Contenu de la section :
1. Pour en savoir plus sur Guy Stuckens (2001)
2. Guy Stuckens : portrait
3. Guy Stuckens (Pieter Dereuse, 1984)
4. Guy Stuckens (J.L. Berghmans, 1984-85)
5. Guy Stuckens (Serge Goyens de Heusch, 1984)
6. Guy Stuckens (Atelier de création sonore et radiophonique, 1997)
7. Guy Stuckens (Michel Zarka, 1983)
8. Guy Stuckens (BPS22, 2021)
9. Guy Stuckens (Zone Verte, 1981)
Je suis né à Anderlecht (Bruxelles), en 1955. J’y habite depuis 1979, après y avoir fait une partie de mes études.
Après une initiation à la radio (à la RTB, avec Roger Simons) dans les années 1965-1967, je découvre le monde des radios libres naissantes, au printemps 1979. Je ne l’ai plus quitté depuis.
Le point commun de mes activités : l’expression dans ses rapports avec l’art et la culture.
A côté de mes activités professionnelles et syndicales dans le monde financier, j’entame, à cette même époque, une formation et une expérience dans le domaine de la culture et des médias, qui me mèneront, e.a., de l’Académie des Beaux-arts de Bruxelles à celle de Molenbeek, du cours de dessin-peinture à la cinégraphie, et qui me permettront d’approfondir les relations entre expression, moyens de communication et culture. A ceci s’ajoute mon implication dans les réseaux du mail-art et du networking, par quoi je découvrirai le radio-art.
Au sein de l’association MAM (1980-1999), je jouerai un rôle actif dans la rédaction et l’édition des périodiques Info-MAM et Creatif Art Revue et de la revue Automne, l’organisation de concerts et d’expositions, la publication de cassettes de musique électroniques, etc. …
Dans le milieu des médias, outre mon activité, à divers niveaux, dans RZAB et Radio Air Libre, citons divers rôles au sein de l’ALO, de la Banque européenne de Programmes radios, de la FERL, de l’AMARC, du Conseil supérieur de l’Audiovisuel, du Fond d’aide à la Création radio, etc. …
Il faut encore y ajouter les commissions « Cultures » et « Médias » d’Ecolo, un mandat au sein de Télé-Bruxelles, et quelques autres mandats (Bureau de Gestion Film, Centre culturel d’Anderlecht, …). Ce qui fait beaucoup d’activités, en même temps, mais généralement liées entre-elles, autrement dit complémentaires. Cela m’a permis de mettre des gens en rapport, de créer des phénomènes de levier et de synergie entre différentes associations, ce qui me parait être important, dans des domaines où on reste souvent concentré sur son seul centre d’intérêt.
A partir de 1993, j’ai du mettre un frein à la plupart de ces activités, principalement pour des raisons familiales, mais aussi par la place de plus en plus importante prise par le domaine professionnel. Cela ne m’empêche pas d’animer, chaque semaine, mon émission culturelle « Cocktail Nouvelle Vague » et mon émission sur la paix « La Musique adoucit les Mœurs », d’assurer la programmation hebdomadaire de RZAB, et d’organiser la diffusion de magazines d’info et de documentaires sur Radio Air Libre.
Après toutes ces années, je ne me suis pas encore ennuyé de tous cela. A mon avis, on n’a toujours pas inventé l’anti-virus au virus de la radio !
Guy Stuckens
7/2001
NB (2010) : la programmation hebdomadaire de RZAB a cessé, il y a quelques années maintenant.
GUY STUCKENS (2)
Né en 1955. Etudes moyennes très moyennes. Depuis 1974, petit employé dans une grande banque. De 1978 à 1991, études artistiques, avec une orientation vers les médias.
Guy Stuckens a écrit principalement des textes littéraires et poétiques courts, des aphorismes et quelques nouvelles. Ses écrits de jeunesse ont été publiés, en tirages confidentiels et souvent numérotés, par les Editions provisoires, structure inventée pour la publication de son premier recueil ‘Poèmes et textes’. La nouvelle ‘L’histoire du chat’ a également été publiée dans le magazine féminin Elle, au milieu des années 80.
Il a également écrit une série d’articles culturels pour la revue Info-MAM, dans les années 80 et jusqu’à la première moitié des années 90. A côté de cela, il est aussi l’auteur d’études ayant trait à l’histoire sociale de la Belgique, à divers aspects de la radio associative, et d’un mémoire en histoire de l’art consacré au mail-art.
