Jehan d'ARSONVAL, évêque de Châlon-sur-Saône (1413-1416)

Pierre tombale de Jean d'Arsonval

( Couvent des Chartreux de Paris )

Tombe plate de cuivre, contre la muraille, près du mausolée d'Amé, avec l'effigie du défunt revêtu de ses habits pontificaux, mitré, crossé et les mains jointes sur la poitrine, abritée par une niche, et l'épitaphe suivante, gravée en trois sens sur la bordure coupée aux angles par les médaillons des Evangélistes et au milieu des côtés par deux écussons : Armes - Tranché d'azur et d'or à l'étoile à huit rais de l'un en l'autre, chargée d'une croisette de Gueules.

No 989 .- [ Hic Jacet Magister ] //Johannes de Arsonvalle, Lingonensis diocesis, episcopus quondam cabilonansis et domini Ludovici, Karoli Septimi, Francorum regis, primogenti, Delphini // Viennensis et Aquitanie ducis, confessor qui obiit Parisiis, die XXVII Augusti, Anno Domini Millesimo quadringentesimo decimo sexto. Requiescat // in Pac. Amen. (Avec gravure du Couvent des Chartreux de Vauvert, Tome III au début.

Signature de Jehan D'Arsonval

Le Couvent de Vauvert (Chartreux de Paris)



Le couvent des Chartreux de Vauvert

Ancien couvent des Chartreux à Paris, fondé par Saint-Louis. En 1257, le roi avait fait venir de la Grande-Chartreuse dauphinoise cinq religieux qu'il installa à Gentilly; l'année suivante, il leur fit don du domaine, alors en ruine, dit " de Vauvert " ou " " de Val-Vert ", situé à l'extrémité méridionale du Paris d'alors, en bordure de la rue d'Enfer. Les chartreux firent construire leur église par le plus fameux architecte du temps, Pierre de Montreuil. Saint-Louis en posa la première pierre, en 1260. Marie de Médicis acheta une partie du terrain des chartreux pour former les jardins du Palais du Luxembourg. La principale richesse du couvent était la suite, en 22 tableaux de la vie de Saint Bruno, par Le Sueur, qui est aujourd'hui au musée du Louvre. Le monastère fut supprimé en 1790. Des rues furent percées sur les limites orientale et occidentale de l'ancien enclos. An centre, resta l'ancienne pépinière des chartreux, jardin charmant qui, pendant de longues années, demeura au milieu de Paris un désert inculte. Pendant la guerre de 1870 on en fit une poudrière à laquelle les troupes de la Commune mirent le feu, le 24 Mai 1871. Tout cet espace s'est enfin bâti : deux squares bordés de belles maisons constituent l'avenue de l'Observatoire prolongée, et sur une partie de l'ancien enclos des chartreux s'élèvent le lycée Montaigne, l'école coloniale, l'école de pharmacie et une clinique de la Faculté de médecine.

Extrait sur Jean d'Arsonval (Evêque de Chalon-sur Saône), tiré du livre de Mr. Pierre GRAS, Conservateur de la Bibliothèque de Dijon.

Le P. Perry disait à propos de Jean d'Arsonval " qu'il n'avait rien trouvé d'assuré pour justifier la hauteur ou la bassesse de sa naissance "(1). Il est certain qu'il était d'origine très humble ; son nom " d'Arsonval " ne doit pas faire illusion. C'est celui de son village, natal (2), qu'il avait pris, comme le faisaient beaucoup de clercs; il n'y a jamais eu de famille noble de ce nom et cet évêque, ce qui, semble-t-il, n'a pas été remarqué, était fils de serf et serf lui-même. Le village d'Arsonval ne fut libéré du servage qu'en 1418, grâce précisément à notre évêque qui, comme nous le verrons, donna aux habitants, par son testament, la somme nécessaire pour se racheter (3). Le seigneur d'Arsonval était alors le comte de Nevers, car la localité faisait partie de la seigneurie de Jaucourt acquise par le duc de Bourgogne, Philippe le Hardi, en 1367 et passée après sa mort à son troisième fils, Philippe, comte de Nevers. Après le décès du prélat, la comtesse Bonne de Nevers, veuve de Philippe, tué a Azincourt, et le duc de Bourgogne voulurent, chacun de leur côté mette la main sur l'héritage de l'évêque. Perry a noté que la comtesse " obtint un mandement du roy contre le duc de Bourgogne pour appréhender la succession " (4). Cette prétention qui a surpris Perry - " je ne sais à quel titre ", dit-il - se termine par une transaction avec les exécuteurs testamentaires de l'évêque, transaction homologuée par le Parlement de Paris devant lequel ces exécuteurs avaient intenté une action (5). On ignore quel fut le résultat de son conflit avec le duc. Cette revendication de l'héritage d'un évêque de condition servile, en vertu du droit de mainmorte, se reproduira au décès de Jean Germain en 1461.


