2 - Le village d'Arsonval et son passé

LE CIMETIERE :

Depuis plusieurs siècles Arsonval possède comme de nombreuses communes de France son petit cimetière ceinturant son église, comme s'il en cherchait l'abri.

A l'époque où l'on s'éloignait peu de son village, chacun avait les siens dans la tombe près de lui. C'était le lieu où l'on se rendait le dimanche après la messe, pour quelques prières à un défunt proche, c'était là que le prêtre à l'époque où celui-ci habitait le presbytère proche, venait bénir les tombes le jour des morts le 2 novembre. Ce fut aussi ici qu'on érigea le monuments aux morts après les guerres de 1870 et 1914-1818, 1939-1945.

Mais depuis plusieurs années ce champ du repos s'avérait trop exigu. Les sépultures s'échelonnaient, s'accumulaient sans ordre même jusque dans les allées parfois. Il est vrai que la population du village si elle était de 405 habitants vers 1886, redescendit à 230 en 1921 et remonta en 1988 à près de 400 habitants. En 1970, la commune fit l'acquisition d'un terrain dans le Val d'Arlette et c'est là qu'est aménagé le nouveau cimetière. Loin des bruits de la route au milieu des champs, des prés et des bois. Vous et nous dormirons ici en paix ! Petite Arlette dont la tombe est au fond du vallon, non loin de la source sur la pente du val , repose un petit ange : Arlette d'Arsonval décédée à l'Aube de sa vie. Au pied du sapin qui fut le premier de son Noël, une stèle a été élevée. On peut y lire : " CVM Angélio Arlette d'Arsonval repose en ce lieu. (26/10/1944 - 04/10/1945), dans le calme de la nature recueillie, loin de la ville et du bruit petite Arlette dort en paix. Tu ne seras plus seule maintenant, Arsonval dans son dernier sommeil s'est rapproché de toi.

POSSESSIONS DE L'ABBAYE DE BOULANCOURT :

Une charte non datée, d'Henri de Carinthie, évêque de Troyes (1147-1168) atteste qu'Herbert d'Urville son frère Pierre, et leur neveu Garnier, ont donné à l'abbaye de Boulancourt tout ce qu'ils avaient en alleu d'Arsonval ("propriété complète" franches et libres de toute suzeraineté), en terres, moulin, cens. Gauthier de Bourgogne, évêque de Langres (1161-1169) par une charte, attesta que Roger et son fils Bernard d'Orges avec l'assentiment de Dameron femme de Bernard et de leurs fils Jobert, Roger et Hugues, avaient renoncé à toute réclamation contre cette abbaye, au sujet d'une aumône fait par Wiard, à ladite église.

En 1171, Hildier fils de Guiard de "Luches" et sa nièce Heliette fille de Raoul de Crespy donnèrent aux dits moines tout leur alleu d'Arsonval tel que l'avait possédé leur aïeul Hildier, savoir, le bois du Chênoy au-dessus du village ; toute la terre labourable et tous les prés ; un moulin sur le ruisseau "d'Alote" d'Arlette. Ils ont donné aussi l'usage en la rivière d'Aube, entre Bossancourt et Montier-en-Isle (Mothé), deux places avec maisons dessus à Bar-sur-Aube, en la rue des Juifs. Parmi les témoins figuraient Bernard d'Orges, chevalier et son fils Jobert. Par une charte-notice de 1177, Mathieu, évêque de Troyes rappela qu'Etienne d'Eclance avait donné tout ce qu'il avait au finage d'Arsonval. Ce fut approuvé par ses frères Jacques (clerc), Payen, Milon, Eude et Wiard qui ont donné tous leurs prés d'Arsonval.

En 1216 Wiburge, veuve de Hildier, réclamait contre le don d'alleu qui avait été fait avec son consentement, parce que, disait-elle, son mari le lui avait donné en douaire, mais elle y renonça moyennant le paiement de 100 sols. Son fils Pierre dit Charbonnel donna son assentiment.

SEIGNEURS LAIQUES :

Dans l'article précédent nous avons vu que l'abbaye de Boulancourt, donataire d'alleux à Arsonval, avait dû avoir aux XIIème et XIIIème siècles quelques parties de seigneuries qui avaient appartenu à des laïcs. A côté de ceux-ci figurait un seigneur plus puissant, le Comte de Champagne. Dès 1198, année où le Comte Thibaud III donna Jaucourt et Arsonval à son chambrier Lambert de Bar, celui-ci devint la tige des seigneurs du nom de Jaucourt.

Thibaud a commencé à régner en 1197. Un inventaire des titres de la châtellenie de Jaucourt fait en mars 1412 donne la date de 1218. Elle est invraisemblable parce que Thibaud IV, fils de Thibaud III était alors mineur, sous la tutelle de sa mère Blanche de Navarre alors régente. Du reste Lambert de Bar est mort au plus tard dès le mois d'août 1215.

