Sleepaway Camp / Massacre au camp d'été

(R. Hiltzik, 1983)

Une série de meurtres ensanglante un colonie estivale d'ados.

Du flirt et de la rivalité entre jeunes (colons et monos), de la vengeance familiale, une série de crimes, un mystère sur l'auteur.e et un panel de victimes assez représentatif : tout est en place pour un slasher des familles. Mais l'accumulation et l'accélération des meurtres (13 quand même), de plus en plus ridicules, rend finalement le film plus grand-guigolesque tendance ridicule que réellement effrayant. La scène finale bat des records dans ce domaine : une petite surprise finale mais une mise en scène excessive rend le twist plus bizarre que choquant. C'est davantage la postérité du film qui est surprenante : quatre suites, jusqu'en 2018 (dont deux ont été jouées par la petite sœur de Bruce Springsteen) ont entretenu un statut de film culte pour les amateurs du genre (et un gros jackpot commercial vu les conditions quasi-artisanales du tournage : pas de décor reconstitué mais vrai camp d'été fréquenté par le réalisateur, salaire ridicule de l'actrice principale, figuration amicale et familiale, acteur de la scène finale bourré...). Les plus intellos d'entre nous pourront y percevoir une allégorie des pulsions de mort chez les ados ou bien une métaphore de ce que provoque l'humiliation des jeunes, notamment les transgenres mais l'amateurisme de la réalisation invite à la prudence interprétative. Mais bon, faut pas pousser mémé dans le lac...

Article Wikipedia (ang) / Fiche IMDB (ang) / Dossier Allociné (fr) dont les critiques spectateurs sont éloquentes