Booksmart

(O. Wilde, 2019)

Deux copines de lycées regrettent d'avoir été de si bonnes élèves (booksmart : culture livresque) et de ne pas en avoir profité davantage. Elles décident de se lâcher le dernier jour.

En apparence, le film a tout pour plaire tant il est dans l'air du temps : une réalisatrice militante et qui se réclame des grands classiques du teen movie des années 80 et 90, deux héroïnes qui décident de tout envoyer promener, un peu de cynisme (la réussite des autres élèves qui n'en foutent pas une et qui est probablement une allusion au scandale des riches parents qui achetaient les places de leur enfant dans les prestigieuses universités), des actrices qui ne correspondent pas aux canons de la beauté hollywoodienne, un ton très cru, un peu de liberté sexuelle (dont certaines scènes auraient été censurées dans les versions en avion, gage de qualité) et une sortie exclusive sur Netflix. Bref, beaucoup de critères qui ont plu à une partie de la critique (surtout nord-américaine) et à pas mal de spectateurs. Mais c'est oublier que le film reprend à la lettre tous les passages obligés du teen movie : une quête sexuello-amoureuse, la mise à l'épreuve de l'amitié entre deux filles, des parents à côté de la plaque, la transition lycée / université, une galerie de seconds rôles classiques dans les clichés sur les élèves, la difficulté de faire des choix douloureux et une fin prévisible. Si ça vous rappelle Supergrave, vous avez gagné. Donc rien de nouveau sous le soleil, même si le film reste plaisant à regarder mais qui ne vaut clairement pas les critiques dithyrambiques de ceux et celles qui y ont vu une œuvre novatrice.

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