23 - L'Aéronautique dans le département de l'Aube (1936)

LE TOURISME AERIEN

Sous l'heureuse impulsion donnée par la Fédération aéronautique de France, qui groupe la majorité des Aéro-Clubs de France et des Colonies, le tourisme aérien commence à se développer insensiblement dans notre Pays (1).

On ne peut nier que, dans cet ordre d'idées, notre département ait réalisé un effort considérable et que les sacrifices, consentis par la Ville de Troyes, pour l'installation de son aérodrome par exemple, unis à ceux de l'Aéro-Club, n'aient pas été accomplis en vain.

Nous avons vu précédemment que, dès 1931, M. Camille Marot avait arrêté son choix sur l'avion de tourisme, le Potez 36, alors que l'Aéro-Club de l'Aube adoptait également cet avion qui possède de réelles qualités de stabilité.

C'est qu'en effet cet appareil est muni d'un Bec de sécurité, c'est-à-dire d'un dispositif adjoint à l'avant du bord d'attaque de l'aile et qui a pour résultat de reporter beaucoup plus loin l'angle par lequel se produisent les décollements des filets d'air sur la face dorsale de l'aile (2).

Ainsi, en l'année 1932, le Potez 36, " Suzanne-Bernard ", de l'Aé.C.A., prenait place aux côtés du Potez 36, " Nénette I ", de M. Camille Marot, dans un hangar mis gracieusement à la disposition de l'Aé. C. A., par l'autorité militaire, à l'aérodrome de la Belle-Idée (Romilly-sur-Seine), en attendant la réalisation du terrain de Troyes.

Nous avons aussi enregistré, avec grande satisfaction, que MM. Marot et Hougleur, les premiers dans notre département, avaient, dès la période de début de l'aviation de tourisme, obtenu le brevet de pilote d'avion de tourisme.

L'avion " Potez 36 ", de l'Aéro-Club de l'Aube

( Le " Suzanne Bernard " )

Puis, à quelques temps de là, des anciens pilotes militaires reprennent du service à l'Aé. C. A.; ce sont nos camarades Odent, Paupe et Dumont. Des jeunes, MM. Piccard, Herblin, Niland, Paton, Protte, Comte, Lego, Girondeau, Hetzel, se décident ensuite pour le manche à balai et nous les verrons passer avec succès le brevet de pilote, avant fin de l'année 1935.

Il convenait de citer ici cette pléiade d'enthousiastes pour l'aviation de tourisme, qui ne cesse de se développer, en continuant d'inspirer au public une confiance méritée.

Au cours de la matinée, nous enregistrons les arrivées suivantes, tous avions de tourisme venant, avec un bel entrain, participer au Rallye :

Un Moth, de St-Englevert, pilote Tauziede; un Farman, d'Auxerre, pilote Moreau; un Potez, de Reims, pilote Amet; un Farman, de Toussus, pilote Carpe; un Farman, de St-Englevert, pilote Pousser; un Potez, de Soissons, pilote Pierre; un Caudron-Phalène, de Paris, pilote de Broë; un Potez, d'Abbeville, pilote Debray; un Potez, de Sens, pilote Dr Dupêchez; un Moth, d'Orly, pilote Massel; un Moth, de Saint-Omer, pilote Dr Boulant; un Farman, de Chaumont, pilote Lacaille; un Potez, du Bourget, pilote Delorme; un Caudron, de Chaumont, pilote Marcou; un Potez, de Rolampont, pilote Brosser.

Une grande effervescence règne désormais dans le hangar; pilotes et passagers manifestent leur joie ou content, par le menu, les péripéties du voyage. On peut admirer, sur le terrain, une belle ligne de quinze avions, qui, nez au vent, semblent toujours impatients de reprendre la voie des airs.

Puis, c'est le banquet. Le Président de l'Aé. C. A. félicite tous les artisans de cette agréable journée et, solennellement, annonce que l'Aéro-Club de Boulogne-sur-Mer (M. Boulant, de Saint-Omer) remporte le Challenge Camille Marot.

