par Pinochet et la CIA, a eu lieu le 11 septembre 1973... 11 septembre ? Curieuse et troublante coïncidence non ?

Sur l'exception culturelle française, le siècle des lumières etc., je ne pense pas que nous soyons plus forts plus cultivés, plus démocrates ou plus individualistes, râleurs, nombrilistes, anarchistes ou même plus "tarés", que les autres pays, avons-nous une capacité d'adaptation, ou de réaction, moindre? Certes nous avons nos spécificités, comme les Anglais ont les leurs, ou les Américains ou les autres peuples... Nos histoires respectives nous différencient les uns des autres, mais nous faisons partie de ce que j'appellerais "les citoyens du monde, qui devraient être tous libres égaux et fraternels (c'est loin d'être le cas) et c'est la planète Terre, notre patrie, or que voyons-nous ???

Mes doutes ou mes interrogations

La misère, les guerres, les inégalités criantes, l'exploitation de l'homme par l'homme l'esclavage ne sont pas le produit du néo libéralisme, ni même du capitalisme, ils ont toujours existé, et ont toujours eu pour origine les côtés "canailles ou ambitieux" de nos semblables,

Tout au plus peut-on dire qu'il y a accélération de ces phénomènes depuis 20 ans environ, ce qui correspond avec l'avènement du néo libéralisme.

Peut-on dire que c'est le désir de puissance de pouvoir et d'argent des Hommes, qui génère, tous ces maux, dont le capitalisme et maintenant le néo libéralisme sont les derniers avatars?

Peut-on inventer un autre système qui ne dégénère pas pour cause de bêtise, méchanceté ou avidité des hommes?

Les hommes vivent mieux aujourd’hui qu'il y a 2000, 1000 ou 100 ans du moins ceux de nos pays du Nord, mais nous vivons moins bien qu'il y a 25 ans, date de la fin des 30 Glorieuses et de la fin des politiques interventionnistes des Etats. Ce postulat est-il vrai dans les pays du Sud?

Alain, sur les politiques d'inspiration keynésienne, qui ont généré dans les pays qui les ont appliquées correctement un haut niveau de protection sociale et de vie, elles n'ont malheureusement pas empêché les nombreuses guerres qui ont eu lieu pendant l'apogée de cette période, les 30 Glorieuses entre 1945 et 1975, mais c'était dans le contexte de la Guerre Froide et de l'équilibre par la terreur, entre les 2 blocs de l'époque, donc je ne sais pas s’il y a eu cause à effet. Pour moi c'est "le moins pire des systèmes"... connus

Sur la Suède et les pays nordiques, qui ont été et restent également mon modèle, il faut constater que ces pays ont eu aussi affaire à une dose importante de néo-libéralisme, ce qui a même abouti au licenciement de fonctionnaires, presque tous paraît-il reclassés, mais je n'en sais pas plus sur ces pays, quelle est la politique sociale environnementale, et vis à vis des pays du Sud de leurs multinationales, si quelqu'un pouvait éclairer ma lanterne, je le remercie d'avance.

Le capitalisme à la suédoise s'il est vraiment la formule optimale est-il transposable à un niveau mondial?

Peut-on revenir à un véritable libéralisme fait uniquement de petits entrepreneurs et est-il viable?

Plus je creuse, moins je trouve de réponses satisfaisantes, sinon que tout cela dépend de la bonne volonté des Hommes sur cette Terre, et hélas des rapports de force entre eux. Ceux qui ont le pouvoir ne se laisseront pas déposséder sans réagir, ne pouvant pas compter sur la raison, on ira dans des situations conflictuelles et là je crains le pire...

QUE FAIRE?

Bien amicalement

michel1955 - toulouse - 18.11.04 23:51

Et si le libéralisme économique

... pouvait conduire à une dictature ?

Question que je me pose de plus en plus à la lecture des différents échanges de ce forum.

Il est de commune mesure de considérer que la dictature ou l’autoritarisme vient de l’extrémisme de la théorie communiste ou de celle du protectionnisme (fascisme) mais en fait beaucoup d’autres théories peuvent faire aboutir cette situation et l’une d’elle, et ce le plus paradoxalement à l’évidence, est le libéralisme économique. En effet on croirait que grâce au terme de libéralisme la notion pose une libéralité totale pour les gens. Mais en fait...

La théorie libérale ou néo-libérale pose que les entités économiques doivent avoir un égalitarisme absolu et un fonctionnement le plus sûr possible. En effet pour assurer le rééquilibre du système par la loi du marché, il est obligatoire que rien n’empêche ou perturbe. Cela conduit donc au refus total de tous les groupes de pression car l’idée principale de cette théorie est l’individualisme exacerbé et absolu. Mais cela paraît en fait un détail face aux éléments qui vont en découler. Les acteurs économiques étant individualisés et le système étant très théorique (absence de prise en compte totale des particularismes pratiques) il faut que la polyvalence et l’ambivalence soient les plus importantes possibles.