LE FIEF D'ARLETTE :

A l'est du village d'Arsonval se trouve un charmant vallon où coule un ruisseau appelé d'un joli nom " l'Arlette ". Ce petit cours d'eau prend sa source au fond du val pour se jeter dans la rivière du moulin. C'est sur les pentes que se situait le fief dit d'Arlette. Il appartenait aux seigneurs d'Eclance et était situé en totalité sur le territoire d'Arsonval. Il s'étendait sur les contrées de la Côte à l'Orme, de Chasney, la Licorne et la Bossuée.

Par le bon plaisir du seigneur " d'Arlette " les habitants d'Eclance avaient droit à la fontaine de ce nom. Près de la fontaine " d'Arlette " est une excavation où l'on prétend que se sont enfouies les ruines d'une chapelle qui existait en ce lieu à une époque reculée. Le domaine seigneurial compris dans le fief " d'Arlette " consistait en deux vignes situées dans la Côte à l'Orme.

La vigne principale représentait de 45 à 50 hommes et touchait à la vigne des religieux de Boulancourt et à la voie de Bar. Au dessous de cette vigne était la seconde attenante à l'héritage de la cure d'Arsonval et à la contrée dite " La Belle Margot ".

" Le Seigneur d'Arlette " avait le droit de faire bâtir et construire des pressoirs banaux sur les terres du fief pour pressurer les raisins provenant non seulement des deux vignes du domaine, mais aussi de toutes celles qui lui étaient censibles. Il avait enfin sur ce fief toute justice haute, moyenne et basse, avec les droits de lot et vente retenue défaut et amende.

Les censives du fief " d'Arlette " s'étendait sur une dizaine de maisons du village d'Arsonval avec " leurs accins et pourprins " ; au XVIème siècle, on ne comptait plus que trois maisons censables. Les terres assujetties au cens consistaient en terres labourables, plantées et vignes. Le cens était payable à la Saint Remy et ne produisait annuellement, au XVème siècle qu'un revenu de 52 sous ; ce qui pourrait être aujourd'hui une centaine de francs (d'après Caulin en 1867).

Dans une charte-notice de 1170, toutes les donations sont sous le sceau de Gauthier, évêque de Langres. Les donataires pour la fondation de la grange d'Arlette à Arsonval étaient : Thibaut d'Arsonval (d'Arconval, car le nom de Arsonval fut transcrit qu'à partir du XVème siècle) et ses enfants ; Gauthier le charpentier, d'Arsonval ; Pasquier, de Montier-en-l'Isle ; Herbert de Bar. Les biens sont sis à Arlette, à Charmoy, au bois de Chênaie, à Froide-Rive, à Pommeraie, le Moulin-neuf, le Champ-Aubert, la Garenne. Ces donations sont confirmées le 8 décembre 1173, par le pape Alexandre III.

En 1171, Gauthier, évêque de Langres, du consentement de Gui, archidiacre, et de Hardouin, curé d'Arsonval, affranchissent la grange d'Arlette des dîmes paroissiales. Les vignes d'Arsonval consistaient en 100 hommes dans la vigne à l'Orme, 16 hommes dans la vigne dite le Bois-de-Perthe, 50 hommes aux vignes blanches, 6 hommes à la côte droite d'Arlette.

Hugues de Messan , chevalier, et son fils Guillaume, écuyer, semblent être les premiers sieurs " d'Arlette " que l'on puisse citer. Ensemble seigneurs en partie de Ferrières (La Chaise), Eclance, Bossancourt et Arsonval, possédaient dans les villes, finages et appartenances de ces trois dernières localités, des hommes, femmes, terres, prés, maisons, rentes, coutumes, censives, cens, bans, seigneurie, justice grande et petite, four, moulin, rivière, vignes, etc... Au mois de juin 1298, ils cédèrent à Jean de Jaucourt, leur allié, tous leurs biens et droits, en échange de ce que Jean de Jaucourt possédait lui-même à Ferrières (La Chaise).

Jean de Jaucourt, chevalier, qui se disait lui-même : Jean jadis de Jaucourt, pour l'espoir qu'il avait de former la branche d'Eclance, comme son oncle, Pierre de Jaucourt formait celle de Dinteville, était fils d'Erard Ier, sire de Jaucourt et d'Agnès; il était seigneur d'Eclance et en partie de La Chaise, Bossancourt et Arsonval. Il acheta, en 1288, à Pierre de Jaucourt II, sire de Jaucourt, son frère aîné, plusieurs pièces de terre, 6 gélines 8 sous et le droit de corvée, qu'il possédait sur Eclance. En 1310, par acte passé en la châtellenie de Rosnay, il confirma aux habitants d'Eclance leur droit d'usage, à la charge du cens annuel d'un seul boisseau d'avoine par chaque feu. De son épouse

Jeanne de Messan il n'eut qu'une fille nommée Gilette, qui lui succéda dans la seigneurie d'Eclance et qui épousa Guillaume d'Arcies. Jeanne de Messan et Jean de Jaucourt furent inhumés à l'abbaye du Val des Vignes, devant le grand autel.