Dans l'après-midi, vers 16 heures, se déroulera une cérémonie bien émouvante; les avions de l'Aéro-Club de l'Aube, qu'accompagnent quelques-uns de nos invités, s'envolent pour aller rendre un suprême hommage au pilote Hougleur et survoler le petit cimetière de Bourguignons, où doit avoir lieu l'inhumation de notre regretté camarade qui vient de se tuer, à bord de son avion, en évoluant aux environs de l'aérodrome de Châtillon-sur-Seine.

Combien impressionnante cette ultime démarche des grands oiseaux de l'Aube qui vont, une dernière fois, saluer celui qui eut la foi ardente des chevaliers de l'air.

Nous l'avons bien connu ce grand garçon blond, si calme et cependant si osé. Je l'ai rencontré, un soir, à notre Club, où il venait se faire inscrire et demander des ailes.

Il était sympathique et doux, mais d'une volonté tenace; dans ses yeux brillait cette flamme qui fait les héros !...

Et, bien avant la nuit, s'élançant dans le ciel, les avions s'enfuirent, à tire d'aile, vers l'inéluctable destin...

BOSSOUTROT A TROYES

L'année 1935 débute par une remarquable conférence donnée par le célèbre aviateur Bossoutrot. Elle a lieu le 23 février, à l'issue de l'Assemblée générale se l'Aé. C. A., tenue salle du Conservatoire, à Troyes. M. Chollat, secrétaire général de la Fédération Aéronautique de France, présente à l'auditoire le fervent pilote d'hydravions. Il rappelle ses débuts chez Farman, en 1911; ses raids commerciaux Paris-Londres, Paris-Bruxelles; sa traversée du Sahara; ses vols au-dessus de l'Atlantique-Sud.

Titulaire de 7.000 heures de vol, Bossoutrot est Commandeur de la Légion d'Honneur.

Très simplement, Bossoutrot commence sa conférence en établissant un parallèle entre la traversée de la Manche, en 1913, par Blériot, et ses quatre raids Dakar-Natal, en 1934; il s'attache à démontrer que rien n'est trop osé en aviation, qui est fille du progrès.

Toujours plus haut ! Toujours plus loin !

Il évoque sa traversée du Sahara, sont départ de Casablanca vers l'inconnu, puis il donne les caractéristiques du Santos-Dumont, avec lequel il effectua quatre traversées de l'Atlantique-Sud.

Il plaide la cause de l'hydravion, l'appareil de demain pour la traversée des océans et rend un hommage ému à tout le personnel de la Société " Air-France ", remarquable par son inlassable activité, et conclut en faisant le souhait le plus ardent de voir les ailes françaises conquérir définitivement l'Atlantique-Sud.

LE COLONEL PIERRE WEISS A TROYES

Le 13 mai 1935, au Théâtre municipal de la Ville de Troyes, sous les auspices de l'Aéro-Club de l'Aube, et en présence des autorités civiles et militaires, le colonel Weiss lève le voile, par une impressionnante conférence donnée devant une assemblée des plus sélectes, sur le mystérieux pays d'Antinéa. Placé à la tête d'une mission aéronautique, le colonel Weiss explora ces contrées énigmatiques, pendant trois années, et dans leurs plus lointains replis.

Aussi, avec sa foi ardente de Français, d'aviateur et de poète, l'orateur nous transporte-t-il dans ce Sahara, patrie du désert.

Une nombreuse assistance, toute haletante d'émotion boit, pour ainsi dire, les paroles que prononce, avec tant de chaleur communicative, ce vaillant apôtre de la civilisation française, ce soldat pacificateur, à l'âme si fortement éprise du plus noble idéal et dont le souffle puissant agitera notre être d'un long frisson d'admiration pour l'œuvre accomplie et d'orgueil national.

