L'examen final

À la queue leu leu, les élèves pénètrent dans la classe

Et, contrairement, à ce qui d'habitude se passe,

Aucun rire, aucun chuchotement ne viennent troubler le rang.

Il règne aux alentours un silence pesant.

Sans un bruit chacun va prendre place

Fatidique journée!

Le jour de l'examen final est enfin arrivé.

Avec calme, du moins en apparence,

Chacun procède à son installation,

Étale devant lui du papier, des crayons,

Un lot de plumes, une gomme à effacer

Sans oublier une règle pour pouvoir souligner.

Le professeur alors distribue les feuilles contenant les questions

Et prend bien soin d'y joindre quelques explications.

Pour tous les élèves, voici venu le temps de faire le plongeon

De se concentrer et de s'y mettre avec application.

Tous les coeurs sont serrés, mais pas de la même manière.

Ceux qui ont toujours pris grand soin d'étudier la matière

Se sentent plus sûr d'eux.

Les autres, qui bien malgré eux, ont souvent un peu plus de misère

Sont, c'est bien évident, beaucoup moins à leur aise

Quant aux autres qui de tempérament aux accents insouciants

Prennent la plupart du temps les choses à la légère,

Ils ont de vagues remords qui flottent dans leur tête.

J'aurais dû, se disent-ils, ça va être ma fête...

Cette fois encore je me suis laissé prendre,

Et maintenant je vais devoir, de cette négligence

Subir les conséquences.

Mais vivre de regrets n'a jamais fait avancer les choses.

C'est alors, qu'à cet instant précis, ils sont entièrement décidés

À faire des efforts dans le but de changer.

Ils prennent l'excellente et ferme résolution

D'être plus appliqués dans les jours qui suivront.

Ils ont le coeur sincère; on ne peut en douter.

Mais on est au mois de juin

Et, dans une semaine l'école est terminée.

C'est la joyeuse période des vacances qui commencent.

Deux mois, deux longs mois qui leur sont offerts

Juste pour se détendre et pouvoir se distraire.

En fait, largement le temps nécessaire

Pour mettre aux oubliettes toutes leurs résolutions,

Même les plus sincères!

Marybé février 1997