L'an 1296, Oudinot, fils de Renaudin d'Arconval et autres ont reconnus avoir vendu à Pierre seigneur de Jaucourt, certains héritages qui furent à Guillaume Le Raumer, ainsi que Jean-Petit, fils de feu Brouis d'Arconval et de Gilette sa femme ont vendu à Pierre, seigneur de Jaucourt une vigne en Lagonanchiève proche la Vigne de Jaucourt l'an 1302.

Jean de Jaucourt, seigneur d'Eclance était sieur d' " Alète ou Alote", en 1304. Lorsque les religieux de Boulancourt qui avaient une vigne sur la contrée à l'Orme venaient pour les cultiver, ils mettaient leurs bêtes de somme en pâture sur les dépendances du fief. Jean de Jaucourt mit opposition à ce pâturage de peur qu'à la fin les religieux n'en vinssent à prétendre élever quelque habitation sur le fief. Alors l'abbé de Boulancourt donna au seigneur d'Eclance une promesse écrite.

Les successeurs de Jean de Jaucourt, dans la seigneurie d'Eclance, le furent également dans le fief d'Arlette sans exception.

Guillaume de Choiseul, sire d'Eclance, s'étant en 1410, plaint au seigneur de Jaucourt que les sergents d'Arsonval verbalisaient sur les terres d'Arlette, obtint la limitation des différentes justices. Chevalier, Seigneur d'Eclance, (dit parfois sire d'Eclance), de Chéry et de Molonne en Thiérache, fit, à Eclance, le 25 Mai 1399, une acquisition des mains de Jean Demange, écuyer. Le 13 Juillet 1400, il rendit, en la prévôté et Châtellenie de Bar-sur-Aube, à Philippe, duc de Bourgogne, ses aveu et dénombrement de ce qu'il tenait de foi et hommage, situé dans le territoire et appartenances d'Eclance, à cause des châtel et châtellenie de Jaucourt. Ce dénombrement était très-étendu et très-explicatif de la mouvance. En 1407, il fit l'acquisition d'une fosse à mettre du poisson (la Carpière, sans doute). En 1410, les habitants d'Eclance se reconnurent obligés envers lui à trois corvées par an, au jour qu'il plairait au seigneur et s'engagèrent d'y travailler aussi consciencieusement que pour eux-mêmes. C'est le 25 Juillet 1410 qu'à la requête de Guillaume de Choiseuil, le seigneur de Jaucourt ordonna à ses officiers de limiter les territoires d'Eclance, Arsonval et Bossancourt, afin que les officiers de la justice d'Eclance ne fussent plus inquiétés dans l'exercice de leurs fonctions sur leur territoire. La contestation s'étant renouvelée, fut définitivement apaisée en 1412.

Geoffroy d'Aspremont, seigneur d'Eclance fournissant en 1497 le dénombrement de sa seigneurie, disait au sujet de la vigne à l'Orme : " Une pièce de vigne tout en désert comme en fasson" . Il réduisit, par acte du 30 avril 1489, la servitude des hommes et femmes de corps d'Eclance à une simple taxe ou abonnement et permit à tous les laboureurs de prendre, sur le territoire de la seigneurie, autant de friches qu'ils en pourraient cultiver, n'exigeant de certains que quelques sous seulement de redevance annuelle pour une vingtaine de journaux, et des autres que les seuls droits seigneuriaux demandés pour toute terre en roture; il fit, ce même jour, une donation considérable à son oncle Pierre d'Aigremont, puis, le 16 mai 1497, il rendit à la dame de Jaucourt ses aveu et dénombrement.

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Quelques noms de Personnages et de Terres de l'année 1452 à Arsonval (Arconval)

C'est la déclaration des Seigneurie, justice... censives, rentes, revenus, vignes, prés, terres labourables semées, étangs, autres chose de la terre et châtellenie de Jaucourt appartenant à très haut prince monseigneur le comte de Nevers et de Rethel, faite par Jehan de Monsaujon, receveur et gruyer dudit Jaucourt et par lui rendu sursoyant de l'an finit au premier jour de septembre l'an 1452.

Pardevant messire Henry Darconval, clerc de Notaire" de monseigneur le comte en ladite châtellenie de Jaucourt.