Ainsi, dans ce système, quiconque pourrait prendre le travail de n’importe qui sans aucun apprentissage. Un boucher pourrait devenir comptable, un chauffeur de taxi, un secrétaire de direction et une fermière, une garagiste sans aucune difficulté. En cela et seulement en cela, la théorie paraît intéressante car elle prône une élévation des connaissances afin que chacun puisse faire le maximum.

Mais en fait, l’idée réelle de ces théoriciens est tout autre. En effet, les agents ne doivent pas être du tout différents et l’unicité est capitale sur tous les plans. La rébellion, l’émotion et les problèmes psychologiques sont à proscrire et, à défaut, ce sont les agents eux-mêmes que l’on remplace sans ménagement qu’ils soient d’ailleurs patrons ou ouvriers cela n’a aucune espèce d’importance car le système doit fonctionner.

En fait, la grosse difficulté de cette théorie est qu’elle reste trop théorique et ne tient pas compte des spécificités humaines. Ainsi la théorie néoclassique libérale poussée à l’extrême impose un égalitarisme absolu - ce qui la rapproche des dictatures communistes - non par les revenus mais par les possibilités, mais aussi une sûreté, une tranquillité et une sécurité exacerbée du système - c’est l’idée fascisante qui y est référée - afin d’en assurer la pérennité. Cela pousse donc à nier les particularismes de chaque élément et de les noyer dans un ensemble compact unitaire.

Alors, elle nous impose un monde à la "1984" de Orwell tout unitaire, tous identiques afin que la loi de l’offre et de la demande, de l’économie de marché ne fonctionne sans aucun accroc et que l’on achète, vende, produise simplement pour valoriser au maximum les possibilités de chacun. Mais cette dictature du marché est encore plus lascive et dangereuse que les autres car elle semble s’imposer seule, sans ménagement et difficulté et surtout au niveau mondial par la globalisation mais au profit de certaines personnes et non de celui de l’ensemble des intervenants ce qui est encore plus grave que nombre d’économistes n’auraient imaginé.

Amicalement toutes et tous

chimere - vany - 21.11.04 16:14

Pouah , Pif et Michel- Débat CFDT.

1) Quelques réflexions sur le statut de l’employé et la nature du combat syndical.

Zig c’est plutôt gentil . Ca sonne bien plus agréablement a l’oreille que tout ce dont certains m’affublent, abruti, débile, paillasson, fasciste, pétainiste, primate, réac., conservateur devenu néo-cons, C… tout court, il y en a d’autres du même niveau d’amabilité.

Vous comprenez, que ce genre de traitement ne met personne dans des conditions favorables pour échanger des idées ou des informations avec sérénité.

Votre proposition de consolider et de modifier le statut des salariés devrait recueillir de nombreux suffrages, mais j’espère que ce sera avec une approche différente de celle que les syndicats préfèrent aujourd’hui.. Je m’explique :

Face a une foultitude de types d’entreprises, une grande diversité dans les situations, les syndicats ont une tendance a l’action et a l’organisation monolithique, ce qui en résumé correspond a la défense des employés du secteur public ou assimilé, du monde de la grande entreprise française et voire surtout celui des multinationales.

C’est tellement plus motivant de participer a d’importante réunions ou il ne se dit pas grand chose d’important, mais dont en se sent fier au moment ou les journalistes vous demandent un avis.

Les revendications sont systématiquement orientés vers les salaires, voire les conditions de travail, ce qui ne permet pas le recul nécessaire au traitement d’un aussi vaste sujet.

C’est le petit bout de la lorgnette.

Or, ce type de syndicalisme laisse en position de hors jeu environ 8 000 000 de salariés répartis

- dans les entreprise de moins de 30 a 50 salariés dont presque tout le secteur du BTP,

-dans des secteurs comme l’hôtellerie/restauration a l’exception de quelques établissements importants et réputés sur le plan international ( ceux ou un conflit permet de faire un coup médiatique),

- dans l’artisanat,

- dans le petit commerce, souvent une boutique de vêtement et autre articles de consommation courante, dont l’activité n’est assurée que par une ou deux personnes( ça concerne des centaines de milliers d’emplois en CDD sans soutien et sans conseils).

- les livreurs, les camionneurs, les employés de l’agriculture en permanente précarité, les salons de coiffure, les garages,……

De toute façon l’ensemble des syndicats ont dans une fourchette large entre 1 000 000 a 1 200 000 cotisants éparpillés entre six a sept organisations différentes. Pour environ 20 000 000 de travailleurs.