Eglise du pays natal de Jean d'Arsonval à Arsonval (Aube)

Le village d'ARSONVAL (Aube) (2)

Nous connaissons assez bien la carrière de Jean d'Arsonval (6). En 1403, il figure parmi les étudiants que l'Université de Paris recommanda au choix du Pape pour être pourvus de bénéfices. Il est qualifié de prêtre, maître ès-arts (7), étudiant de troisième année à la Faculté de Droit, et aussi de secrétaire du roi et du dauphin (8). Le dauphin, héritier présomptif de Charles VI, était alors Louis, duc de Guyenne, né en 1396, âgé par conséquent de 9 ans et le terme de secrétaire signifie ici précepteur, comme l'indiquent d'autres documents qui emploient des mots plus précis : instructor, eruditor, " maistre d'escole " (9). Jean d'Arsonval avait évidemment la confiance de la reine Isabeau de Bavière; il bénéficiait en 1408 d'une pension de 100 livres tournois et, plus que la recommandation de l'Université, la protection de la souveraine lui valut de nombreuses prébendes (10), un archidiaconat à Troyes, des canonicats à Tours, à Chartres, à la Sainte-Chapelle de Paris (11). C'est sans doute comme précepteur du dauphin qu'il fut chargé de transporter de Marcoussis au Louvre les livres confisqués sur Jean de Montaigu le surintendant des finances exécuté l'année précédente à l'instigation de Jean sans Peur (12). Le choix de la reine était bon; c'était certainement par son travail et son intelligence que Jean d'Arsonval avait pu s'élever au-dessus de la condition de ses parents. Il faisait partie de ce groupe d'humanistes qu' Alfred Coville a étudié et cet auteur le range parmi " les hommes d'églises d'une culture supérieure " (13). Il était lié notamment avec Nicolas de Clamanges - on a conservé trois lettres que celui-ci lui adressa (14), - avec Gontier Col qui le qualifiait d' "homme d'honnête conversation et d'exellentes moeurs, abondamment pourvu de lettres, de science et de vertu " (15), avec Jean de Montreuil qu'il appelle dans son testament son bienfaiteur " singularis benefactor " et à qui il légua 600 livres tournois. Il connaissait aussi Nicolas de Baye, le célèbre greffier du Parlement et chroniqueur, qui dut l'un de ses exécuteurs testamentaires. Jean d' Arsonval était donc bien qualifié pour être précepteur du dauphin. C'est peut-être grâce à lui que Louis de Guyenne fut non seulement collectionneur de joyaux et de beaux livres, car beaucoup de princes Valois eurent ce goût, mais amateur de livres sérieux - un Térence, un commentaire sur Théodule - et bon latiniste, il réussit moins bien dans sa tâche d'éducateur : tous les chroniqueurs s'accordent à déplorer la vie dissipée du prince, rendu ainsi fort impopulaire (16). Son élève devenu jeune homme, Jean d'Arsonval reste auprès de lui comme confesseur (17) et il joua certainement un rôle politique dans un sens pro-armagnac. C'est ce que pensaient du moins les cabochiens, ces partisans compromettants du duc de Bourgogne, car le 10 Mai 1413, il fut l'un des personnages de l'entourage du dauphin qui furent arrêtés par les émeutiers, sous les yeux du prince, à l'hôtel Saint-Paul où résidait alors la cour (18); le bruit de sa mort courut même (19). Mais la domination cabochienne fut de courte durée; la plupart des prisonniers furent épargnés et ils furent relâchés, les derniers le 4 août.

