6. Rémunération "au mérite"

Voyons quelques éléments qui permettent de comprendre en quoi et comment le salaire fixe est influencé par les appréciations.

À chaque niveau de la classification de fonctions[1] correspond une bande salariale qui prévoit une augmentation barémique annuelle qui évolue selon l’ancienneté. En début de carrière, cette évolution est plus rapide qu’en fin de carrière. C’est le pourcentage de cette évolution qui est influencé par l’évaluation, selon le schéma :

Suite à la pression syndicale dans les négociations, une série de mesures de protections de la rémunération a été introduite, ainsi que des mesures de correction pour éviter certaines dérives ou des problèmes liés à une mauvaise application du système.

L’impact de ce volet de l’appréciation sur le salaire est-il aussi important que ce que la direction veut faire croire ? Au bout de 17 ans, deux employés, engagés dans les mêmes conditions et dont l’un obtiendrait systématiquement, année après années (ce qui est hautement improbable), un score « 7 » et l’autre un score « 4 », la différence serait de 109 € (brut) par mois, soit à peine 4,3% …[2]. D’une année à l’autre, un employé approchant de sa fin de carrière et obtenant un score « 4 », voit son salaire augmenter d’un peu moins de 0,005% (brut)[3] !

[1] Classification des employés et cadres moyens. On peut imaginer que l’échelle barémique continue, selon des principes similaires, pour les cadres de direction, en tout cas pour ceux immédiatement au-dessus des cadres moyens.

[2] Brochure SETCa/BBTK Fortis Banque à Bruxelles et aux Entités centrales (2007).

[3] Chiffres de 2009, sur base des prestations des 2008.