Pour être complet il existe également des activités syndicales hors norme créées a l’initiative de gens dévoués qui souvent se trouvent confrontés a des difficultés personnelles face a leur employeur. Ils ont beau être rattachés a un syndical national, ils sont isolés et sans soutien probant .

Les efforts de nos spécialistes de la banderole, se concentrent presque uniquement sur la protection de ceux qui n’en ont pas un besoin vital, les fonctionnaires et assimilés, entreprises partiellement ou complètement chapeautés par l’état.

C’est la que se trouvent la clientèle, c’est là ou on peut s’exprimer a l’abri du statut. C’est là ou on peut détourner les revendications a des fins politiques, ça se voit gros comme un camion.

Comble de l’hypocrisie, lorsqu’on écoute un interviewé des soir de manif, l’accent est souvent mis sur l’action menée par procuration au nom de vous les salariés. Encore faudrait il pour que ce soit crédible, changer la nature des revendications et le style des inscriptions sur les banderoles du genre « Raffarin ou Balladur, ou machin, ou…, t’es foutu, les enseignants ou les cheminots ou… sont dans la rue .

2) Réflexions sur la condition de l’employé et sur le monde de la grande entreprise

A votre désapprobation face a l’obligation de recommencer a zéro a chaque licenciement, j’objecterai que malheureusement nous sommes dans un monde instable que nous avons participé a créer. Peut être inconsciemment.

.

C’est a nos dirigeants de prévoir des dispositifs qui permettent ces mutations. C’est aussi a l’employé de se prendre en charge.

Dans ma très longue carrière dans le BTP, secteur d’activité connu pour son instabilité, j’ai changé d’emploi a plusieurs reprises pour raison personnelles(éloignement du lieu de travail) ou circonstances dépendant de l’entreprise. Je n’en ai jamais été perturbé, j’ai anticipé, j’ai parfois accepté ailleurs des conditions financières moins favorables, mais j’ai toujours rebondi grâce a ma volonté d’adaptation.

Malgré ce que mon surnom de « paillasson » pourrait faire croire, je n’ai laissé aucun patron me dominer. J’avais peut être des bonnes cartes en main, une bonne ligne de vie . Je ne pense pas que ce soit l’exceptionnel.

Ceux qui auraient moins de chance doivent être aidé par les services crées a cet effet. Ne serais ce qu’a titre personnel et de manière informelle j’ai aidé beaucoup de collègues.

On rencontre les problèmes les plus importants dans la grande entreprise a mono-activité ou les employés a force d ‘accomplir les mêmes tâches pendant 20 ou 25 ans, sans mise a jour et surtout sans évolution des compétences, se retrouvent complètement démunis lorsque des difficultés réelles ou simulées tombent sur l’entreprise qui les emploie.

La récente loi sur la formation va dans le bon sens mais je la trouve trop timide. Dans les derniers emplois que j’ai occupé je me suis efforcé en tant que responsable, de consacrer une partie de mon temps disponible, en dehors de mon travail normal, a assurer une formation permanente a tous et dans tous les domaines dans lesquels je possédais une compétence.

Cela devrait être considéré comme un devoir pour chacun, transmettre , former, anticiper les difficultés, hélas en France on ne parle que de droits.

Reste que ce qui est le plus difficile a régler concerne la multinationale souvent régie par les seul marchés financiers. Ce n’est qu’a l’échelle mondiale, au minimum européenne que les solutions existent.

Raison de plus pour avoir d’avantage d’ Europe. Et pour cela il faut que chacun d’entre nous agisse auprès de son député pour l’obliger a agir dans ce domaine ou des solutions sont connues, mais négligées.

Si nos politiques s’investissaient un peu plus sur ce sujet délicat, ils disposeraient de moins de loisirs pour tourner autour de leur nombril, pour se polariser sur leur destin qu’ils s’imaginent bien sur national et pour s’opposer a la constitution qui va nous être proposée et qui est indispensable si nous voulons peser face a l’hégémonie des EU..

3)Destiné plus particulièrement a Michel

Vous avez raison, c’est notre vécu professionnel respectif qui est a la base de nos désaccords. Qui ne sont que partiels, puisqu’ils ne portent que sur les comportements face aux moyens d’agir et pas sur le constat.

Mon monde est celui des PME et des artisans, celui d’une importante partie des français qui malheureusement ne s’expriment pas beaucoup sur les forums du NO qui se veut un journal élitiste, et l’élitisme ne peut être que de gauche.

Je suis sur qu’il n’est pas fréquent dans nos débats de rencontrer des ouvriers, un travailleur du « vrai » privé rarement.

Vu certaines interventions qu’on peut lire de ci de la, il est permis au moins d’avoir un doute sur ce que je viens d’écrire, pas sur le NO bien entendu qui est bien de gauche et élitiste. Rappelez vous le manifeste contre la guerre a l’intelligence. Un beau combat.