Au moment des troubles, Jean d'Arsonval est qualifié de confesseur du dauphin et non pas d'évêque de Chalon, ni même d'évêque " élu ", comme on désignait les prélats nommés et non consacrés. La bulle de nomination n'était sans doute pas encore parvenue à Paris. Il est d'ailleurs difficile d'expliquer cette nomination. Jean d'Arsonval était armagnac et il peut paraître surprenant que Jean XXIII ait nommé à un évêché bourguignon un adversaire avéré de Jean sans Peur, son fidèle partisan, mais ce peut-être une manœuvre du duc pour gagner à sa cause le confesseur du jeune dauphin qui, ne l'oublions pas, était son gendre (20) et auprès duquel il avait toujours laissé quelques partisans dévoués (21).

Le Chœur de la Cathédrale Saint-Vincent

Cathédrale Saint-Vincent à Chalon-sur-Saône

Jean d'Arsonval prit possession de son évêché dès le 19 août 1413. (22) Mais sa carrière se déroula surtout à Paris où il apporta son soutien au gouvernement : son ancien élève, le duc de Guyenne en était le chef théorique mais il subit l'emprise croissante du parti Armagnac. Le 23 février 1414, avec deux autres évêques seulement, ceux de Nantes et de Saintes, il participa à la condamnation solennelle par l'Université de Paris des opinions de Jean Petit, ce docteur en théologie que Jean sans Peur avait chargé en 1408 de présenter une justification du meurtre de Louis d'Orléans et qui avait défendu la légitimité du tyrannicide (23). Le 30 août 1415, il fit partie d'une assemblée d'une dizaine d'évêques seulement, qui, au nom du clergé de France accordèrent au roi pour soutenir la guerre contre les Anglais, une " décime " c'est-à-dire le droit de lever un impôt sur les ecclésiastiques (24). Il fut l'une des cautions d'une somme de 7.500 livres prêtée au gouvernement royal par le prévôt des marchands de Paris (25).

Jean d'Arsonval, âgé d'une quarantaine d'années au plus, pouvait espérer jouer un grand rôle politique lors de l'avènement de son élève; mais celui-ci mourut brusquement à 19 ans le 18 décembre 1415, laissant le titre de dauphin à son frère Jean, duc de Touraine. Jean d'Arsonval rechercha alors la faveur du duc de Berry, oncle du roi, et comme il connaissait son goût pour les beaux livres, il lui remit un manuscrit de Térence, magnifiquement enluminé qu'il avait enlevé de la succession de Louis de Guyenne dont il était exécuteur testamentaire. Ce manuscrit, qu'on appelle le Térence des ducs, à cause de ses deux propriétaires successifs, est un des joyaux de la bibliothèque de l'Arsenal. On ne sait si ce cadeau lui concilia les bonnes grâces de Jean de Berry, car le vieux duc mourut le 15 juin 1416.

Deux mois après, Jean d'Arsonval le suivait dans la tombe. Il fit son testament le 23 août 1416, ajouta un codicille le lendemain et mourut le 27, à Paris, dans sa maison proche de l'église Saint-Jean-en-Grève.

Extrait du testament de Jean d'Arsonval

(Gallia Christianna (IV, col.929)).

Johannes cognominatus d'Arsonval non a praedio familiae sed a parochia Arsonvallis in castellania Jaucourt et diocese Lingon....

Son testament, enregistré au Parlement de Paris (26), est fort intéressant tant par ses clauses que par le nom des exécuteurs. Parmi ceux-ci figurent Nicolas de Baye, le greffier du Parlement déjà nommé, le procureur général du Parlement Jean Aguenin qui sera suspendu en 1417 comme Bourguignon et réintégré naturellement en 1418, lors du retour de Jean sans Peur (27), Jean Milet, secrétaire et notaire du roi, neveu de l'évêque par son mariage avec Marguerite d'Arsonval.( l'un de leurs enfants fut Jean MILET , évêque de Soissons, élu en 1442).