En la ville Darconval près dudit Jaucourt, monseigneur a toute justice et seigneurie seul formant le tout sans partie d'aucun et par le rapport et témoignage de Jehan Garnier, Nicolas Boussart, Michelot Leroy, Jehan de la Fosse, Royer, Prot Hurpoy, Guillaume Chaussechat et Jehan Chamelot, tous demeurant au dit lieu et je Henry Darconval, notaire certifie aussi être de laquelle justice, les amendes de XX sols et au dessous, et les amendes de ..... sont comprises en la mairie dudit lieu avec le ban des buis à vendre en détail audit lieu qui dure de la chandeleur jusqu'à la mi-août. Le voyage de tous harnais en chargent denrées ou autres choses au dit lieu dont le char doit VIII sols et la charette IIII sols. Les lots et ventes et amandes des censives données à monseigneur audit lieu, desquels lots et ventes bon a payer...., et V sols d'amende qui en défaut de payer les dites censives au jour lesquelles sont données, laquelle mairie a été admoissonnée à Jehan de la Fosse dit Gautier demeurant à Jaucourt pour trois ans commençant à l'ascension, moyennant mille quatre cent vingt six......., chacun an parmi vingt-six sols et une livre un quarteron....

Item. Sont données a monseigneur chacun an le jour Saint-Rémi au chef d'octobre, censives de deniers sur plusieurs héritages assis en icelle ville et au finage portant lots et ventes et amendes de cinq sols qui défaut de payer audit jour desquels la déclaration de ce qui est en valeur sens.

- Jehan Garnier à cause de sa femme, fille de Laurent Droyn pour le tiers d'une housthe séant au bout de la ville dessous la Vigne Blanche que l'on dit Losche au Prés, tenant au chemin d'une part et a monseigneur d'autre part qui doit XV sols de censive portant à Michelot Leroy. Sens.

- Item. Pour sa part des murailles Jobelel qui furent Jehanot Le Roucel qui donnent II sols de censive portant au dit Michelot et tenant à lui de toutes parts.

- Michelot Le Roy, au lieu de Jehanot Le Roucel pour les deux parts de ladite housthe séant au bout de la ville dessous la Vigne Blanche, qui doit XII sols de censive portant audit Jehan Garnier pour ce. (la).

- Item. Pour sa part des murailles Jobelel sui furent audit Jehanot qui donnent XXXV sols de censive portant audit Jehan Garnier pour ce.

- Henry Darconval pour une hastelle de vigne a Lesguyer qui fut Jehannote, femme Nicolas de La Ruelle, tenant à Jehan Garnier d'une part et aux enfants Michau de La Ruelle d'autre part.

- Nicolas de Sargueney, en lieu de Jehan Michelot pour la place d'une grange et une avec de meix décompté tenant à Prot Hurepoy d'une part à cause de la maison Jehan de Beaune et le pré de Lozery qui est a monseigneur d'autre part IIII sols.

- Les enfants Michelot Channelot pour la plante qui fut Clémence séant devant leur maison qui fut Colot Channelot tenant à Jehan Garnier d'une part et aux enfants Nicolas de Sargueney d'autre part.

- Les enfants Henry Bonnefoy pour leur terre de la Couchote, tenant à Henry Darconval d'une part et Nicolas de Sargueney d'autre part.

- Item. Pour leur meix devant le "Monsté" (en l'Isle), qui fut Jehan de Saint-Eloy dit braconnier, tenant à Jehan Chammelot d'une part et à l'église d'autre part.

- Perrot Hurepoy, pour la maison et l'emplastre (emplacement) qui fut Jehan Clément, Jehan de Beaune, tenant à Nicolas de Sargueney d'une part et Guillaume Chaussechat d'autre part.

- Jehan Chammelot pour sa terre dessus les Pastiz, qui fut Simonin de La Ruelle, tenant à la ruelle d'une part et à Henry Darconval d'autre part.

- Item. Pour sa vigne dessus le Pré de Lozery dite la bossue, tenant d'une part et à Guillaume Chaussechat d'autre part.

- Marguerite veuve de Jehan Nobis demeurant à Monsté-en-lsle, pour environ demie ouvrée de vigne séant en sa vigne de Rouianvaux, qui fut Prinot Bareton, tenant à Nicolas d'Avignon d'une part et Prot Hurepoy d'autre part.

- Les enfants Michelot de La Ruelle pour une place ou meix Marigot que l'on dit le meix Prinot qui fut Prinot Jaquin, tenant à Henry Darconval d'une part et aux hoirs Estienne Channelot d'autre part.

Item. Sous ce qui est en non valeur.

- Perrinot Jaquin a laissé en désert une vigne séant au long de la prouse de Benoist-Mont que l'on dit la pouille Mézelle qui devait.

- Le petit Thiébault de Mousté-en-l'Ile, a laissé en desert une vigne séant au clozs de Molesmes, tenant aux religieux dudit Molesmes d'une part et à Boulancourt d'autre part, qui devait.

- Jehanot Le Rucel a laissé en désert une vigne séant en Haut-Chastel, qui devait.