Si cet immense territoire de notre Empire colonial, qui se situe dans l'Afrique septentrionale, présente trois grande subdivisions, la savane, le désert et la forêt, qui semblaient hier presque impénétrables et par suite, rebelles à toute idée de civilisation, le Colonel Weiss nous dira que l'avion français y a désormais assuré, pour le touriste, la plus entière sécurité.

Alors qu'au pays du Rio-del-Oro, le pillard, règne en maître et que le voyageur ne saurait aborder ces contrées sans s'exposer à être détroussé, la frontière saharienne vient-elle à être franchie que tout être humain trouvera aide et protection, à l'ombre du drapeau français.

Le Sahara demeura longtemps mystérieux, on n'osait s'y aventurer. Dès que les sables mouvants du désert avaient accaparé leur proie, ils la rendaient presque jamais.

La pénétration française se fit donc insensiblement par le rail, la route, le médecin et, enfin, par l'avion.

En 1881, le 16 février, le Colonel Flatters est massacré, alors qu'il se dirige vers le Hoggar. Le Général La Perrine, qui a conçu le projet de gagner ces contrées aux sommets et massifs effrayants d'aspect, n'en revient pas. Le même sort est réservé, en 1916, au Père de Foucault quiest massacré, à son tour, par les Touaregs.

Désormais, sur cette immensité saharienne va régner un profond silence pendant une longue péride de dix années, de 1920 à 1930, que seul viendra troubler le passage du Colonel Vuillemin et de l'adjudant Bernard qui portèrent, pour la première fois au-dessus d'elle, nos couleurs nationales, alors qu'ils venaient de survoler ces redoutables contrées.

Mais, en 1931, une escadrille, composée des appareils que pilotent le Colonel Weiss, les lieutenants Bernard et Piéchon, s'aventuera plus avant dans le ciel saharien.

Por permettre au lieutenant Bernard seul survivant de l'expédition du Général La Perrine de survoler, le premier, Tamanrasset, ses camarades réduiront à son approche les gaz de leurs moteurs et notre glorieux rescapé prendra la tête de cette héroïque phalange, traversant ainsi la capitale du Hoggar, jusqu'alors réputée inaccessible.

On peut donc considérer que le désert est, depuis cette date, virtuellement vaincu.

Mais toute conquête nécessite une organisation. La première à réaliser sera celle de la piste qui est, en définitive, le salut et la vie pour l'aviateur. Tantôt elle se présente très visible, comme un fil blanc dur fond noir, tantôt c'est un fil blanc sur fond blanc, mais bien moins remarquable.

L'aviateur, qui s'égare, vient-il à rencontrer une piste, qu'il est sauvé s'il se pose à proximité, puisqu'en alertant, par radio, la base aérienne, il sera bientôt retrouvé, grâce à ce magique fil d'Ariane.

Suivre prosaïquement et humblement la piste, nous dira le Colonel Weiss, ne saurait diminuer la valeur de nos vaillants routiers des airs, car " humilité est antithèse d'humiliation ".

On comprendra facilement que les pistes jouent ainsi un rôle très important pour la bonne marche de l'avion à travers le désert; aussi conviendra-t-il de les baliser. Ce sera l'œuvre du lieutenant Schneider qui accomplira cette mission importante, placé à la tête d'une équipe motorisée.

Puis le Colonel Weiss, dans une description des plus pathétiques, Bidon V, est aussi le pôle de la soif. Il chante les luxuriantes oasis, aux bienfaisantes palmeraies, véritables édens dans ces régions torrides, où le thermomètre, en juillet, atteint 51°, à 1 heure de l'après-midi, et 40°, à 4 heures du matin.

Malgré les dangers que peut présenter la navigation aérienne dans ce ciel de feu, le Colonel Weiss et ses compagnons n'hésitent pas à s'élancer, en plein midi, au-dessus d'In-Salah et vont saluer, au 14 juillet 1931, dans un beau geste patriotique, le drapeau de la France, vivant symbole de la mère Patrie qui unit dans la même pensée tous ses fils, français ou coloniaux, et les protège.