Je crois vous l’avoir déjà dit, nous ne disposons pas de tout notre libre arbitre, notre possibilité d’action est réduite, mais si par accident on en a conscience, que quelqu’un nous en a fait prendre conscience, beaucoup de choses deviennent possible.

Et dans ce cas, la première chose a faire c’est d’être réaliste, ne pas voir le monde comme on voudrait qu’il soit, mais comme il est .

Se voir soi même comme on est, sans complaisance mais aussi sans se rabaisser inutilement ou faire semblant, ce qui pire. Nous avons et les autres avec nous sans exception, dans des proportions variables, tous les défauts et toutes les qualités inhérentes a l’hommes.

Une fois convaincu de ce que nous sommes, sachons réduire par nous même notre part d’hombre.

C’est également vrai que je suis du monde des petites structures qui se méfient des grosses machines qui n’offrent que des caricatures de ce que devraient être les rapports entre les gens comme des buts a atteindre.

C’est le monde de la réunionnite, du paraître, de la compromission, de l’inefficacité ,…

Par contre nous n’avons pas dans notre milieu, sauf minoritairement, de rancoeurs d’avoir travaillé dur, d’avoir payé beaucoup.

Parce que on peut aimer le travail, ce n’est pas une honte, quant au reste ça fait partie de la règle du jeu. Il faut bien que quelqu’un paye.

Pour terminer, deux précisons :

1) Je n’apprécie pas du tout Madelin qui est devenu un homme du passé, par contre j’éprouve une certaine sympathie pour Raffarin d’autant plus que j’ai horreur quand on tire sur une ambulance, qu’on se moque méchamment. Les moqueurs qu’ont ils réalisé dans leur vie ?

Il n’était probablement pas assez mobilisateur et autoritaire, ce sont la ses vrais défauts, mais il a cependant commencé des réformes indispensables, que les prochains gouvernements devront terminer.

Sans doute le gouvernement de gauche qui sortira su scrutin de 2007. Personnellement ça ne me dérangera pas pourvu que ce ne soit pas une nouvelle expérience Mitterrand. Pas trop de paillettes, pas d’idéologie, pas de mariages contre nature avec les restes du PC et les Verts.

Pas de sujets de société inutilement racoleurs.

Raffarin aura fait ce qu’il pouvait, tout au plus peut on reprocher a Chirac une erreur de casting ou la recherche d’un trop bon fusible.

2) Je n’ai pas lu le livre de N. Baverez. Je ne le lirai probablement pas, je me doute de sa tournure, je n’aime pas ce qui est exagéré.

Ceci est loin de mettre fin au débat.

Salutations a tous.

Chimère: michel1955 (22.11.04 18:56)

Je rajoute le forum CFDT dans mes favoris....

Je comprends mieux ce qui nous oppose par vos " Réflexions sur la condition de l’employé et sur le monde de la grande entreprise

(...) A votre désapprobation face a l’obligation de recommencer a zéro a chaque licenciement, j’objecterai que malheureusement nous sommes dans un monde instable que nous avons participé a créer. Peut être inconsciemment." (...)

Ce monde instable (moi je dirais inhumain) vous semblez l'accepter, moi pas. Si par mon inconscience, j'ai participé à le creer, j'ai pris conscience de mes erreurs, et j'ai envie que ca change.

(...) Dans ma très longue carrière dans le BTP, secteur d’activité connu pour son instabilité, j’ai changé d’emploi a plusieurs reprises pour raison personnelles(éloignement du lieu de travail) ou circonstances dépendant de l’entreprise. Je n’en ai jamais été perturbé, j’ai anticipé, j’ai parfois accepté ailleurs des conditions financières moins favorables, mais j’ai toujours rebondi grâce a ma volonté d’adaptation (...)

Félicitations pour votre volonté ou votre capacité d'adaptation, (je suis sincère) mais je vous dirai que j'entends depuis trop longtemps ce leitmotiv du medef, et que cela à fini par me révolter, et même de me donner la haine de ce genre de discour qui élève LA PRECARITE au rang d'une vertu.

C'est donc au travailleur de s'adapter ?, c'est lui qui est responsable de sa misere, qui refuse les emplois de remplacement proposés , mal payés ou à des centaines de Km de chez lui ? votre démarche est valable sans aucun doute pour un jeune , ou pour quelqu'un sans charge de famille, et encore dans la force de l'age, pas pour des travailleurs usés ayant derriere eux des années d'activité , ou qui ont encore la responsabilité de familles. Ce discour relève pour moi de l'esclavage ,moderne peut être ,mais de l'esclavage. L'Homme est au service de l'Economie, (ce devrait être l'inverse) il est taillable et corvéable à merci.