En 2001, il a entamé une série de texte courts de promotion pour Radio Air Libre.
On trouvera, par ailleurs, un choix de ces textes.
Que fait Stuckens quand il ne ronfle pas dans son lit, ne chante pas sous sa douche, ni ne peine derrière un bureau, qu’il ne joue pas de la guimbarde ni ne parle à la radio ?
Il peint. Des personnages.
La mise en page est originale, influencée par la photo et la vidéo. Les corps sont rarement représentés en entier : une façon de les faire littéralement sortir de leur cadre. Et si Stuckens situe souvent ses personnages devant un écran, c’est aussi pour mieux les projeter en dehors du tableau, les « shoter » sur le spectateur. L’espace du tableau est fermé, sans perspectives ni profondeur, un peu à la manière de Francis Bacon.
Les couleurs sont vives et pures, parfois fluorescentes. Y aurait-il une influence fauve ou Cobra ? Ou plutôt de deux professeurs et merveilleux coloristes que sont Marianne Dock et Henri Van Eepoel.
Le trait est net, incisif. La droite prédomine sur la courbe. La recherche graphique passionne Stuckens : « Depuis 10 ans, j’effectue un travail sur ma propre écriture ». Et aussi celle des chinois, dont il s’inspire pour créer les idéogrammes les plus fous. Des textes, délavés et illisibles, viennent aussi comme élément décoratif dans ses peintures.
Pour Stuckens, il n’y a pas de discontinuité entre les différents moyens d’expression artistique. Une même conception de l’art sous-tend aussi bien ses textes, ses dessins que sa musique. Son but : peindre, chanter ce qu’il a vécu et senti au milieu des autres. Dans ce sens on peut dire qu’il est un peintre engagé. Engagé dans le monde, non dans un parti ; il montre que, contrairement aux croyances populaires, l’artiste vit sur la même planète que les autres.
Par les échanges que lui procure le Mail-art, par l’édition de la revue Automne, Stuckens va jusqu’à donner la parole aux autres. C’est rare chez un artiste et ça méritait d’être signalé.
Pieter Dereuse
dans la revue des médecins
repris dans Info-MAM n°18 (mars/avril 1984)
« L’écriture, cette mise à nu intérieure, est d’une futilité nihiliste. » (Guy Stuckens)
Il ne faut pas oublier que Guy Stuckens a commencé sa carrière au grand jour par la publication de plaquettes de textes poétiques – à l’époque, il ne peint et ne dessine que pour lui-même. Ces écrits, œuvres de jeunesse, mais quelque fois prometteurs, s’interrompent brutalement en 1977 (il a 22 ans) : la grande machine à décerveler militaire le rendra incapable, pour un temps, d’encore écrire une ligne. Pourtant, après ‘Poèmes et textes’ (1976), paraîtront encore plusieurs plaquettes qui reprennent des textes anciens et quelques rares textes plus récents.
Fin 1978, il fuit, comme chaque année, la violence obscène des ‘fêtes’ de fin d’année. Dans l’univers clos d’un train qui s’échappe, ou dans la solitude enneigée de Bâle et de quelques autres villes suisses, naissent les croquis, dessinés et poétiques de ce recueil. Quelques images, quelques phrases, emplies d’une caractéristique de son écriture future : la concision du style. Les phrases sont élaguées de tous mots inutiles à l’évocation de l’idée, pour ne retenir que le principal … qui n’est lui-même, au fond, que futile, détail.
Perdu entre la rédaction de longues pages de littérature professionnelle et l’envie de montrer les choses en un instant –d’une façon abstraite, abrupte, sans explication- au moyen de dessins ou de peintures, Guy Stuckens se laisse encore rarement aller à couvrir une page de quelques lignes, de quelques mots qui racontent une histoire, toujours la même : celle d’une vision presque pessimiste du monde, vision quelque fois éclairée d’un espoir de bonheur – comme pour se moquer des moments trop noirs …
Il semblerait qu’il rassemble actuellement, sur cassette, la matière première d’un essai sur la condition humaine ! Mais cela est une autre histoire …
Jean-Louis Berghmans
(1984/85 ?)
