3 - Léon Darsonval (Pilote Aéronaute)


En 1903, Léon Darsonval fait partie des 20 membres actifs inscrits qui forment le contingent définitif que s’était imposé le Club aéronautique de l’Aube.

Bablon Lucien, Bernodat Paul , Boivin Albert, Carpentier Michel, Clévy Alphonse, Darsonval Léon, Finot Charles, Garaudel Louis, Gérard Henri, Jacquot Lucien, Joanneton Henry, Lemaire Xavier, Martini René, Nopper Louis, Pannetier Paul, Protat Henri, Ragon Ernest, Vincent Félix, Vincent Georges, Vital André.

De 1905 à 1910 – Dans cette période Léon Darsonval fait partie des aéronautes, membres du Club.

De 1910 à 1918 – Dans cette période, Darsonval Léon est secrétaire du Club Aéronautique de l’Aube.

De 1918 à 1926 – Dans cette période, Léon Darsonval est secrétaire jusqu’en 1925, remplacé par Roger Renard et devient vice-secrétaire à la place de celui-ci.

Léon Darsonval est toujours pilote aéronaute breveté 2ème degré avec A.Boivin, Jacquet, Paulette Weber, René Coudrot et Camille Chandelliez, breveté 1er degré.

De 1926 à 1934 – Dans cette période, Léon Darsonval est toujours vice-secrétaire du Club, mais laisse sa place à Monsieur Fleury et reste cependant membre du Club.

Léon Darsonval (avec la casquette) et sa nièce Thérèse Darsonval, face à l'usine à gaz (Troyes, place du cirque).

Est toujours aéronaute avec son ballon l’Aube, mais malheureusement le 14 juillet 1935, l’Aube devait prendre le départ, Boulevard Carnot à Troyes, quand un accident survenant à la dernière minute obligea Léon Darsonval, pilote de ce ballon à le dégonfler.

De 1903 à 1935, durant toute cette longue période, Léon Darsonval a fait 41 ascensions en ballon :

De 1903 à 1914 = 17

De 1924 à 1935 = 24

A emmené avec lui 58 passagers

A fait au total 4918 kms

A tenu l’air pendant 218 heures

Altitude maximum : 5000 m.

Altitude minimum : 250 m.

(12 km en 0 h 15 mn)

(212 km en 15 heures) à 500 m.


Le 14 juillet 1904, l’Aube piloté par Clévy et ayant comme passagers Protat, Jacquot et Darsonval, part de Troyes et atterrit à Vannes (Aube) après avoir fait 9 km. En 2 h 30 mn à 2100 m. d’altitude.

" Le ballon l'Aube, parti de Troyes le 14 juillet, était piloté par M. A. Cléry, avec, pour passagers, MM. Henri Protat, Jacquot et Darsonval, membres du Club Aéronautique de l'Aube. L'atterrissage a eu lieu, à 6 heures 10 du soir, au hameau de Vannes, commune de Sainte-Maure, après un parcours d'environ huit à neuf kilomètres.

Voici un aperçu des notes du carnet de bord tenu par M.Jacquot :

A 3 h. 40' le ballon s'élevait assez rapidement par un temps excessivement calme, emportant avec les passagers 100 kilos de lest. A terre, le thermomètre marquait 49 degrés au soleil. A 4 h 2', nous sommes à 800 m. avec 29°. Dilatation depuis quelques minutes. Successivement nous constatons à 4 h. 6', 200 m., 30°. Jet de 20 kilos de lest.

4 h. 8', 150 m., 28°. Nous sommes au-dessus du canal de la Haute-Seine ; nous descendons assez vite ; jet de 20 kilos de lest.

4 h. 14', 900 m., 31°, entre le Pont Vert et le pont du chemin de fer de Châlons.

4 h. 16' 950 m., 30°, dilatation.

4 h. 20', 600 m., 30°, au-dessus du pont du chemin de fer de Châlons.

4h. 22', 150 m., 34°, Nous descendons rapidement; nous guideroppons; jet de 20 kilos dé lest.