Les patrons sont les nouveaux féodeaux. Je ne parle pas (vous m'avez compris et vous me connaissez suffisament), des patrons des petites entreprises du commerce de l'artisanat ou du Btp, contraints eux aussi de s'adapter, et de pressuriser leurs salariés, pour lutter contre une concurrence déloyale, mais de ceux de ces multinationales, de ces monopoles publics et privés, et de la haute finance qui profitent de cette concurrence mondiale et qui ont inventé pour la justifier cette idéologie, de la necessaire adaptation à l'évolution de notre monde.

Même Darwin et sa loi de la sélection naturelle faite pour les végétaux et les animaux a été mis à contribution .. L'homme n'est il donc pour les Capitalistes Libéraux qu'un végétal...?

Peut être aviez vous les armes pour vous adapter, peut être étiez vous encore jeune et sans attache... peut être aviez vous été aidé... Mais je pense que vous avez été une victime consentente de ce systeme féodal que je condamne. Bravo encore une fois Chimère pour votre capacité, (Le Medef et le gouvernement devraient vous décorer de la médaille du Mérite- pardonnez moi mon ironie- je suis sincere) mais je ne pense pas que vos millions de collegues des PME du BTP et commerce de l'artisanat ou de l'agricuture, non défendus par les syndicats (je suis d'accord, mais c'est parce dans les petites structures les syndicats n'existent pas toujours) aient eu les mêmes capacités ou la meme chance que vous de "rebondir" .Pour une reussite comme vous, combien d'echecs?

Que les syndicats ne soient pas efficaces , car ayant tous les défauts que vous leur reprochez mais surtout étant peu représentatifs c'est un autre débat, je n'ai pas assez réflchi là dessus pour y participer, mais je trouve que vous entrez dans le jeu de cette haute finance que vous haissez tant, en opposant ainsi les salariés des grandes organisations et ceux des petites structures entre eux. Il est à mon avis tout à fait legitime que les salariés des grands groupes et ceux du public, se battent pour ne pas connaitre le sort de tous ceux que vous défendez (encore une fois à juste titre) .

Je déplore que ceux des Pme (pour simplifier) ne peuvent pas le faire. Je déplore également qu'il n'y ait pas plus de convergences entre les luttes du secteur public et celles du secteur privé, et que chacun ne se batte que pour sa chapelle... J'aimerai que nous suivions l'exemple de nos amis Allemands qui tous les lundis soirs vont manifester contre les nouvelles contre réformes augmentant la précarité, mises en place par un gouvernement soi disant de Gauche...

Bien amicalement

wazax - levallois - 23.11.04 09:08

à Michel

Ne désespérez pas des grands groupes, comme pour la crevette tout est bon sauf la tête, extrapolons :

En durcissant le code du travail vers davantage de protection du salarié, en obligeant les directions à un nombre d’employés corrélatif au bénéfice en donnant davantage de pouvoir coercitif à l’inspection du travail, en consolidant la démocratie à l’intérieur de l’entreprise (excellent comités d’entreprises et représentation du personnel). En multipliant par la voie législative les avantages à l’ancienneté, la formation professionnelle, les avantages familiaux, l’intéressement au bénéfice, bref en plaçant l’employé dans un rôle moteur pour l’entreprise et non pas comme une machine de plus. On aboutit à une vie d’entreprise saine, motivante et enrichissante pour ses acteurs. Utopie ? Non : deux solutions : soit un changement de mentalité et d’orientation radicale de notre société et de ses dirigeants économiques privés pour moins de profit et plus d’humanité, d'écologie et de citoyenneté (mais je rêve). Soit la nationalisation brutale et autoritaire de ces groupes, la décapitation des directions actionnaristes et le remplacement des ploutocrates par une autorité élue et un cahier des charges exigeant et détaillé.

Désespérez du monde anarchique et incontrôlable des PME, de l’artisanat et de l’entreprise individuelle : pourvoyeurs d’esclavagisme moderne, d’opacité, de pression sur le personnel, de non-respect des normes urbaines, environnementales, fiscales, juridiques et comptables. Le petit patron, toujours en train de pleurer sur l’épaule du député UMP mais amassant sans vergogne des bénéfices éhontés arrachés aux apprentis, CES, CDD et grand engloutisseur de subsides publics et de marchés publics à son seul profit. Un petit patron précaire, ça n’existe pas, ils s’en sortent très bien malgré leur concerto pour pleureuses.

Il est devenu de bon ton dans ce pays de s’apitoyer sur les coiffeurs, garagistes, plombiers et autres sous traitants du bâtiment. Dans cette symphonie pour dupes et pipeau, mes oreilles ne sauraient souffrir le ralliement des hosannas d’une partie des bonnes volontés de gauche à ce chœur poujado-corporatiste. De grâce, par cupidité et rancœur, ils ont mis au pouvoir la Raffarinerie, laissons les à leurs soucis clientélistes…

Et occupons-nous des citoyens, ceux qui travaillent toute leur vie pour trois clopinettes : ouvriers, salariés, employés, exploités…

michel1955 - toulouse - 23.11.04 19:07

A Wazax

Il y a dans les grandes organisations comme dans les petites, des honnêtes gens , et des crapules comme ces petits patrons qui abusent et que vous dénoncez si justement.