- Nicolas de Sargueney, tient une maison assise audit Arconval et plusieurs autres héritages assis au finage d'ici et de Jaucourt qui furent à feu Michelot Darsonval et eschurent à Monseigneur le duc de Bourgogne, lors seigneur dudit Jaucourt, à cause du feu mariage dudit Michelot après son trépas et furent accusés à Jehan, Michelot, Jaquot et Jehanne, mère du dit Nicolas, enfants dudit feu Michelot. parmy XXsols chacun an payant le jour Saint-Rémy.

- Henry Darconval doit chacun an de rente ledit Jour Saint-Rémy, sur sa vigne que l'on dit la Vigne de l'Hospital, assise au dit Arconval. La maison qui fut Jaques Pillot, tenant à ladite maison d'une part et aux religieux de Boulancourt d'autre part.

- Item. Monseigneur a dessous la Vigne Blanche, une pièce de terre labourable tenant à lousche du pré chemin de vaiche que tiennent Jehan Garnier et Michelot Le Roy d'une part et à un fossé qui est vers Mousté-en-l'Isle d'une part qui contient environ II journaux de terre dont Michelot Jaquin et Jehan de Beaune soulouent, rendre X sols qui a été longtemps en désert. Item, dessous ladite terre une autre pièce de terre qui contient environ un journal que l'on dit Legrand Pré, qui a été soulouée en la ferme du gagnage jusque après. Item De les dites terres une autre pièce de terre que l'on dit le Petit Pré contenant environ deux journaux tenant à la dite terre d'une part et à la rivière d'autre part dont ledit Michelot Jaquin souloue rendre V sols par an. Lesquels terres sont toutes en un tenant et sont admoissonnées a Guillaume Chaussechat pour neuf ans commençant à la Saint-Georges Mille quatre cent cinquante et deux, chacun an parmy....

- Item. une autre pièce de terre quel'on dit la Vigne de la Presle séant dessous le grand chemin, devant Juzanvaux dont Michelot Channelot, Laurent Droyn et Prinot Jaquin soulouent rendre chacun an V sols que longtemps a été de nulle valeur et est toute en épines.

- Item. Les hommes et femmes de la condition dudit Arconval qui soulouent être de mainmorte de poursuite de feurmariage et taillables aboulente chacun an le jour Saint-Rémy, ont été affranchis des conditions ci-dessus par feu de bonne mémoire monseigneur Philippe, comte de Nevers et de Rethel en lieu, soit un feur.... et la taille aboulente qu'ils devaient abonnée à dix livres tournois payant chacun an le jour Saint-Rémy, moyennant se que feu messire Jehan Darconval, natif de la dite ville, évêque de Chalon, à la requête duquel le dit affranchissement fut fait, étaient tenus d'assoir XV livres tournois de rente en lieu fertile et au plus près dudit Jaucourt que faire se pourrait, laquelle rente a été assise en et sur XVI livres tournois de rente à rachat que les religieuses dames du Val des Vignes prenaient chacun an sur la taille et aux dits revenus dudit Arconval acquettées des dites religieuses par maître Jehan Milet secrétaire du Roi, notaire et héritier à cause de sa femme et du dit feu évêque, et les XX sols qui restent outre lesdits XV livres baillées par ledit mâitre Jehan Milet à l'église dudit Arconval pour chacun an finit, un obiit pour les trépassés et de ce sont..... rendues par le compte finit au premier jour de septembre l'an mille quatre cent cinquante deux.

Jehan Milet et son épouse Marguerite d'Arsonval

- Item. A monseigneur à cause dudit Arconval, un coppel de rivière, en la rivière d'Aube qui commence à l'issue du finage de Moustier en l'Isle et de ce jusque au finage de Dolancourt. Et contient environ un arpent de lieue et est pour ce fut admoissonné à Prinot Ortault de Mousté en l'Isle, pour trois ans commençant à la Magdeleine mille quatre cent cinquante chacun an parmy IIII livres dix sols et quatre livres tournois et demi.....

- Item. A monseigneur au finage dudit Arconval, une vigne que l'on dit la Vigne au Marêchal, contenant environ à un homme tenant aux Bonnes Vignes d'une part et aux déserts d'autre part qui a été admoissonné à Odinot de La Fosse pour II ans et neuf despoilles premier despoille commençant en vendanges mil quatre cent cinquante deux, chacun an Parmy.

- Item. Une pièce de vigne que l'on dit la Vigne Gonanchère, contenant environ à VI hommes, tenant au curé Darconval d'une part et à Nicolas Sargueney d'autre part que tient Nicolas Des Champs pour les dits IX ans chacun an Parmy.

- Item. Une autre pièce de vigne que l'on dit la Vigne Damote, contenant environ à XV hommes, tenant à Jehan Garnier d'une part et à la vigne Boilleau d'autre part qui longtemps a été en désert.

- Item. Une autre pièce de vigne que l'on dit la Vigne de Banburey assise à Roillanvaulx et contenant environ à cinq hommes, tenant au chapître de Saint-Marc d'une part et d'autre part laquelle monseigneur a sa mission et dépendances.

