Leon Darsonval

Léon Arsène Martial DARSONVAL voit le jour le vendredi 7 décembre 1883 à Vendeuvre-sur-Barse (10140).

Il est le fils légitime de Jean-Baptiste Martial DARSONVAL, Tailleur de pierre, Entrepreneur de monuments funéraires, âgé de 29 ans et de Louise Angèle ROUSSELOT, âgée de 24 ans.

L'an mil huit cent quatre vingt-trois, le huitième jour du mois de décembre, à neuf heures du matin. Par devant nous Blorgeot Jules Joseph, Maire officier de l'état-civil de la ville de Vendeuvre-sur-Barse, chef lieu de canton, département de l'Aube; est comparu Darsonval Jean-Baptiste Martial, âgé de trente ans, tailleur de Pierre, domicilié à Dolancourt, arrondissement de Bar-sur-Aube, Aube; lequel nous a déclaré que hier sept dudit mois de décembre mil huit cent quatre vingt trois, à deux heures du matin, est né au domicile de son beau-père Rousselot Arsène, sis en cette ville, rue des Voies de Vienne n° 5, un enfant du sexe masculin qu'il nous présente et auquel il a déclaré donner les prénoms de Léon Arsène Martial, lequel enfant est né de lui déclarant et de dame Rousselot Louise Angèle, âgée de vingt quatre ans, sans profession, domiciliée avec son mari audit Dolancourt. La dite déclaration faite en présence de Rousselot Arsène, âgé de cinquante trois ans, manouvrier et de Rousselot René Joseph, âgé de trente ans, maréchal Ferrand, tous deux domiciliés en cette ville, le premier, père et le second, frère de l'accouchée, et ont les déclarant et témoins signé avec nous le présent acte de naissance, après que lecture leur en a été faite.

Signatures : A. Rousselot, René Rousselot, D'arsonval, Blorgeot.

Léon sera Pilote Aéronaute, Entrepreneur de Monuments funéraires, Marbrier.

Il s'unit avec Suzanne Delphine CAILLET (1889-1969), la fille légitime de Charles Joseph CAILLET et de Adèle Louise Justine LORAIN.

Ce couple aura trois enfants :

- Hubert Louis Charles Marie né en 1913.

- Jean-René Léon Arsène né en 1918.

- Jean-René Léon Édouard né en 1921.

Ils se marient le mardi 16 février 1909 à Troyes (10000).

L'an mil neuf cent neuf, le 16 février à cinq heures du soir; Par-devant nous Charles Lemblin, Maire de la ville de Troyes (Aube), Officier de l'Etat-Civil de ladite ville, ont comparu en la salle publique de l'hôtel de ville; Monsieur Léon Arsène Martial Darsonval, Employé à la Compagnie de l'Est, âgé de vingt-cinq ans, né à Vendeuvre-sur-Barse (Aube), le sept décembre mil huit cent quatre-vingt trois, ainsi qu'il résulte de son acte de naissance ci-annexé, demeurant à Paris, rue Marcadet, 21, dix-huitième arrondissement, depuis moins de six mois et avant à Noisy-le-Sec (Seine), avenue Victor Hugo, 22, majeur, fils de Jean-Baptiste Martial Darsonval, Entrepreneur marbrier, âgé de cinquante cinq ans, et de Louise Angèle Rousselot, sans profession, âgée de cinquante ans, demeurant ensemble à Sainte-Savine (Aube), rue de l'Avenir, 26, (Rue Gabriel Péri encore aujourd'hui),tous deux ci-présents et consentants, d'une part. - Et Mademoiselle Susanne Delphine Caillet, sans profession, âgée de dix-neuf ans, étant née à Troyes, le sept décembre mil huit cent quatre-vingt neuf, ainsi qu'il résulte de son acte de naissance que nous nous sommes fait représenter, demeurant audit Troyes, rue Simart, 8, avec ses père et mère, mineure, fille de Charles Joseph Caillet, boucher, âgé de quarante cinq ans, et de Adèle Louise Justine Lorain son épouse, sans profession, âgée de trente-six ans, tous deux ci-présents et consentants, d'autre part.- Lesquels nous ont requis de procéder à la célébration du mariage projeté entr'eux, pour lequel aucune opposition ne nous a été signifiée. - Faisant droit à leur réquisition après avoir donné lecture de toutes les pièces ci-dessus mentionnées, et du chapitre six du titre du code civil intitulé "Du Mariage", les pièces ci-annexées ayant été paraphées par nous et par les comparants, et après que sur notre interpellation, les futurs époux et les pères et mères des époux nous ont déclaré que Monsieur Darsonval et Mademoiselle Caillet ont passé un contrat de mariage devant Maître Champeaux, notaire à Troyes, le quinze février courant, ainsi que le constate le certificat ci-annexé, avons demandé aux futurs époux s'ils veulent se prendre pour mari et pour femme: chacun d'eux ayant répondu séparément et affirmativement, déclarons au nom de la Loi que Monsieur Léon Arsène Martial Darsonval, et Mademoiselle Susanne Delphine Caillet sont unis par le mariage. - Dont acte dressé en présence de Messieurs Claude Edouard Darsonval, Entrepreneur de bâtiments, âgé de cinquante-sept ans, demeurant à Argançon (Aube), oncle paternel de l'époux, René Alix Martial Darsonval, militaire à l'Ecole de tir au camp de Châlons-sur-Marne (Châlons-en-Champagne) (Marne), y demeurant, âgé de vingt-deux ans, frère dudit époux, Arthur Isodore Honoré Riboulot, expert en Domaine, âgé de quarante-sept ans, demeurant à Semur (Côte d'Or), non parent des époux, et Madame Ottenwaelder, née Marie Louise Lorain, sans profession, âgée de quarante-six ans, demeurant à Troyes, rue de l'Isle, 11, tante maternelle de l'épouse; Lecture faite du présent acte de mariage, les époux, les pères et mères des époux et les témoins l'ont signé avec nous.