Mais il y a aussi des petits entrepreneurs victimes du système, comme Monsieur ST cet industriel fabriquant de jouets, obligé par Carrefour à délocaliser, puis finalement acculé à la faillite et dont vous pourrez trouver l'histoire sur internet ...

Voir sur internet, Christian Jacquiau auteur du livre " les coulisses de la grande distribution"

Mais je pense comme Chimère, que vous êtes trop souvent dans ces grands groupes, qu'un simple numéro, un anonyme, et qu'il n'y a plus beaucoup de relations humaines dans ces structures. Il vaut mieux être caissière chez l'épicier du coin que chez Carrefour.

J'ai d'autre part une dent contre certaines organisations syndicales, depuis que dans l'organisme public ou je bosse (à un poste d'encadrement moyen) plusieurs d'entre elles ont défendu, becs et ongles, un agent de mon service que j'appellerais pour rester poli "un tire au flanc", pour la seule raison qu'on lui avait refusé une augmentation de note. J'étais pour une fois d'accord avec ma hiérarchie et estimais que cet agent, devait être pénalisé par rapport à ses collègues qui en faisaient bien plus que lui et sur qui il reportait sa part de boulot.

Se battre pour un autre monde, est-ce aussi se battre pour ce genre d'individu?

Qu’en pensent les représentants syndicaux de ce forum?

pif - Le Monde - 24.11.04 17:28

Défendre l'indéfendable.

Michel,

Bonne question, je vous remercie de l'avoir posée, bon je redeviens sérieux, je pense que votre interrogation est aussi vieille que le syndicalisme, elle est tout à fait légitime et ma réponse personnelle est que je partage votre point de vue.

A ce sujet, de nombreuses réunions syndicales, voir inter-syndicales font couler beaucoup d'encre et de salive concernant cet épineux sujet des fameuses notations annuelles si typiques à la fonction publique et chaque année revient la "sempiternelle" et angoissante question des mal-notés.

Si certaines notations sont justifiées, d'autres le sont nettement moins et je pense que vous le savez aussi bien que moi, mais revenons à l'histoire de votre collègue "tire au flanc".

Tous syndicats confondus, deux écoles de pensées s'affrontent gentiment mais s'affrontent.

Vous avez ceux qui pensent que tout le monde a le droit à un avocat, ce qui est vrai légalement parlant, mais syndicalement discutable!...

Et ceux, qui commencent à en avoir "ras le bol" de défendre l'indéfendable, et ces collègues de la deuxième école sont bien souvent des élus CAP, c'est mon cas qui passent leur temps à monter des dossiers fastidieux merdiques dans certains cas etc., et je ne vous parle pas de la pression des assistantes sociales qui nous tombent dessus à bras raccourcis, associations en tout genre et tutti-quanti!... (je ne rentre pas dans les détails pour des raisons que vous comprendrez fort bien, mais je pense que vous les connaissez aussi bien que moi).

En conclusion, je préfère me battre pour un monde meilleur que de défendre ce genre d'individu, mais comme nous sommes minoritaires à le penser, nous sommes effectivement condamnés à défendre l'indéfendable!...

Voilà, voilou Michel, mais de grâce ne condamnez pas le mouvement syndical dans son ensemble à cause se ces tristes personnages qui sont somme toutes extrêmement minoritaires.

Salutations

michel1955 - Toulouse - 25.11.04 19:17

Sur la décapitation des directions actionnaristes...

Désolé Chimère, je suis d'accord avec Wazax, pour cette décapitation, au figuré bien sûr! Et par direction actionnaristes, j'ai compris qu'il s'agissait des Conseils d'Administration, de ces grands groupes, qui méritent bien le doux nom de ploutocrates,

Vous savez bien comme moi ce que représentent ces gens là... sûrement pas les salariés ou même les petits actionnaires, mais bien d'autres multinationales, de l'industrie ou de la haute finance. Où est la démocratie où 1 action= 1 voix et non 1 actionnaire=1 voix?

Vous savez également comme moi que Le Pen est une parfaite charogne qui sait parfaitement récupérer et exploiter tous les mécontentements, il ne fait en cela que suivre son maître à penser, un certain Adolf Hitler... Et je crains, qu'à trop désespérer les peuples, l'histoire ne se répète un jour.