- Item. Un pré que l'on dit le Pré de Lozery assis en un petit étang qui souloue être audit lieu qui pièce est en pré et le tient de Nicolas de Sargueney, parmy XXV sols.

- Item. Dessous la chaussée du dit étang souloue avec un petit moulin qui moulait d'un ruisseau qui passe par devant le dit étang qui longtemps a été en ruine et de nulle valeur.

- Item. Ena monseigneur au finage d'ici dessus la vigne abonnée, un petit bois que l'on dit la Chasnoy, contenant environ de trois à quatre cents arpents de bois qui est bois assis sur roche et de petite veine et a été brulé par la guerre par mainte fois de feux boutés aux champs.

- Item. Henry Darconval a nouvellement accusé une pièce de terre contenant environ un demy journal séant es Torchottesparmy VI sols, dont l'on souloue rendre trois gelmes ci-après est conteur.

- Item. Sont donnés à monseigneur audit lieu chacun an le jour de ............ censives de gelmes dont les parties de ce qui est en valeur. Sens.

- Les enfants Michau de La Ruelle pour ....... séant dessous les vignes des Moises au long du Ruisseau Dalote (Arlette), qui fut Michelot Channelot.

- item. Le curé Darconval pour la moitié d'un meix que l'on dit le meix à la Fausse Veuve qui fut à Jehannette, veuve de Nicolas de La Ruelle, tenant au sentier des vignes des Moises d'une part et Jehan Channelot d'autre part et doit un tiers de gelme portant aux enfant Nicolin Channelot pour ce.

- Les hoirs Nicolin Channelot pour l'autre moitié du dit meix.

- Les enfants Henry Bonnefoy, pour une hastelle de meix, es Courchottes, tenant à Henry Darconval d'une part et à Nicolas de Sargueney d'autre part.

- Michelot Le Roy pour les deux parts d'une housche séant au bout de la ville dessous la Vigne Blanche, tenant a monseigneur d'une part qui doit deux gelmes de censive avec XII sols, dont mention est faite en censives de deniers portant avec Jehan Garnier et fut Jehanot Le Rucel, pour ce.

- Jehan Garnier pour le tiers de ladite housche qui fut Laurent Droyn, portant avec le dit Michelot Le Roy, pour ce.

Item. Censives ce qui est en non valeur

- Laurent le ........ a pièce , renonce une terre qu'il avait es Courchottes contenant environ trois quartiers de journal, tenant au chemin par dessus et aux fossés par dessous, qui devait IIIgelmes. Laquelle terre henry Darconval a nouvellement accusé parmy VI sols pour ce.

- Nicolas fils Jaquinot le curé a pièce laissée en désert une vigne séant dessous le grand chemin, dessous la vigne à l'Orme, et dessus la ruine qui devait le tiers d'une gelme.

- Item. A cause de cetee seigneurie Darconval, monseigneur a la Justice sur le gagnage, terres, bois, prés et appartenances Dalotte (Arlette), appartenant aux Religieux de Boulancourt et qui sont de l'Ordre de Cîteaux, et m'y ....... les dits religieux ........que par la Justice de monseigneur et ............... y étaient fait la correction et amende en appartenance à monseigneur.......... que les dits religieux disent que monseigneur n'a point de Justice en leur cloison du dit Allotte (Arlette).

Cette présente déclaration Darconval a été lue de mot à mot par le devant des dits qui certifièrent les choses dessus contenues être vrais et pareillement, Je note dessus, le certifie témoins, mon seing maurel ci mis le dit XIIIème jour de novembre, l'an mille quatre cent cinquante deux, ainsi signe.

Henry Darconval

Signature d' Henry Darconval

En 1759, les seigneurs d'Eclance, forts de leurs lettres de terrier, voulurent rétablir le cens sur les maisons et les terres d'Arlette, mais par suite des nombreuses mutations effectuées depuis longtemps, il fut impossible de retrouver les terres et les maisons censables de ce fief. Le domaine d'Arlette appartenait encore en 1858, aux châtelains d'Eclance.

FOURS ET PRESSOIRS BANAUX :

