Aux danseurs de flamenco
À pas de loup, la nuit a fait fuir le jour
Le ciel a revêtu sa parure d’étoiles
Une brise légère au souffle de velours
Fait voguer la chaleur au gré d’une voile
Au centre de la place, habite le silence
Tel un souffle retenu par la foule en attente
D’un espoir de guitare aux rythmes de flamenco
D’une passion andalouse s’offrant avec brio
Voici qu’un homme et une femme s’avancent
Ils vont généreusement faire don de leur talent
En offrant, en partage, leur fougue de gitans
S’abandonnant au rite sacré de la danse
Ils ont la grâce noble de ces gens du voyage
Qui n’accepteront jamais d’être pris en otage
Et la fierté d’un peuple longtemps persécuté
En leurs veines charrient le sang de la ténacité
Corps à corps, cœur à cœur, et unissant leur âme
Ils dansent comme le ferait l’ardeur d’une flamme
Dans la douceur de l’air, un parfum d’émotions
Légèrement se distille tel l’envol de papillons