« All fiction is biographical, just as all autobiography is fiction.” (Myles O’Grady)
GUY STUCKENS (5)
(…) Ici l’éphémère a de la suite dans les idées, comme d’ailleurs l’éditeur responsable, Guy Stuckens qui, sous les apparences d’un jeune technocrate BCBG, passe le plus clair de ses loisirs à débusquer des expressions artistiques un peu marginales et confidentielles : dessins, photographies, bandes dessinées, collages, poèmes dadaïstes, réflexions qu’il a glanées çà et là au gré de ses découvertes et de ses rencontres, et qu’il réunit ensuite dans ses albums.
Il dessine et peint lui-même, mais ce qui semble l’intéresser particulièrement dans l’art, c’est, comme on dit aujourd’hui, son aspect relationnel : comment l’expression d’un individu peut-elle être captée, comprise, interprétée par d’autres ? C’est d’ailleurs le thème qu’il affecta à son premier album : l’expression dans ses rapports avec l’art. Il en advint une suite d’images et de textes, d’orientations très diverses, où chaque participant était tenu d’envisager, selon le vœu du promoteur de la revue, « sa façon de se situer dans les rapports entre l’expression et l’art ».
(…)
Serge Goyens de Heusch, préface à la revue Automne, n° 3, 1984.
GUY STUCKENS (6)
Auteur de performances en radio-art.
Après avoir étudié l'art, la cinégraphie et animé des formations, il s'est investi depuis 1979 dans les radios locales indépendantes. Il est responsable de l'Association pour la Libération des Ondes et de la Banque européenne de programmes radios. Il se définit comme un artisan de la radio, pratiquant le militantisme du droit à l'expression et mettant en œuvre l'expérimentation artistique.
Atelier de création sonore et radiophonique,
présentation du festival "Première rencontre/Année zéro", 1997.
GUY STUCKENS (7)
Il allie la recherche la plus intense dans les domaines les plus divers à ce « savoir-faire » des nouveaux Art Made Men : la science de la communication.
Michel Zarka, Info-MAM (numéro pirate) – Bruxelles, octobre 1983
GUY STUCKENS (Bruxelles, 1955)
Peintre de formation et musicien, il a largement pratiqué le mail-art, choisissant régulièrement de l’étendre à la pratique sonore. Sa correspondance s’est constituée autour des réseaux de correspondants reliés notamment autour du radio-art (échanges de séquences sonores entre radios libres du monde entier) et de la poésie sonore expérimentale, sans exclure ponctuellement les préoccupations politiques de l’époque.
(« Le Message, c’est le réseau ! Le mail-art en Belgique francophone », extrait du document de présentation/affiche de la série d’expositions des archives de mail-artistes de Belgique francophone, au BPS22 à Charleroi, 2020-2022)
Peintre de formation, musicien et poète, Guy Stuckens (Bruxelles, 1955) est l’un des principaux acteurs du Mail art en Belgique, contribuant au développement du mouvement par des apports théoriques comme par l’organisation d’expositions ou de rencontres. Il a ainsi participé activement à l’animation des volets belges des Congrès Mondiaux Décentralisés du Mail art, dans les années 80. Animateur au sein de plusieurs radios libres, notamment via l’association MAM qui favorisait la rencontre entre artistes d’expressions diverses, il a étendu sa pratique du Mail art au radio art (échanges de séquences sonores entre radios libres du monde entier). Cette pratique lui a permis de toucher parfois au field recording (créations sonores construites à partir de sons enregistrés hors studio) comme à la poésie sonore expérimentale, tout en constituant une collection de sons, sans exclure ponctuellement des préoccupations politiques inhérentes à l’époque.
(extrait de la présentation de la #4 de la série d’expositions des archives de mail-artistes de Belgique francophone : « Merci facteur ! Stéphan Barbery & Guy Stuckens », au BPS22 à Charleroi, 9/10/2021-9/1/2022)
GUY STUCKENS, joueur de guimbarde depuis plusieurs années, s’intéresse depuis peu à l’intégration dans la musique moderne d’instruments délaissés ou considérés comme « gadget ».
Il est à la recherche d’une « nouvelle musique européenne », synthèse de musique expérimentale, jazz européen et nouveau rock (rock en opposition).
Avec Marc Vanneste, il a fait plusieurs concerts et produit une cassette « Musique pour synthétiseurs, guimbarde et autres instruments ».
(extrait d'une présentation des musiciens du groupe Zone Verte, 1981)