En 1263 ou 1264, Erard de Jaucourt tenait en fief de Bar-sur-Aube le village et le four d'Arsonval. La race des seigneurs du nom de Jaucourt s'est éteinte dans le dernier quart du XIVème siècle. Pendant cette dernière période quelques droits seigneuriaux ont appartenu à une autre famille. Marguerite d'Arc, dame douairière de Jaucourt, avait survécu à son fils et à son petit-fils ("L'Illustration" du 27/07/1929 : Le comte G. de Morant n'hésite pas de considérer les d'ARC de Domrémy, comme un rameau ayant dérogé des Sires d'Arc-sur-Meurthe, ceux-ci étant une des branches de l'illustre maison d'Arc-sur-Tille) ; ce dernier était mort sans laisser de postérité. Elle déclara, dans le partage qu'elle fit le 3 septembre 1369 avec Gautier IV, sire d'Arzillières, oncle maternel d'Erard III de Jaucourt, dernier de sa famille, qu'elle avait acheté durant la minorité de son dit petit-fils et aussi pendant sa majorité, diverses terres, entre autres Arsonval en partie seulement, car les sires de Jaucourt en étaient déjà seigneurs), Montier-en-l'Isle et la Ville-au-Bois, de Hugue de Vienne (sire d'Eclance). Par cet acte de partage Gautier d'Arzillières eut Montier-en-l'Isle et la Ville-au-Bois, et la moitié du four d'Arsonval, mais avec réserve de l'usufruit pour Marguerite d'Arc. Elle-même eut dans son lot l'autre moitié du four et le pressoir. Elle mourut seulement le 2 décembre 1380. Gautier d'Arzillières, qui vivait encore, réunit l'usufruit à sa nue propriété. Cet héritage échut à sa fille Catherine, mariée à Roque ou Rogue de Hangest, seigneur de Blaisy (Haute-Marne) et de Varincourt (Meuse) ou à son petit-fils Aubert de Hangest, qui était encore mineur en 1405. En 1504, le détenteur était Guillaume II de Hangest, baron d'Arzillières, qui avait eu entre autres choses un revenu de 9 livrées de terre. En 1533, c'était Louis de Pontailler, à cause de Marguerite de Ray, sa femme, veuve de Guillaume de Grandpré, baron d'Arzillières, seigneur de moitié de Dienville et de partie d'Arsonval. Marguerite de Ray, devenue veuve une seconde fois, fit don de cet héritage, en 1566, à Jean de Pontailler, sire de Dienville, etc...; l'acte porte qu'il s'agissait des fours, moulin et pressoir, membres de la dite seigneurie (de Dienville). Jean II étant mort en 1569, sa mère lui substitua, par testament de 1570, les enfants mâles du dit Jean, savoir : Jean-Louis, Juste et

Michel de Pontailler. Il est fait mention en 1597 du sire de Talmay, (en réalité des deux frères Jean-Louis et Juste) comme possesseur d'un fief à Arsonval. En 1610, le dit Juste de Pontailler, baron de Pleurs (Marne) et seigneur de Dienville (Aube) , vendit à Jehan d'Arsonval et autres, pour se libérer envers eux, les fours et pressoirs banaux, qui étaient tenus en fief du seigneur de Jaucourt.

Dès lors, la propriété des pressoirs fut très divisée. Un dénombrement fourni au duc de Montmorency en .... par Jean Daniel, curé d'Arsonval (de 1686 à 1722) d'un sixième des dits pressoirs, nous apprend qu'ils consistaient " en trois pressoirs ", enclos en deux bâtiments... , l'un en la Rue d'en Haut et l'autre en la Rue d'en Bas. Il est dit en 1723 que les deux pressoirs de la rue d'en bas étaient " en une même cage ". Quant aux fours banaux, une note du XVIIIème siècles, nous apprend qu'ils n'existait plus.

CAHIERS DE DOLEANCES :

ARSONVAL

Procès verbal du juge d'Arsonval.

" L'an 1614, le dimanche troisième jour du mois d'août " yssue des vespres par devant Nous Nicolas Chanteraine Lieutenant en la prévosté d'Arsonval pour hault et puissant prince Monseigneur Cezart duc de Vendosme, Beaufort et d'Estempe, pair de France, comte de Buzancoix, Baron de Preuilly, de Jaulcourt, Soubzlaine et Larzicourt et seigneur dudict Arsonval comparu le procureur fiscal en la baronnye de Jaulcourt par Gaond Piat substitud qui Nous a dict que suyvant le mandement de Sa Majesté envoyé audict bailliage et ordonnance de Monsieur le bailly de Jaulcourt pour la convocation et assemblée des estatz qui se doibvent faire en la ville de Sens il l'auroit faict scavoir aux habitans dudict Arsonval qu'ilz eussent a s'assembler pour par eux ensemblement faire leurs plainctes sy aulcunes en ont suyvant ledict mandement pour estre rapportées incessament au baillage du dict Jaulcourt les interpellé de se faire eslire d'entre eux personnes capables pour presenter et porter lesdicts procès verbaux et plaictes par devers ledict bailliage.

