Mal être

Le désir enlisé dans le creux de l'absence

Sur le visage du temps se dévide l'instant

Sous le front, la pensée s'égare au profond du silence

Et se perd dans l'abîme du bonheur d'antan

La flamme du tourment éclaire les espoirs en cendre

Frôle le corps tremblant de solitude glacée

Les sillons de la main sont chemins de malchance

Les souvenirs précieux sont volutes de fumée

La lumière du jour est teinte d'obscurité

Des soleils répandent leurs pâles rayons lunaires

S'éloigner, ne plus être présent au mal à supporter

Arrêter les battements du cœur qui désespère

Fuir par un geste ultime son profond désarroi

Ou choisir de tisser le fil d'un possible équilibre

Reconquérir de force son estime de soi

Remettre sur le métier la trame de sa vie