6 - Léon Darsonval (Pilote Aéronaute)

Le 3 juin 1928, l’Aube, piloté par Darsonval, part de Troyes, ayant comme passagers, Mme et Mr Camille Marot , et atterrit à Beynes (Seine et Oise) après avoir fait un parcours de 225 km en 7 h 20 mn et être monté à une altitude maximum de 1600 m.

Le 25 mai 1929, l’Aube, piloté par Darsonval, ayant comme passagers Pitancier et Moisson part de Troyes et atterrit à Coublanc (Saône et Loire) après avoir fait un parcours de 320 km en 11 h 10 mn et être monté à une altitude maximum de 2000 m.

Le 7 juillet 1929, l’Aube, piloté par Darsonval, ayant comme passagers , 1ère Gauthier, Fleury ; 2ème Sans passagers, fait escale à Fouchères et atterrit à Autreville (Haute-Marne) après avoir fait 135 km en 11 h 50 mn et être monté à une altitude maximum de 2600 m.

Le 15 août 1929, la Fille de l’Aube, piloté par Darsonval, part de Bulley-Greney (Pas de Calais) ayant comme passagers Camille Marot, atterrit à Noyer-en-Ouche (Eure) après avoir fait 212 km en 15 heures, et être monté à une altitude maximum de 500m.

Camille MAROT et Léon DARSONVAL


Le 24 septembre 1929, l’Aube, piloté par Darsonval, ayant comme passager Camille Marot part de Paris et atterrit à La Ferté sous Jouarre (Seine et Marne) après avoir fait 60 km en 2 h .

Prix Aumont-Thiéville le 21 septembre 1929, une course de ballon à Saint-Clou.

Le 21 février 1930, Composition du Comité et des Commissions de l'Aéro-Club de l'Aube.

Le 15 juin 1930, l’Aube, piloté par Darsonval, part de Troyes, ayant comme passagers, Mme Siron, Mrs Siron , Jeannet, maire de Ruvigny et atterrit à Sens (Yonne) après avoir fait un parcours de 65 km en 5 h 15 mn et être monté à une altitude maximum de 2000 m.

Le 14 juillet 1930, l’Aube, piloté par Darsonval, part de Troyes, ayant comme passagers, Mme Joanneton, H. Joanneton, Adenel B., et atterrit à Pierrefite sur Aire (Meuse) après avoir fait un parcours de 150 km en 3 h et être monté à une altitude maximum de 2200 m.

Le 15 Août 1930, l’Aube, piloté par Darsonval part de Bully-Greney (Pas de Calais) ayant comme passager R. Coudrot et atterrit à Montigny-Saint-Christophe (Belgique) après avoir fait un parcours de 110 km en 2 h 10 mn et être monté à une altitude maximum de 1900 m.

Le 31 août 1930, l’Aube, piloté par Darsonval, n’ayant pas de passagers, part de Sens (Yonne) et atterrit à Verlin (Yonne) après avoir fait un parcours de 35 km en 1 h 30 mn et être monté à une altitude maximum de 1500 m.

Le 14 juin 1931, l’Aube, piloté par Darsonval, ayant comme passagers Charles Favet, Chaumont, part de Troyes et atterrit à Poivres (Aube) après avoir fait 60 km en 1 h 45 mn et être monté à une altitude maximum de 1400 m.

"Ayant survolé autrefois, en saucisse, la vallée de Compiègne, alors que j'accomplissais mon congé au 2e bataillon du 1er régiment d'aérostiers, et, d'autre part ayant goûté, au Bourget, avec l'excellent pilote Vancaudenberg, les joies du plus lourd que l'air, il me restait à connaître les impressions d'un voyage en ballon libre".

Le tirage au sort m'ayant désigné comme passager pour l'ascension du 14 juin 1931, je m'embarquai à bord du ballon L'Aube, sous la conduite de mon ami, le pilote Darsonval, l'un des plus anciens aéronautes du 25e bataillon d'aérostiers qui groupait l'aérostation, avant qu'elle ne formât une arme autonome.

Ce qui caractérise un voyage en ballon libre, c'est le calme absolu et le manque total de vent ; cela est compréhensible, puisqu'à une certaine altitude, les bruits du sol ne parviennent que très affaiblis et que le vent chassant le ballon entraîne avec lui la nacelle et les passagers à une vitesse égale.

La ville apparaît à vous comme ces constructions d'enfants en bois découpé, les rues s'entrecroisent comme un immense réseau. Au loin, une légère brume de terre empêche de voir les collines fermant l'horizon, bien que la visibilité soit bonne.

De la nacelle, il semblerait aisé à une voiture de vous suivre car les routes vous apparaissent dans toute leur étendue avec les chemins qui les relient. Bientôt, se sont les champs qui forment un immense échiquier ; puis, des points sombres : ce sont des arbres isolés, et des taches vertes : ce sont des bois.

Rappellerai-je aussi le cirque de Feuges, dénommé " La Lune ", qui vu de très haut apparaît bien distinctement.

Après l'aridité du sol crayeux, c'est aux environs d'Arcis, une coulée verte irrégulière, au milieu de laquelle serpente un filet d'eau, c'est que l'Aube traverse les champs et irrigue les près. De ci, de là, les pays piquent, de taches rouges et blanches, le sol qui vous apparaît sans relief, lorsque vous le survolez perpendiculairement. De nouveau, c'est l'enchevêtrement des champs diversement ensemencés, et la sensation de tranquillité continue à n'être troublée par rien.

Le moment de l'atterrissage est celui qui vous donne une légère émotion, car, au départ, vous ne ressentez aucune sensation désagréable, voyant seulement les maisons décroîtrent et les personnages devenir de minuscules points noirs. Au moment où le ballon approche du sol, les passagers s'agrippent par les mains aux cordages et laissent tout le corps aller, afin que la nacelle se couchant sur le sol, le heurt soit senti moins brutalement ; il ne faut pas lâcher les cordages tant que la nacelle n'est pas immobilisée et le panneau de déchirure ouvert, car, un sursaut brusque du ballon pourrait vous projeter hors du panier d'osier.

Curieuse coïncidence : c'est à Poivres, qu'aujourd'hui je suis revenu atterrir, là, où il y a une quinzaine d'années j'avait eu un accident, alors que la saucisse de ma compagnie était en manœuvre au camp de Mailly.

En résumé, impression excellente ; et je suis sûr que tous ceux qui ascensionnent n'ont, comme moi, qu'un désir, celui de recommencer un voyage dans les airs au gré du vent.

Ch. FAVET.