L'Equlibration

L'équilibre dynamique

Élément indispensable à la disponibilité corporelle, l'équilibre peut donc se définir comme la qualité qui conditionne, avec la prise d'informations en jeu et la compréhension des situations, toute possibilité d'action immédiate et efficace. Il intervient dans tous les déplacements, que ce soit en course, en nage, sur des patins ou en suspension, et facilite la qualité, la précision et la finesse des gestes dans leur exécution.

Pourquoi ce problème se pose-t-il ?

Le jeune enfant se trouve sans cesse en déséquilibre lorsqu'il effectue un mouvement. Celui-ci l'emporte vers l'avant, vers l'arrière ou latéralement, l'entraîne, car le jeune se révèle dans l'incapacité de s'immobiliser ou de prendre des attitudes par l'intermédiaire de contractions toniques qui lui permettent de rester en équilibre. Ce processus qui suscite des contractions de compensation pour éviter cette perte d'équilibre est de nature très complexe et est régi par le versant tonique de la fonction motrice.

L'ajustement et l'accord des réactions posturales avec le déroulement du geste se complexifient encore lorsque cet équilibre doit s'accomplir le corps en mouvement (marcher, sauter. courir, nager, etc.) où "les contractions compensatrices de chaque déplacement partiel doivent se combiner à l'élan de l'ensemble, de manière à s'y fondre harmonieusement"

Il existe, lors des déséquilibres imprévus, une intervention de tout un système de régulation proprioceptive dont les coordinations réciproques assurent le maintien de l'équilibre général du corps et participent à la conservation de l'attitude par le jeu des mécanismes réflexes qui sollicitent essentiellement le tonus musculaire et le renforcent.

Dans ce travail de l'équilibre, !a prix de conscience du bassin en tant que charnière entre les membres inférieurs et le tronc paraît de première importance. Elle fait appel à une musculation tonique de la sangle abdominale du transverse en particulier. Ce transverse, muscle profond de l'abdomen, joue un rôle important en tant que muscle expirateur mais ne possède aucune fonction cinétique. II assure de plus, et c'est ce point qui nous intéresse spécialement, la solidarisation bassin-tronc.

Exercices -proposés au départ pour renforcer le muscle transverse :

Décubitus dorsal, jambes demi-fléchies, rentrer le ventre sur l'expiration et tout en conservant la rentrée du bassin, soulever et allonger les jambes, ce qui provoque un étirement du transverse qui va renforcer son tonus par une régulation réflexe

A genoux. assis sur la talons, tronc droit, ventre rentré sur l'expiration, et tout en conservant la entrée du bassin, laisser doucement partir le tronc vers l'arrière

Après le problème fondamental de tonification du transverse et vu l'intensité des efforts réalisés dans les déplacements spécifiques de tout jeu sportif collectif, ce travail de musculation tonique des fixateurs du bassin petit être continué par des exercices de sauts, de multi-bonds de cloche-pieds, de triple suivis, de franchissements d'obstacles, de foulées bondissantes, etc.

Dans tous ces exercices il faut par une prise de conscience de cette fixation et de ce bon placement du bassin :

a) Eviter l'écrasement à chaque réception, donc demander au joueur de rebondir.

b) Demander au début à l'élève d'expirer à chaque réception.

Le manque de tonus du transverse se constate lors des arrêts où le joueur se trouve entraîné vers l'avant par son déplacement. où le passage sur la jambe avant s'effectue trop rapidement même si le joueur parvient à conserver le poids de son corps réparti sur ses deux appuis droit et gauche, souvent c'est le tronc qui n'est pas fixé et devient source de déséquilibre.

Pour travailler et développer cet équilibre dynamique fondamental. tous les exercices faisant partie du répertoire du "jeu de jambes" peuvent être utilisés par l'éducateur car le travail cinétique au niveau des membres inférieurs réalise parallèlement l'augmentation de l'activité tonique des muscles de soutien.