Les méharistes du Hoggar, ayant à leur tête le capitaine Jean, virent leur tranquilité ébranlée quand apparurent les grands Oiseaux de France.

Alors qu'ils vivaient heureux dans une solitude profonde, sans souci des événements extérieurs, voici que les avions allaient les mettre beaucoup trop rapidement en relation avec le monde et leur apporter, en moins de deux journées, un volumineux courrier commentant les faits et gestes du reste de l'humanité.

Ils s'en plaignaient, avec humour, dans la profession de foi journalière faite au Colonel Weiss et à ses compagnons. N'affirmaient-ils pas que, seule, l'ancienne méthode des caravanes leur procurait d'inoubliables sensations et une tranquillité presque absolue, à peine troublée par les nouvelles qui arrivaient au désert, après de longs mois, et par cela même les rendait sans intérêts.

Puis le Colonel Weiss brosse un sublime tableau du départ du Capitaine Jean, de ses méharistes et de leur marche à travers les sables mouvants. Avec passion, il nous fait un récit épique de ce caïd qui vient prendre contact avec le chef de poste de " Fort-Flatters " et lui demander un avis pour se mettre, lui et les siens, à l'abri de l'intense sécheresse qui sévit sur tout le pays.

On lui conseille de remonter vers le Nord, à Ouargla, et de suivre la piste auto et chamelière; mais le caïd, tout imbu des vieilles traditions, n'en tient aucun compte et se dirige vers " La Polaire " qui l'égare et le conduit à sa perte avec toute sa smala.

Combien aussi émouvante, cette aventure de l'indigène Ali Thaïeb qui s'en va à la recherche d'un puits dans ces immenses territoires désertiques. D'après les Anciens, il doit se diriger vers l'endroit où " Sirius " paraît à l'horizon. Il part. Bientôt le ciel s'obscurcit ! Tout transi de froid pendants les nuits, et accablé par la chaleur torride de la journée, il a la satisfaction, la cinquième nuit seulement, d'apercevoir les scintillations de l'étoile miraculeuse; harassé de fatigue et mourant de soif, il arrive enfin à cette eau tant désirée qui donne un regain de vie à ceux que l'espérance abandonne mourants sur le sable brûlant du désert.

Avec quelle profonde émotion, le colonel-aviateur nous rapporte l'arrivée sensationnelle du lieutenant Schneider qui descend, d'Ouargla, vers Fort-Flatters, avec sa compagnie automobile. Il y aura bientôt cinq jours que les voyageurs ont quitté Ouargla. Bien qu'ils ne soient pas encore annoncés, on ne saurait songer à une catastrophe. Aucune poussière ne s'élève, pendant le jour, aussi loin que l'œil peut embrasser l'immensité de cette mer saharienne. Pourtant, à la cinquième nuit, quelques lueurs percent l'obscurité. Ce sont certainement les phares des autos; ils sont à plus de 100 kilomètres. Le Colonel Weiss organise, sur un petit tertre, un immense brasier alimenté d'essence. Le lieutenant Schneider et sa troupe l'aperçoivent, l'espérance nait aussitôt dans les cœurs; et ces flammes qui s'élancent en gerbes bleutées ou mordorées vers un ciel où brillent, du plus vif éclat, des myriades d'étoiles, font communier dans une même pensée ceux qui sont dans la plus anxieuse attente et les glorieux voyageurs qui arrivent bientôt, mêlant leurs effusions à celle de leurs amis les aviateurs, en proie à la plus indicible émotion.

Pour terminer, le Colonel Weiss parle des terrains d'atterrissages et consacre un souvenir tout particulier à Bidon V, poste de ravitaillement situé entre Alger et Gao, vaste aérodrome de plus de mille kilomètres de tour et dont l'installation !! ne comporte que deux compartiments placés bout à bout et d'une manche à air, flottant au vent, qui se dresse majestueusement au milieu d'eux.