Signatures : Darsonval, Darsonval, A. Rousselot, René Darsonval, Darsonval, Louise Lorain, Susanne Caillet, Caillet, Lorain, Riboulot, Lemblin.

Le 10 juillet 1913 naît son fils Hubert. Léon est âgé de 29 ans.

Son père Jean-Baptiste meurt le 14 mars 1917, Léon est âgé de 33 ans.

Le 24 novembre 1918 naît son fils Jean-René. Léon est âgé de 34 ans.

Le 21 avril 1920 son fils Jean-René meurt, Léon est âgé de 36 ans.

Sa mère Louise meurt le 12 septembre 1920, Léon est âgé de 36 ans.

Le 17 février 1921 naît son fils Jean-René. Léon est âgé de 37 ans.

Il est inhumé à une date inconnue à Sainte-Savine (10300).

Au cimetière.

Tombe avec un bronze de SUCHETET, en l'honneur de Léon Darsonval (Pilote-Aéronaute).

à une date inconnue, Léon vit un événement important.

à une date inconnue, Léon vit un événement important.

A une date inconnue, il habite.

en 1886, Rue de Vendeuvre-sur-Barse N° 25 à Dolancourt

en 1896, Pont-Neuf (écart) N° 68 à Dolancourt

en 1951, 47 et 49, rue Louis Blanc à Sainte-Savine

en 1951, 21 rue Gabriel Péri à Sainte-Savine.

Il fait son service militaire à une date inconnue.

Il fait son service militaire à une date inconnue.

Léon A. M. DARSONVAL est décédé le dimanche 3 juin 1951, à l'âge de 67 ans, à Sainte-Savine (10300).

Témoins de décès : DARSONVAL Jean-René, 30 ans, employé de bureau, fils du défunt demeurant à Sainte-Savine, 47 rue Louis Blanc.

FERRY Georges Eugène, Adjoint au maire de Sainte-Savine.

N° 43 rue Louis Blanc.

Note : Express de l'Aube, le No 1034 du vendredi 3 Septembre 1926.

" Le ballon " Fille de l'Aube " remporte le 2 ème prix à la Coupe des mines de Béthune.

(Mss 2° 2977 II No 602 a 608.)

UNE HISTOIRE LOCALE DES CHOSES DE L'AIR (15 juin 1936)

Il faut remercier le bon pilote aéronaute Léon Darsonval d'avoir songé à écrire l'Histoire de l'Aéronautique dans le département de l'Aube.