Jean Milet

Signataire du Traité d'Arras (1435)

Pierre tombale dans l'ancienne église des Blancs-Manteaux (Paris)

Marguerite d'Arsonval

Dame de Belleu (Aisne)

(Nièce de Jehan d'Arsonval)

Pierre tombale d'Eustache MILET

(Eglise des Blancs Manteaux)

La fortune du prélat devait être considérable; il légua des sommes importantes aux Chartreux de Vauvert, où il voulait être inhumé, et à d'autres églises et couvents parisiens, à l'Hôtel-Dieu de Paris, à la cathédrale de Troyes pour l'achèvement du clocher, aux églises de l'archidiaconé de Sainte-Marguerite au diocèse de Troyes - archidiaconé dont il avait été titulaire - à tous les chapitres dont il avait été chanoine, la Sainte-Chapelle, Chartres, Tours, au collège de Navarre, dit aussi de Champagne - où il fonda un obit - peut-être parce qu'il avait dû y être boursier en sa qualité de Champenois. Il laissa cent écus à l'église paroissiale d'Arsonval - gratifiée par ailleurs de 100 livres - pour célébrer des messes pour l'âme de son élève le dauphin Louis; six cents livres à Jean de Montreuil, prévôt de Lille, son bienfaiteur. Il n'oublia pas ses parents, ses médecins, Jean Lelièvre et Pierre Beschebien, ses domestiques, son barbier, son écuyer, le clerc de sa chapelle, son porte-scel. Il légua à la cathédrale de Chalon, où il fonda un obit " solennel et perpétuel ", milles livres tournois pour continuer l'ouvrage entrepris de la construction de la nef et non ailleurs ", et un tableau ou retable (tabula) représentant Sainte-Anne et sa descendance, pour la confection duquel il ordonnait de réserver de 60 à 100 livres. Deux cents livres étaient destinées aux pauvres ménagers de la terre de l'église de Chalon " et quatre cents aux habitants d'Arsonval pour acheter leur affranchissement ou, si le seigneur s'y refusait, convertir en revenu perpétuel pour subvenir aux charges des habitants envers leur seigneur.

Affranchissement des habitants d'ARSONVAL (Aube) par Jehan d'Arsonval, évêque de Châlon-sur-Saône (3)

Jean d'Arsonval ordonnait finalement que, du reste de sa fortune, la moitié fut distribuée aux " pauvres prêtres et curés de l'évêché de Chalon " et l'autre moitié aux parents ou amis envers lesquels il pensait être redevable ou à des œuvres pieuses, au gré des exécuteurs testamentaires.

Ce testament, nous l'avons dit, fut attaqué au nom du droit de mainmorte par la comtesse de Nevers et le duc de Bourgogne. De plus, le chapitre de Chalon intenta un procès devant le Parlement de Paris contre les exécuteurs; ce procès, dont nous ignorons le motif, se déroula avec la sage lenteur qui caractérise la marche de la justice. Le Parlement s'en occupait en 1431 et 1432, et seulement pour rejeter une demande de récusation de juges présentée par le doyen Girard Perrière et pour nommer des enquêteurs (28).

Les dernières volontés de Jean d'Arsonval paraissent avoir été exécutées. on a conservé le dessin de la plaque tombale en cuivre sous laquelle il fut enseveli aux Chartreux de Paris (29); le village d'Arsonval fut affranchi et dans la cathédrale de chalon, la clef de la seconde travée de la voûte de la grande nef, à partir de la façade, porte les armes de l'évêque : Tranché [ d'azur et d'or ] à une étoile [ de l'un à l'autre ], chargée d'une croisette [ de gueules ].

