Les Dissociations segmentaires

Les dissociations ou indépendances segmentaires

Le jeune se trouve confronté à une motricité qui se réalise sous forme de gestes globaux. massifs. où se trouvent sollicités du nombreux groupes musculaire inutiles qui donnent aux mouvements réalisés un aspect étriqué. En face d'une tâche nouvelle, l'enfant doit lutter contre les - "syncinésies " c'est à dire tenter de supprimer toutes les contractions parasites qui entravent le geste, le rendent imprécis, le paralysent.

Dissoudre une syncinésie est une affaire d'exercice. mais ce qui suit et ne saurait devancer la maturation

Pour réaliser cette dissociation des mouvements, et accéder à l'indépendance segmentaire il faut réduire les grands mouvements inutiles, c'est à-dire immobiliser certaines parties du corps qui vont constituer un support et un point d'appui autour duquel va s'articuler le mouvement du seul segment utile au but à atteindre. Cette possibilité d'ajustement se justifie par la localisation du pas et l'accord des contractons cloniques et toniques.

Il faut progressivement chez l'enfant, éliminer les crispations, le libérer des tensions musculaires par la relaxation; il faut donc arriver, par une régulation tonique à relâcher, grâce à des exercices de décontraction, les muscles mon concernés par le geste en faisant appel à la capacité d'inhibition volontaire du tonus et à une prise de conscience intériorisée des différences parties du corps les unes par rapport mm autres et de leur état de tension réciproque.

Ce travail de dissociation des différentes parties corporelles n'existe pu uniquement dans les exercices de lancer ou de frappe, mais également dans les gestes de réception et d'amorti pour le contrôle ou l'entrée en possession du ballon. Là encore, cette éducation doit intervenir précocement et mobiliser une dissociation de plus en plus fine des groupes musculaires à relâcher.

Elle doit intéresser spécialement les mains ou les pieds, organes de préhension et de toucher de la balle, dans des exercices de dextérité mais également d'autres surfaces de contact qui sont sollicitées en très grand nombre par exemple : les parties du pied (externe. interne. pointe, coup de pied). cuisse. poitrine, Etc..

Le joueur devra, pour relâcher ces surfaces de contact, annuler son tonus pour les rendre fuyantes et les orienter par rapport à la trajectoire du ballon. Aller au-devant de la balle, s'ajuster à celle-ci en plaçant le corps dans une orientation frontale à sa trajectoire, l'accompagner dans son trajet terminal en annulant progressivement sa vitesse pour réaliser une immobilisation complète, tels sont les principes essentiels que le joueur devra avoir acquis pour réaliser une réception, un contrôle ou un amorti. Tout ce qui avance dans les gestes de frappe et de lancer, recule à la réception du ballon.

Nous pouvons énoncer comme comparaison, qu'un ballon lancé sur du cocon (cas d'une main relâchée) s'immobilise, alors que lancé sur quelque chose de dur (cas d'une main tendue et contractée) il rebondit, donc s'avère difficilement contrôlable

Pour affiner cette prise de conscience des différentes parties du corps les unes par rapport aux autres il faut travailler ce contrôle inter segmentaire et cette modulation de la répartition du tonus dans les positions les plus originales et les attitudes les moins familières.