Sinon vous continuez à montrer votre hargne, contre les leaders qui savent mobiliser les foules. Est-ce parce qu'ils sont de gauche et que vous ne partagez pas leurs idées? Encore que vous m'avez dit que vous partagez certaines idées de José Bové...

Aurez-vous la même hargne contre Nicolas Sarkozy qui vient de prendre la présidence de l'UMP?

Concernant les salariés des PME-PMI, artisanat, commerce, restauration... dont vous dites à juste titre qu'ils n'ont pas les mêmes droits que ceux des grandes entreprises, je crains qu'il n'y ait divergence entre nous, vous semblez penser que ces derniers en ont trop...

Vous souhaitez pour ceux des PME, les mêmes droits ? Dans ce cas pour moi c'est par alignement vers le haut non par régression pour ceux qui les ont déjà.

C'est comme pour l'harmonisation avec les pays du tiers monde, il faut qu'elle se fasse vers le haut.

J'aimerais bien aussi avoir votre réponse à mon post vous répondant sur l'obligation de recommencer à zéro.

Bien à vous Chimère

chimere - vany - 25.11.04 15:56

Michel

Michel,

1- A propos de Darwin

1.1 Je pense que vous serez d’accord avec moi si j’affirme que l’existence de notre monde est accidentelle, anecdotique et aléatoire parmi toutes ces planètes qui tournent autour de 200 milliards de gigantesques soleils de notre galaxie perdue au milieu des 100 milliards de semblables qui forment notre univers connu, qui pour nous donner définitivement le vertige, continue son expansion apparemment sans limite.

1.2 Pendant que le grand bazar continue depuis environ 15 milliards d’années, nous les petits hommes de toutes les couleurs débattons de l’alpha et de l’oméga de toute chose, scotchés sur notre si petite boule « bleue » que nous trouvons si belle. Et c’est vrai qu’elle l’est encore.

La vie qui s’y déroule l’est beaucoup moins, surtout pour ceux qui n’ont pas tiré un bon numéro à la grande loterie de l’évolution, celle de Darwin remise au goût du jour à l’enseignement de notre histoire et de ce que je crois nous sommes nombreux à avoir deviné.

Les veinards ont bénéficiés de la chance sur six actuellement prévu dans la loterie de l’injustice. Parmi les oubliés, certains se bercent à l’illusion d’un meilleur sort et arrivent parfois à accrocher le bon wagon, la plupart sont anesthésiés par trop de malheurs et de souffrances, ne pensent pas, ne souhaitent même pas que ça change.

Ils attendent fatalistes que ça se passe comme les grands malades dans nos hôpitaux.

1.3 Le milliard de « nantis » qui râlent en permanence contre tout et tous, sauf contre eux même, parfois crient qu’un monde meilleur est possible, que cela dépend du partage équitable des richesses disponibles avec le monde entier.

Bien entendu seulement à partir du lendemain du jour où ils auront obtenu ce qu’ils exigent. Lorsque les riches auront déjà partagé avec eux. Lorsqu’il n’y aura plus de nouveaux droits à demander.

Je leur souhaite bien du plaisir pour arriver à persuader les riches. Il existe bien des méthodes radicales pour arriver au but, la WAZAXIENNE par exemple, mais ce n’est valable qu’une fois tous les un ou deux siècles, « la décapitation des directions actionnaristes et le remplacement des ploutocrates par une autorité élue »

Vive la Nation…

1.4 Pour revenir à ce qui fait notre condition humaine, je résume ce que j’en pense :

Darwin, parlait scientifiquement d’une évolution comparable à la prédestination évoquée dans les dogmes des religions monothéistes. Sauf que Dieu était remplacé par le milieu naturel dans lequel nous vivons, les capacités de reproduction de l’espèce qui déclenche les rivalités et les déséquilibres, mais surtout l’hérédité.

J’y ajoute notre héritage culturel au sens large.

Cette hérédité que chacun d’entre nous a souvent tellement de mal à porter. Elle est implacable et je suis convaincu que seule la conscience de notre programme hérédito-génétique révélée accidentellement, et la conviction qui en découle permettant de mettre à profit toutes les expériences qu’il est possible de rencontrer, la nôtre et celle des autres, peut infléchir notre parcours.

Si vous êtes conscient de votre programmation, rapprochez-vous des autres, entraidez-vous, votre passage sur terre sera moins dur.

2- A propos du monde

2.1 Ce n’est pas avec des discours, des aides matérielles distribués comme des aumônes que nous arriverons à aider nos semblables. Ce n’est pas en nous partageant les fortunes des riches que nous règlement le problème des déshérités.

Le seul résultat de cette utopie serait qu’il n’y aurait plus de riches, ce qui ne serait pas grave en soi, mais très rapidement il n’y aurait plus que des pauvres car par manque d’ambition plus personne ne renouvellerait les richesses distribuées auparavant.