Cathédrale Saint-Vincent à Chalon-sur-Saône

Lors du décès de Jean d'Arsonval, il n'y avait plus de pape. Le concile œcuménique réuni à Constance avait déposé en mai 1415, le pape de Pise, Jean XXIII, dont l'autorité était reconnue en France, puis en juillet le pape de Rome, Grégoire XII, Benoît XIII, le pape d'Avignon, réfugié en Espagne, allait être déposé à son tour. Faute de souverain Pontife, l'ancien système des nominations épiscopales était rétabli : élection par le chapitre, confirmation par l'archevêque métropolitain.

En fait, le choix des électeurs ne pouvait guère s'exercer librement. L'élection d'un évêque, chef spirituel et seigneur temporel, avait une importance particulièrement grande à une époque où la France était partagée entre deux gouvernements : le connétable Bernard d'Armagnac tenait Paris où, dominant complètement le nouveau dauphin, Charles, il gouvernait au nom de Charles VI; mais le duc de Bourgogne, Jean sans Peur, s'était allié à la reine Isabeau de Bavière brouillée avec son propre fils et il l'avait installée à Troyes avec un gouvernement rival de celui de Paris.

Nous sommes malheureusement mal renseignés sur les circonstances de la nomination d'Hugues d'Orges, successeur de Jean d'Arsonval.

*****

(1) PERRY, page 264

(2) Aube, canton et arrondissement de Bar sur Aube. Sur ce village, voir Alphonse ROSEROT, dans dictionnaire de la Champagne méridionale.

(3) La teneur de l'acte d'affranchissement rédigé au nom du comte Charles de Nevers n'est connue que par les mentions d'un compte du XVIe siècle par l'abbé de Marolles et conservé à la Bibliothèque nationale. Roserot (ouvrage cité ci-dessus) a essayé de le reconstituer. Dans l'édition de l'inventaire de Marolles donnée par le comte de Soultrait, l'analyse se trouve aux colonnes 354 et 418.

(4) PERRY, page 265

(5) Homologation du 6 février 1419, après décision du conseil du 4. Journal de Clément de Fauquenberghe, publié pour la Société de l'Histoire de France par Alexandre Tuetey, t. I (1903), p.247-248.

(6) La notice de Bazin est insignifiante. L'article de Henri STEIN dans le dictionnaire de biographie française de BALTEAU, BARROUX et PREVOST(aujourd'hui Prévost et Roman d'Amat) est supérieur à celui d'A. Prévost dans le Dictionnaire d'histoire et de géographie ecclésiastique de Mgr. Baudrillart, simple résumé de la Gallia christiana. Les détails pour lesquels une référence particulière n'est pas indiquée sont donnés d'après l'article de Stein.

(7) Le titre de maître ès-arts consacrait les études faites à la Faculté des arts où l'on enseignait ce qu'on pouvait appeler les lettres; les étudiants se spécialisaient ensuite dans les Facultés de théologie, de droit ou de médecine.

(8) H. DENIFLE, Chartularium Universalis parsiensis, t. IV, 1897, page 82.

(9) Lettres de Clamanges, citées plus bas, n° 6, Mémorial de Nicolas de Baye, cité page 43, n° 3.

(10) Ces dignités sont indiquées par le testament de Jean d'Arsonval dans lequel il fait des legs aux églises dont il a été chanoine.

(11) Il eut des difficultés à obtenir ce canonicat. Le 27 avril 1409, le Parlement déboutait Jean d'Arsonval, précepteur et confesseur du dauphin qui revendiquait une prébende vacante à la sainte-Chapelle, bien que celle-ci ait été annexée à la chanterie (J.MOLLAT, Le roi de France et la collation plénière jure des bénéfices ecclésiastiques (dans Mémoires présentés par divers savants à l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, t. XIV, 2e partie, 1951, pages 128-129).

Le pieux (sic) Jean d'Arsonval fut appelé au siège épiscopat de Macon, ( comme on le remarque dans les manuscrit de la Sainte-Chapelle, alors Chanoine de Chartres et de la Royale Sainte-Chapelle ), sur la pressante recommandation du Roi. Mais se fut Jean Christini qui fut nommé à Mâcon et Jean d'Arsonval à Chalon sur Sâone.