4 h. 24', 700 m., 30°, en face de Culoison ; 4 h. 33',1.550 m., 27°, forte dilatation; 4 h. 38', 1.500 m., 33°, prairie de Sainte-Maure; 4 h. 45', 1.300 m., 32°, id. ; 4h.51', 950 m., 33°, id., 5 h. 15', 5oo m., 30°, jet de 10 kilos de lest ; 5 h. 25', 800 m., 25°, dilatation, prairie de Sainte-Maure; 5 h. 30, 1.500 m., 22°, château de Sainte-Maure.; 5 h. 37', 2.100 m., 24°, dilatation, un coup de soupape; 5 h 47', 1.500m., 25°, Sainte-Maure; 5 h. 54', 400 m.,27°, id.; 6 h., 200 m., 28°, Vannes.

6 h. 9', 100 m,, 29°, un coup de soupape, jet de lest restant. Nous atterrissons au lieu dit la « Fossotte », à 6 h. 10', sans incident. "

Le 7 juin 1908, l’Icare, piloté par le marquis E. de Kergariou et ayant comme passagers, le vicomte de la Mettrie, Joanneton et Darsonval, part de Troyes et atterrit à Précy le Sec (Yonne) après avoir fait 82 km. En 2 h 55 mn à 600 m. d’altitude.

Le 4 Octobre 1908, Le Titi piloté par Darsonval, sans passagers part du Raincy (Seine et Oise) et atterrit à Trilport (Seine et Marne) après avoir fait 55 km. En 3 h 10 mn à 3000 m. d’altitude.

En 1908, Léon Darsonval, célibataire, habitait à Noisy le Sec (Seine), 22 avenue Victor Hugo et était employé de bureau à la Compagnie de l’Est à Paris ; en 1909, il changea de domicile pour aller habiter à Paris, 21 rue Marcadet (18ème arr.). Marié le 17 février 1909 à Troyes, il habita un certain temps à cette adresse avec sa femme pour revenir à Sainte-Savine (Aube) faire le métier de marbrier aux côté de ses parents et de son frère.

Le 25 juillet 1909, l’Aube, piloté par Darsonval et ayant comme passagers, Brocard et Héberlin part du Raincy (Seine et Oise) et atterrit à Anizy dans l’Aisne , après avoir fait 125 km en 3 h 25 mn à 1250 m. d’altitude.

Le 18 mai 1910 (Comète de Halley), l’Aube, piloté par Darsonval et ayant comme passagers Mme Darsonval-Rousselot, mère du pilote et Mr Herbelin. Le pilote fait escale à Saint-André les Vergers (Aube), pour déposer Mme Darsonval et atterrit à Saint-Léger près Troyes, avec Monsieur Herbelin après avoir fait 43 km en 1 h 45 mn à 1250 m. d’altitude.

“L’Aube pour aller voir de plus près…… la comète de Halley. Nopper pilotait et comme le raconte Darsonval, “Dès son envolée, une pluie diluvienne inonde l’aérostat et ses occupants. Le sphérique surchargé par l’eau qui ruisselle de toutes parts, atteint péniblement 1250 m d’altitude. Et quand les aéronautes trouvent au fond de la nacelle le dernier sac de lest, c’est avec peine qu’ils se résignent à descendre n’ayant pu à leur grand désespoir, traverser l’épaisse couche de nuages, et bien entendu, sans avoir aperçu un seul cheveu de la comète”.

Le 2 juillet 1911, l’Aube, piloté par Darsonval et ayant comme passagers Suzanne Bernard et son père, part de Sainte-Savine (Aube) et atterrit à Charmes la Grande (Haute-Marne) après avoir fait 64 km en 2 h à 1100 m. d’altitude.