Enfin, le prestigieux orateur met en exergue l'esprit d'initiative des fils de l'Afrique du Nord dont il fait ressortir les heureuses qualités d'organisation en faveur de notre aviation d'Algérie et du Maroc. Il proclame que les jeunes générations doivent s'orienter vers ce noble idéal afin que, vivifiées par l'exemple et les sacrifices accomplis par cette pléiade de pionniers civilisateurs, elles sachent conserver à la France l'intégralité de son Empire colonial.

Et comme conclusion, par une série de vues très intéressantes, projetées sur l'écran, le Colonel Weiss nous conduira dans ce Sahara dont il vient de faire une si émouvante description.


En dehors des remarquables conférences de Bossoutrot et du Colonel Weiss, l'année 1935 s'est surtout signalée par le développement des baptêmes de l'air donnés, par l'Aéro-Club, tant sur le terrain de Barberey que sur ceux de Brienne et de Romilly ( terrain militaire ).

De même, verrons-nous les avions du Club se dépenser grandement en baptisant de nombreux néophytes, à Méry, à Estissac et Bar-sur-Aube.

Le 31 mai 1935, l'avion Nénette-III, que pilote Camille Marot, accompagné de M. Patret-Cholley, prend part au Rallye International de Düsseldorf (Allemagne).

Le 2 juin, l'équipage est de retour à l'aérodrome de Troyes, après avoir fait escale à Romilly, à l'instant même où le Suzanne-Bernard donne, sur ce dernier terrain, de nombreux baptêmes de l'air.

C'est au cours de ce mois que le pilote Odent reçoit, pour la première fois dans notre département, le brevet de pilote estafette (n° 96), emploi de création récente. Ce brevet peut-être obtenu par les Réservistes des Armées de terre et de mer, titulaires du brevet de pilote de tourisme (2e degré) et leur donne le droit d'être versés dans les Réserves de l'Armée de l'Air (3).

Le 26 juin, à Bar-sur-Aube, une intéressante conférence est donnée par M. Scordel, pilote-aviateur et Président de l'Aéro-Club de la Haute-Marne, à Chaumont. Cette causerie remporte un grand succès auprès de l'auditoire accouru pour répondre à l'appel de la Section baraldine de l'Aé. C. A.

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(1) Depuis 1935, le Président de l'Aé.C.A. est membre du Conseil d'Administration de la F.Aé.F.

(2) Successivement, M.C. Marot remplace " Nénette-I " par " Nénette-II ", un Potez 43, puis ce dernier par un Potez 58, " Nénette-III ".

(3) M. Odent Roger, qui est né à Moncornet (Aisne), le 4 décembre 1896, demeure à Troyes, depuis la démobilisation; il est membre du Conseil d'administration de l'Aéro-Club de l'Aube. C'est un ancien pilote de guerre, (adjudant de réserve), titulaire du brevet militaire de pilote d'avion (n° 4839 du 29 juin 1917) et du brevet civil, (n° 6788, du 2 août 1917).

M. Odent entre dans l'aviation, le 19 mers 1917; il est affecté, comme pilote, le 12 novembre 1917, au G. R. 4, escadrille 132, où il effectue de nombreuses missions.

Au 1er mai 1918, nous le verrons à la BR 216, où il accomplit des reconnaissances, réglage de tirs, etc... Le 10 juin 1918, son avion est abattu, au cours d'une mission de réglage d'artillerie, et notre camarade Odent est blessé grièvement, ce qui lui vaut d'être cité à l'ordre du C. A.

Après sa guérison, M. Odent revient, sur sa demande, en escadrille.

Affecté, comme volontaire, à la BR 224, le 6 septembre 1918, il y accomplit encore des missions bien périlleuses. M. Roger Odent fut nommé adjudant de réserve, à la date du 5 novembre 1918.