Pourquoi voulez-vous que quelqu’un se décarcasse si c’est pour régulièrement être spolié.

2.2 Depuis des millénaires, les civilisations et les modèles sociaux se sont succédés, et pourtant avec des moyens différents on est resté globalement au même système de fonctionnement.

Ce serait étonnant que les « grands penseurs » actuels, plutôt en retrait depuis 68, trouvent la Pierre Philosophale, le Saint Graal.

2.3 Je l’ai déjà écrit à plusieurs reprises, je persiste et je signe. L’évolution se fait naturellement, elle est inscrite dans la marche immuable du temps. Elle se fait d’autant mieux que les hommes ne la perturbent pas en lui infligeant des soubresauts impulsés par des ambitieux impatients et leurs serviteurs endoctrinés.

Les hommes n’ont pas notablement changé en bien la marche des événements. En mal les résultats sont encourageants

Le processus peut et doit être amélioré par des comportements plus conscients des réalités dont j’ai fait état ci avant.

A suivre

chimere - vany - 25.11.04 15:59

A Michel

3- A propos de remèdes

Il me semble que pour vaincre la pauvreté autant que possible, sauver ce qui reste à sauver de notre planète, tendre vers plus d’harmonie, je préconise :

3.11 Résoudre le problème de la démographie galopante dans les pays pauvres qui par ailleurs cumulent déjà bien des handicaps. Ça passe par l’éducation, mais comme il y a urgence, il faut donner un coup de pouce, commencer par des mesures incitatives voire coercitives pour freiner la natalité. Chaque jour plus de 400 000 enfants naissent dans le monde dont environ 350 000 chez les pauvres, qui vont s’entasser où il n’y a déjà plus de place, voués à la misère. Vous semble-t-il possible de s’occuper correctement de ceux qui se rajoutent chaque jour ? Il paraît que ça ralentit un peu « grâce au boum de la mortalité » (guerre, massacres, famine, maladie).

3.12 Augmenter et réorienter l’aide accordée par les pays riches. S’assurer que les fonds sont correctement employés ; Faire en sorte que l’aide ne soit pas passive, subie, mais que l’argent soit directement utilisé par les destinataires pour créer les infrastructures nécessaires à un développement durable.

3.13 Chez nous, susciter des vocations, créer des filières de formation qui débouchent sur des emplois qualifiés destinés à aider sur place au développement des pays qui en ont besoin. Ça ressemblerait à des ONG, mais ça n’en serait pas. Pourquoi ? Vous me comprenez très bien sans que j’aie besoin d’insister.

3.14 Pratiquer une véritable politique de l’écologie. Pour cela changer fondamentalement nos habitudes sur le plan des transports, de la consommation, de la production industrielle et surtout agricole. Tout le monde sait de quoi je parle.

3.15 Comme il risque, quoi qu’on fasse, d’y avoir des répercutions climatiques induits pas nos comportements séculaires, essayant d’anticiper, chargeons des scientifiques véritables de dresser l’état des lieux, d’évaluer les risques et de donner les préconisations pour les dispositions à prendre.

4 Observations diverses

4.1 Cher Michel vous savez que je ne crois qu’à l’action débarrassée de toute idéologie. Par contre elle doit être obstinée, réaliste et débarrassée des faux-semblants des compromis qui ne règlent rien.

4.2 L’homme est bien pourvu de ce l’église appelle les péchés capitaux et mortels. Tant qu’il y aura des hommes il y aura de l’injustice.

4.3 L’homme est de race animale et pas seulement pour les capitalistes. Le temps n’est peut-être pas loin où il sera un végétal. Connaissez-vous une série TV, LE PRISONNIER ?

4.4 Notre cerveau continue son évolution sans accélérer notablement, il est de plus en plus à la traîne par rapport à la science et aux techniques, dont découle notre mode de vie. Regarder ce que sont devenus nos enfants et petits-enfants. Tant qu’ils échappent à la machine à broyer, ils sont comme nous étions. Qu’ils aillent à l’école, qu’ils découvrent la consommation de masse et la publicité qui va avec, qu’ils regardent les programmes débiles et, ou violents de la TV, qu’ils s’initient au mauvais côté de l’informatique et ses jeux électroniques fous, qu’ils apprennent à lire et à apprendre le vocabulaire des publications qui leur sont destinées.

Avant la classe de sixième c’est terminé, la société leur a volé leur jeunesse. Ils ont commencé à faire semblant, à agir comme si…

Amicales salutations. Désolé.

P.S. observation générale. N’oublions pas qu’il faudra un peu nous restreindre, nous serrer la ceinture, il n’y a pas de place pour 6 milliards d’humains qui fonctionnent comme nous. Pour ce qui me concerne ça ne peut me déranger, je n’ai jamais été un « consommateur frénétique ».