Teen Wolf

(R. Daniel, 1985)

Un ado ordinaire se transforme en loup-garou et voit sa vie changer.

Le parallèle entre puberté et transformation monstrueuse n'est pas nouveau : dès les années 50, des films avaient déjà fait le rapprochement dans cette mutation corporelle et psychologique (I Was a Teenage Werewolf de 1957). Repris en 1985, il surfe sur à la fois sur le succès du clip de Michael Jackson (Thriller, dont une scène de danse est explicitement reprise) et celui de Michael J. Fox dont Retour vers le futur est sorti la même année (le tournage a été simultané mais Teen Wolf est sorti avant, ce qui ne lui a pas finalement porté chance; de toute façon l'acteur semble avoir détesté ce film).

Les années 80 sont, bien avant la saga Twilight, une décennie en or pour les films de loups-garous. Là où le film est original, c'est dans l'aspect comique des effets de ce nouvel état : l'ado n'est pas un monstre qui fait peur et qui est rejeté, mais se voir couvert de poils lui confère des super-pouvoirs dont il rêvait (être un dieu au basket, draguer la plus belle fille du lycée, être populaire, soit la sainte trinité de tout héros masculin de teen movie). C'est d'ailleurs son père qui lui explique que ce n'est pas grave car il est lui-même passé par là. Cette crise adolescente se termine vite car le héros revient à une forme de sagesse, en s'acceptant tel qu'il est et en concluant enfin avec son admiratrice préférée de type girl next door (ce dont on se doutait depuis le début). A noter que la phrase célèbre de la fin de Spiderman ("un grand pouvoir implique de grandes responsabilités") est citée dans ce film près de 30 ans avant, ce qui est normal car elle figurait dans la BD d'origine.

Article Wikipedia (fr) / Fiche IMDB (ang) fort riche en anecdotes / Dossier Allociné (fr)