13 - Mémoire de Jean-René Darsonval

Pour les vacances 1939, je me trouvai à Vauchonvilliers en compagnie de Delphine et d’Abel de Bourges et de papa dans notre maison, héritée de l’oncle René Rousselot, oncle de mon père. Fin 1939, reparti avec papa, Delphine et Abel à Bourges, j’y restai pour entrer à la fonderie de l’Arsenal de Bourges comme apprenti tourneur.

En juin 1940, fermeture de l’usine et départ des ouvriers devant l’avance allemande, en direction de la Souterraine. Quant à moi, parti en vélo en direction de Bordeaux, je me suis trouvé réfugié à Ledeuix situé au nord d’Oloron Sainte-Marie dans les Pyrénées Atlantiques.

Dans le deuxième semestre de 1940, après avoir retrouvé mon père réfugié lui même à Plaisance du Gers dans le département du Gers, j’ai quitté Ledeuix pour Plaisance.

Début 1941, après avoir retrouvé Hubert et Léone, réfugiés à Pont du Château (Puy-de-Dôme) vers Clermont-Ferrand, nous nous sommes regroupés à Saint-Afrique, chez Monsieur et Madame Gineste, des amis de notre père.

C’est de Sainte-Afrique où j’avais 20ans, que j’ai du me rendre à Cavaillon (Fontaine de Vaucluse) pour effectuer mon service obligatoire dans les chantiers de jeunesse. Après un séjour de 3 mois dans ce camp, je me suis engagé au 10ème R.A.C. de Marseille, où j’ai retrouvé Hubert et Léone qui avaient quitté Saint-Afrique pour reprendre du service dans l’aviation. Quant à moi, sur ordre de l’armée, j’ai quitté Marseille pour aller à Tarascon, et après avoir été reconnu inapte au service armée, je me suis fait rapatrié chez moi à Sainte-Savine alors occupé par les allemands, c’était fin premier trimestre 1942.

A Sainte-Savine, j’ai retrouvé papa où je l’aidai dans sa vente de billets de Loterie Nationale. Mais, pour échapper aux allemands, je suis allé vivre à Vauchonvilliers. Malheureusement , je fus désigné par le maire pour aller en Allemagne. Et c’est ainsi qu’au mois de décembre 1942, je me suis trouvé en Autriche, à Wiezer Neustadt , ensuite à Lintz et enfin à Postdam près de Berlin, après un séjour forcé de deux ans et demi.

A Vienne (Déporté du travail)

Rapatrié le 28 juin 1945 à Troyes, puis à Bourges où je suis allé retrouvé papa qui habitait dans cette ville chez Madame Jeanne Hardy, 63 rue Charlet. Il était responsable de la Loterie Nationale “ Les Ailes Brisées “ dans cette Ville depuis la guerre. Je l’aidai à nouveau dans sa profession n’ayant moi même aucun travail.