Lesquelz habitans seroient comparuz par Henry Bonsoir le Jeune leur procureur sindict assisté de Quantin Rousselot, Mametz Bonssoir, Nicolas Hurepoil lesnel, Quantin Malot, Mongin Courbault, Jacques Bigot, Jehan Courtillier, Jehan d'Arsonval, Jehan Piat, Nicolas Comte, Estienne Bonssoir, François Champagne, Jehan Patoussot, Nicolas Frizon, Jacques Jendre, Nicolas le Jeune, Guillaume Mary, Nicolas Chasley ( ou Chesley), Jehan Huart, Nicolas Clerget, Jehan Berroy, Edme Hurepoil, René Gaultherin, Nicolas Berroy. Pierre Viart, Jehan Champagne, François Francquefort, Didier Bigot, Pierre Foulot, Esztienne Laurent, bernard Barbier, Simon Trasse, Henry Halbisetz, Claude Gaullet, Jacques, Georges, Didier, Mathieu et Claude Clerc.

Tous en personne et représentans la plus grande et seine partye desdictz habitans qui ont dict que pour la plaincte et supplication qu'ils font a Sa Majesté,

Ilz sont de sy longtemps chargez de grosses tailles par les esluz de Chaumont lesquelz faisans leurs departemens deschargent beaucoup de particuliers vilages ou ilz ont grands moyens aux environs dudict Chaumont et chargent ledict Arsonval auquel lieu ilz n'ont aucuns biens acause de la pauvreté dudict village et ou il n'y a personne qui semploye ny qui veulle entendre les plainctes qui leurs sont faictes par chascun an par lesditz habitans.

Oultre cela lesdictz esluz envoyans les mandemens pour faire lesdictes tailles envoyent quant et quant les sergens pour contraindre les communaultez a payer en sorte que iceulx habitans sont contrainctz a beaucoup de voyages de sergens pendant l'année, les taxes desquelz sont sy excessives que un sergent peult en huict ou dix jours avoir pour quarente ou cinquante escus de sallaires sur lescrou et commission qui luy est donnée pour aller en plusieurs vilages ce que les pauvres habitans payent oultre leurs tailles et cottes ordinaires, ce qu'ilz ne feroient sy lesdictz esluz ou recepveurs donnoient seulement quinzaine pour recoeuillir et recepvoir les deniers par la communaultez.

Par chascunes années aussy les grenetiers pour le Roy au grenier a scel de Bar-sur-Aulbe font une chevauchée par le destroict de leur jurisdiction et grenier a scel dudict bar, signamment audict Arsonval, auquel lieu sans subiject ny que les habitans en particulier ou en general ayent offencé sont tous les ans condamnez en grosses amendes envers sadicte majesté lesquelles amandes lesdictz habitans sont contrainctz payer a un certain homme que lesdictz officiers conduisent avec eux sans s'informer par preuves suffisantes sy lesdictz habitans ont delinqué ou non ains de leur auctorité font lesdictz jugemens soubz quelques memoires non certiffiez sinon que de parolles verballes et données a entendre d'un regratier du lieu et auparavant que sortir dudict vilage font des ordonnances de prandre plus ou moins de scel que aulcuns n'en peuvent debiter qui est le subiject qu'ilz preinent pour faire lesdictz jugemens de sorte que apres avoir condamné la communaulté en general en une grosse amande puis apres ilz condamnent telz particuliers que bon leur semble lesquelles condemnations pour avoir l'amande en quoy la generalité desdictz habitans sont codamnez il couste aultant et plus a faire la levée desdictes amandes que les aultres deniers du roy par se que lesdictes communaultez ne peuvvent lever lesdictz deniers sur eux sans pouvoir de sadicte majesté qui est un subiject pour estre molestez en sergens que lesdictz grenetiers envoyent pour avoir payement de leursdictes amandes.

Depuis deux mois en sa lesdicts habitans ont receu mandement de sadicte majesté de jecter et imposer sur eux la somme de trente trois livres a quoy ilz ont esté cottez par certaines personnes incongnues eux se desans commissaires de Sa Majesté pour le rachapt de la main morte et nouveaux acquestz, laquelle cotte est aussy excessive acause de la pauvreté desdictz habitans au respec d'aultres communaultez qui ont plus de moyen que lesdictz habitans.

Et pour porter et presenter le present proces verbal par devers Monseigneur le bailly de Jaulcourt ou son Lieutenant ont eslu et constitué leur procureur ledict Bonssoir leur sindic auquel ils ont donné plain pouvoir, puissance et authorité et mandement general et special et en leur nom nommer Maître Hubert Richardon Lieutenant particulier au bailliage de Jaulcourt pour porter de presenter le proces verbal a l'assemblée générale qui se tiendra au palais royal de la ville de Troyes le treiziesme jour du present mois d'aoust ensemble de par icelluy en ladicte assemblée nommer et deputer tel personnage qu'il advisera bon estre pour envoyer ausdictz estatz deneraux dont et desquelles declarations et pouvoir cy dessus et du present proces verbal avons auctroyé acte ausdictz habitans se requerans pour leur servir et valoir en tous temps et lieu ce que de raison.

Faict soubz les seings de Nous Juge et Greffier les an et jour dessusdictz. "

[Signature avec paraphes] CHANTERAINE RICHARDON