Toi qui fus ma lumière...
En ce jour de fête
Comment puis-je t’oublier
Toi, qui fus ma lumière
Toi, qui me fis, pour la seconde fois, naître
Car, tu sus me montrer
Le chemin qui devait me mener
À l’intérieur de moi
Toi, qui m’as fait comprendre
Qu’il faut croire en sa chance
Qu’il faut lui faire confiance
Vouloir la mériter
Toi, qui m’as fait comprendre
Qu’il faut jour après jour
Mettre sa vigilance
À se bâtir la foi en soi.
Toi, qui m’as fait comprendre
Qu’au long de mon voyage
Il me faudrait assumer
De ma vie, les responsabilités
Toi qui m’as fait comprendre
Qu’on découvre le bonheur
Au profond de son cœur
Dans la joie d’aimer
Toi qui m’as fait comprendre
Qu’il faut écouter
La voix de sa conscience
Pour se sentir en paix
Aujourd’hui,
J’aime à me souvenir
De l’enfant que j’étais
J’aime à me souvenir
Du soin que tu prenais
M’apportant chaque soir,
Un grand bol de lait
Avec amour, tu y joignais
Les remèdes nécessaires
Pour faire s’enfuir
La sournoise anémie
Qui habitait le corps de ta petite fille
Cet enfant de la guerre.
Aujourd’hui,
J’aime à me souvenir
De la petite croix
Image de ta foi
Que pour m’endormir
Doucement, sur mon front
Tu traçais, de ton doigt
En signe de protection
Papa, où es-tu, dis-moi ?
Près du Dieu de ta Foi ?
En un lieu que je ne connais pas.
Tu sais, je veux espérer cependant
Qu’on se retrouvera
Alors, j’aime à imaginer la fête que ce sera
Je te raconterai le parcours de ma vie
Car si elle fut, pour moi,
Comme une précieuse amie
C’est à toi, Papa,
À toi, que je le dois.
Papa, toi qui fus ma lumière,
Aujourd’hui, en ce jour de ta fête,
Mon cœur s’habille de tant de souvenirs
De ta bonté,
De ta générosité
De ton authenticité,
De ta droiture,
De ton ouverture
De ta noblesse
De ta manière intense d’aimer.
Sur mon front, que les ans ont ridé
Vois-tu, il me semble savourer
L’effleurement d’un de tes baisers
Et mon âme vibre
De t’entendre me dire
Tu sais combien je t’aime
Poursuis ton chemin, ma chérie
Et le feu de ta voix
Me brûle comme autrefois
De mots qui me nourrissent
De mots qui me remplissent
De mots qui fleurent bon
La saveur de ton affection
Bouquet de tendres caresses
Parfum de douces tendresses
Clin d’œil de complicité
Ma petite fille à moi
Aie garde de l’oublier
Vois, je suis tout près de toi
Je ne t’ai jamais quitté
Marybé