Sainte-Savine, fête de l’Alliance”, à dix heures et demie a lieu, par les soins du Club aéronautique, l’ascension du ballon l’Aube. C’est le premier numéro du programme, et sa complète réussite fait bien augurer de ceux qui vont suivre. Après l’opération du gonflement, qui s’accomplit sans incident, le pilote, M. Darsonval, prend place dans la nacelle. Deux passagers l’accompagnent : M. Bernard et sa fille, une gracieuse enfant de quinze ans, et le ballon, après le traditionnel “ lâchez tout ! “ décolle et s’élève comme il en a l’habitude – tout à fait majestueusement. Melle Suzanne Bernard était vêtue, d’une ravissante toilette de velours bleu, avec jupe entravée. Ce n’était peut-être pas un costume de circonstance, mais il lui allait si bien ! Néanmoins, à l’atterrissage, il a dû quelque peu gêner la jolie petite personne qui le portait, car une dépêche que nous recevions dans la soirée, nous informait que l’Aube avait atterri à Charmes, près de Wassy (Haute-Marne), et que l’atterrissage avait été très mouvementé. En effet par suite du vent violent qu’il faisait à ce moment là, le ballon fut trainé sur une longueur de plus d’un kilomètre ; l’ancre ne pouvait pas mordre en terre, à cause de la dureté du terrain, et le pilote de devoir recourir au grand-moyen par l’usage de la corde de déchirure. Il n’y eut heureusement aucune personne de blessé, mais l’atterrissage s’est effectué à 50 pas d’une forêt. Il était temps d’arrêter .”

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" Sainte-Savine, le 3 juillet 1911, Le Petit Troyen.

Ajoutons que dès le matin, à 10 heures, le ballon l' Aube, du Club Aéronautique, s'était élevé sur la place de l'Eglise. Il emportait trois personnes, M. Darsonval, M. Bernard et sa fille (Suzanne). Un léger vent poussait l'aérostat vers l'Est.

Dans la soirée, par la dépêche suivante, les aéronautes nous donnaient de leurs nouvelles :

Wassy, 2 juillet, 6 heures du soir. - Sommes atterris Charmes-la-Grande (Haute-Marne), près Wassy, par vent violent. Atterrissage mouvementé. Avons traîné un kilomètre sans que l'ancre puisse mordre, terrain trop mou. Avons été obligés de recourir au panneau de déchirure par suite du danger de la forêt de Mathons se trouvant à cinquante pas seulement. Rentrons train Saint-Dizier, tout le monde enchanté, parfaite santé. Amitiés et salut au Comité alliance.

DARSONVAL, pilote,

BERNARD et Mademoiselle, passagers.

Le 13 juillet 1911, l’Aube, piloté par Darsonval, ayant comme passager Collot A. , part de Troyes et atterrit à Le Blanc (Indre) après avoir fait un parcours de 285 km en 10 h 10 mn à 2600 m. d’altitude.

Le 12 novembre 1911, l’Aube, piloté par Darsonval, ayant comme passager, Rocard, part de Troyes et atterrit à Langron (Meurthe et Moselle) après avoir fait un parcours de 190 km en 2 h 30 mn à 1300 m. d’altitude.

Atterrissage d’un ballon (Arrondissement de Briey)

Un ballon sphérique, I’ " Aube ", monté par MM. Léon Darsonval, pilote de la Fédération aéronautique internationale de France, et Rocard, a atterri dimanche soir à 4 h. 50 dans un petit vallon escarpé, au Moulin de La Roche-sous-Montigny à Longuyon. L’ « Aube » était parti de Troyes vers 2 h., à la suite d’une fête de bienfaisance au profit des victimes de la « Liberté ».

Le 24 juin 1912, l’Aube, piloté par Darsonval, ayant comme passagers Guichard et Rocard, part de Troyes et atterrit à Morvilliers (Aube) après avoir fait un parcours de 42 km en 2 h à 1300 m. d’altitude.

En 1912, le Club aéronautique de l’Aube est agréé en qualité de Société de préparation militaire. Il se met donc sur l’heure à la besogne, en instituant et en professant, à l’Hôtel de ville de Troyes, les cours prémilitaires d’aérostation qui sont ouverts solennellement le 1er octobre.

Directeur des cours et professeur d’aérostation : Léon Darsonval

Professeur de corderie : M. Rothier

Professeur de mécanique : M. Guichard

Instructeur pour le tir : M. A. Boivin