Maroukia, mon amie, ma soeur...

Accroupie sur le sol aux éclats de sang

Visage figé, yeux hagards, les pieds nus

Sans savoir, sans espoir, Maroukia attend

Sur la terre de sa peau cuivrée

Ravinée, meurtrie

Sillons creusés par une pluie de larmes

De rêves évanouis, d’amours bons marchés

Multiples abandons, solitude mortelle.

Maroukia, femme sans âge

Pourvoyeuse de plaisir

Au corps tant de fois convoité

Tant de fois caressé

Tant de fois aimé

Ne porte plus aujourd’hui

Que l’empreinte de sa luxure.

Maudit soit ceux qui n’ont pour toi que dédain et mépris

Intolérable intolérance

Étroite vue de l’esprit

Les méprisables ce sont eux car ils n’ont rien compris.

Maroukia, mon amie, ma sœur,

J’aimerais te bercer et te dire que je t’aime

Je veux te sortir de ton enfer

Confie-moi ta main

Fais-moi gardienne de tes secrets

Je saurais t’insuffler un tel désir de vivre

Qu’il te submergera tel un orgasme fulgurant.