Ce faisant, il a comblé une lacune et nul ne pouvait le faire mieux que lui.

Féru, passionné des choses de l'air, vivant le regard levé vers le ciel, portant en lui l'ancien instinct d'Icare, il a vécu des heures passionnées en planant dans l'azur.

Il a voulu faire partager à ses concitoyens les heures glorieuses qu'il a vécues, les espoirs suscités jadis par le plus lourd que l'air ; il a voulu rappeler les deuils et les détresses qui sont la rançon du progrès et toutes les étapes heureuses ou malheureuses de la conquête du ciel.

Tous les matériaux étaient épars dans les journaux ou les livres ; mais le meilleur réservoir où il puisa fut encore sa mémoire, car cette histoire s'était inscrite au jour le jour dans son cerveau.

Il la rassembla avec patience et minutie comme on fixe un film. Les moindres faits de notre temps ne sont plus condamnés à périr. L'image et l'écriture les conserveront ; mais il faut prendre cependant la précaution de les soustraire à l'oubli et à la destruction qui les guette chaque jour.

Léon Darsonval a produit un beau volume de matière compacte, car de nombreux éléments ont dû être mis en œuvre et il a fallu plus d'une fois déblayer le champ des matériaux trop nombreux. Tout d'abord un papillon bien trouvé excite la curiosité : "C'est à Troyes, en 1536, que le premier homme volant de France prit son essor au-dessus de la Cathédrale " (de Troyes).

A vrai dire, on n'en est pas bien sûr, mais la légende est si jolie . Elle constitue une admirable préface à la découverte sensationnelle des frères Montgolfier, dont nous avons parlé dans un récent almanach de la Tribune.

Dès la Révolution, on voit les montgolfières s'élever dans le département de l'Aube et le sang des héros ensemencer ses champs. Ce sport était combien attirant. C'est la grande invention du XVIIIème siècle.

Tous les faits saillants sont rapportés ; les ascensions qui toutes sont une aventure apportent leur contribution historique.

Puis le ballon est devenu pratique courante. Le Club Aéronautique de l'Aube est né en 1901.

Il a trouvé un admirable animateur en M. Henry Joanneton, qui partage sa passion avec Darsonval et la magnifie par la littérature.

Puis une autre société, parce qu'on ne peut rien faire sans la concurrence surgit et il faut s'en louer. La Société Troyenne d'Aérostation apporte aussi son effort. Egalement l'aérostation militaire, car c'est le sort de toutes les inventions d'être accaparées par la défense nationale et c'est même ce qui force les hommes indolents à les perfectionner avec fièvre et intensité.

Mais le ballon est dépassé. On voit apparaître le dirigeable et enfin l'avion, l'avion aux perspectives infinies, la plus grande découverte de notre siècle, qui nous enchante encore tous les jours.

Les premiers aviateurs étaient des surhommes ; ils risquaient leur vie continuellement ; on n'était pas sûr de la stabilité ; les remous déconcertaient ; les trous d'air était un piège.

Ces novateurs hardis sont cités et décrits ; et c'est plus touchant encore quand parmi eux se trouvent des femmes comme Suzanne Bernard, "Etoile de la nue ".

La marche héroïque de l'aviation s'éploie dans ces pages. On voit les grands as survoler notre département, les fêtes d'aviation se succéder, les avions changer de forme, les courses et meetings figurer aux programmes des jours de fête.

L'œuvre réalisée par Léon Darsonval est très complète. Elle forme un beau volume illustré de nombreuses photographies documentaires, introuvables aujourd'hui.

De plus, une contribution artistique de valeur s'y révèle. C'est celle du bon graveur sur bois Charles Favet qui a signé de nombreux dessins de la meilleur inspiration, apportant à cet ouvrage un cachet bien local.

Nous ne saurions donc trop engager les amateurs éclairés à happer ce beau volume au passage pour en garnir leurs rayons. Ils ne trouveront pas tous les jours un fanatique de l'air pour leur apporter une semblable réalisation avec un tel désintéressement.

G. G.

L'Aéronautique dans le Département de l'Aube, du dix-huitième siècle à nos jours. Préface de M. Laurent Eynac, ancien Ministre de l'Air. En vente dans les librairies troyennes et chez l'auteur. -- : 16 francs. (L'Aube La Tribune)