21 mars 2011 - Chinatown – Muir Woods - Sausalito

Bientôt le jour du retour, le moment de renouer avec mon environnement familier. Revenir la tête pleine d’images cela ne doit pas me faire oublier de glisser dans mes bagages un petit quelque chose pour mes 6 lutins. Un petit rien californien est de mise me semble-t-il. Juste pour le plaisir de voir leur surprise et leur joie. Car, ce sera une surprise, puisque quand nous revenons de voyage nous n’apportons pas nécessairement quelque chose. Heureux de nous revoir, non pour le cadeau que nous leur apporterions, heureux simplement d’être à nouveau proches physiquement.

Par chance et pur hasard, il ne pleut pas mais bien évidemment le parapluie est de la balade. Nous allons dans Chinatown. Il y règne une atmosphère exotique, rien que d’entendre leur langage et de les voir s’affairer à présenter tous leurs produits qui la plupart me sont inconnus. Bien sûr, j’ai été plusieurs fois dans le quartier chinois de Montréal, mais ça n’a aucune mesure avec celui d’ici.

Les chinois sont arrivés lors de la ruée vers l’or. Ils pensaient retourner chez eux, une fois qu’ils auraient amassé assez d’argent. Mais, si beaucoup sont restés, c’est qu’il y a eu l’effritement de la dynastie mandchoue amenant un grand nombre de problèmes sociaux. Retourner alors en Chine n’était pas une bonne idée.

Nous passons devant «La Golden Gate Fortune Cookie Factory». Ces fameux biscuits n’auraient pas été inventés en Chine, dit-on, mais par un Japonais du nom de Makoto Hagiwara qui est le concepteur du Japanese Tea Garden du Golden Gate Park. Sans doute ce Makoto a-t-il pensé que le meilleur endroit pour savourer une tasse de thé en l’accompagnant d’un biscuit, c’était au cœur d’un jardin...

Après avoir fureté quelques heures il est temps de retourner à l’hôtel, car cet après-midi nous allons à Muir Woods et Sausalito. L’autobus vient nous chercher à 13h30. Muir Woods est situé à environ 20 km au nord du Golden Gate Bridge. Jolie route mais très sinueuse, elle offre de très belles vues.

Les séquoias que nous allons voir ont + ou - 2000 ans. La petite brochure que l’on nous remet à l’arrivée du parc renseigne qu’ils peuvent atteindre 379 ft. Effectivement, ces arbres sont gigantesques. J’apprécie le fait que nous n’avons pas à suivre le troupeau. En effet, le chauffeur du bus, nous annonce que nous disposons d’une heure et demie pour nous promener à notre guise. Je m’entends dire : super génial!

Un coup d’œil sur cette brochure n’indique qu’elle comprend un petit plan avec des indications de distance et de durée. Nous décidons d’emprunter le tour d’un mile aller-retour. Un balade bien agréable même si on se sent minuscule devant ces géants de la nature. Timide, le soleil n’arrive pas se faire voir au travers de ces arbres. Il fait très humide, mais heureusement nous avions prévu de bien nous habiller. Décidément, on se sent bien bien petit face ces arbres vénérables et cela porte à la réflexion sur la place occupée par l’Humain au sein de cette nature sauvage qui démontre une telle puissance.

Obéissants, nous retournons au bus à l’heure demandée, mais après un court arrêt au magasin qu’il y a obligatoirement dans ce genre d’endroit. Les affaires sont les affaires et les touristes sont d’excellents clients. Mon compagnon souhaite acheter des graines de séquoias. Il décide d’en acheter également pour chaque enfant ! On jugera quel est celui qui a le meilleur pouce vert ! Je resterai en dehors du concours, car les plantes que j’apprécie sont celles qui ne me tiennent pas rigueur quand j’oublie de leur donner l’eau et les soins qu’elles méritent. Envisager de porter attention et ...amour... au développement d’une petite graine fusse-t-elle de séquoias californien n’entre pas dans mes capacités ni, je l’avoue, mes intérêts.

À nouveau installés dans l’engin motorisé, c’est le départ pour Sausalito. En espagnol cela signifie «saule». Que puis-je en dire, sinon que c’est un joli village. De ravissantes maisons victoriennes sont accrochées au flanc des collines. La rue principale comporte d’élégantes boutiques dont plusieurs sont des galeries d’art. Sausalito est accessible par un ferry qui part de l’embarcadero de SF. Il s’y trouve aussi une importante marina et à voir les bateaux qui y tanguent doucement, on comprend que cette banlieue n’est pas habitée par des «n’importe qui».

Retour vers les 19 heures avec le sentiment d’avoir passé une agréable journée. Je ne dois pas oublier d’aller chez MACYS. Pas pour magasiner, mais juste pour poster quelques cartes postales.