(12) L.DELISLE, Le cabinet des manuscrits de la Bibliothèque nationale, t. I, page 48; voir aussi, t. I, page 51; t. III, page 333. La signature de J. d'Arsonval figure sur deux de ces manuscrits.

(13) A. COVILLE, Gautier et Pierre Col et l'humanisme en France au temps de Charles VI, 1934, page 70.

Nicolai de Clemangiis opera omnia, Leyde, 1613, n° 52, page 146; n°93, page 267; n°99, page 285. Notons en outre que le manuscrit latin 16403 de la bibliothèque nationale, renfermant des traités de Nicolas de Clamanges et qui provient de la bibliothèque de la Sorbonne, a appartenu à Jean d'Arsonval dont il portait la signature en haut de la première feuille de garde. Aujourd'hui, par une erreur de reliure, la signature est à l'envers et à la fin du volume.

(14) DELISLE: Tome III page 333; Manuscrit ref: LAT 16403, page 5(Sur Jean d'Arsonval, évêque de Chalon, mort, le 27 août 1416, voir Gallia christianna, IV, 929, et MORAND, Histoire de la Sainte-Chapelle, page 276.- La signature "Jean d'Arsonval " se lit à la fin du manuscrit latin 16643.

(15) Bulletin du Comité historique des monuments de l'histoire de France, t. IV, 1853, page 92. Gontier Col se recommandait de lui auprès du pape Benoît XIII pour faire obtenir un bénéfice à son fils.

(16) Sur toute cette période, voir Jacques D'AVOUT, La querelle des Armagnacs et des Bourguignons, Paris, Gallimard, 1934, qui utilise tous les travaux antérieurs, notamment ceux d'A. Coville.

(17) Voir n° 11.

(18) Nicolas de Baye, édition d'Alexandre Tuetey, pour la Société de l'histoire de France, t. II (1888), page 110 (Journal) et 304 (Mémorial). Le mémorial, en latin est plus concis et plus intime que le journal, en français.

(19) Lettre n°99 de Nicolas de Clamanges dans laquelle celui-ci le lélicite d'avoir heureusement échappé de hostium manu, de carceren de captivate, de morte ingruente....; vagabatur jam passim fama te mortuum nuntians.

(20) Il avait été marié en 1404 à l'âge de 8 ans à Margueritte, fille de Jean sans Peur, qui avait alor 11 ans.

(21) J. d'AVOUT, page 203.

22 BESNARD,d'après le manuscrit de Pierre Naturel, chanoine du XVIe siècle.

(23) A. COVILLE, Jean Petit et la question du tyrannicide au commencement du XVe siècle (1932), page 496, imprime "évêque de Chalons". La texte latin du document publié par DENIFLE, Chartularium, t. IV, page 282, montre qu'il s'agit bien de Chalon, Cabilonensis et non Cathalaunensis.

(24) N. VALOIS, t. IV, page 414.

(25) Léopold PANNIER, Les joyaux du duc de Guyenne.Revue archéologique, t. XXVI, 1873, page 215.

(26) Tuetey, qui éditait Clément de Fauquemberghe en 1888, renvoie au registre des Archives nationales coté X 1a 9807, folio 429 verso; mais ce registre est actuellement incomplet des folios 264 à 510. Le testament a été heureusement recopié dans un manuscrit de la bibliothèque nationale, fonds Moreau, 1162, folios 134 verso et suivants.

(27) MAUGIS, Histoire du Parlement de Paris, t. III, page 60-61.

(28) Journal de Fauquemberghe, t. III, page 12, 41-44.

(29) RAUMIE, Epitaphes du vieux Paris, t. III, page 32 (Collection de l'histoire de Paris). Le couvent des Chartreux de Vauvert, près Paris, se trouvait à l'emplacement du jardin du Luxembourg.

(30) La croisette a été omise par les historiens chalonnais, mais elle est bien visible à la lunette.

Vitrail du côté droit , en la cathédrale Saint-Vincent de Chalon-sur-Saône.

RETOUR : Accueil