College Road Trip / Papa, la fac et moi

(R. Kumble, 2008)

Un père surprotecteur manigance pour empêcher sa fille de s'inscrire dans une université trop éloignée.

En apparence, c'est un film Disney : des nobles sentiments, un ton enjoué, du rythme, aucun gag en-dessous de la ceinture, des personnages outranciers, des animaux (pas moins de 11 cochons ont signé un contrat) et une happy end. On peut donc le visionner au premier degré avec ses filles.

Quoique... elles percevront sans doute le côté complètement effrayant du film, qui témoigne d'une certaine manière de la pression socialo-scolaire, de la paranoïa paternelle qui refuse de laisser grandir son ado, sans même parler de la non mixité raciale qu'on éprouvera jusqu'à la fin. Ce qui se veut une comédie familiale sur les rapports père -fille (qui devient une adulte) est en fait le reflet d'une société freak control, alimentée par une peur parentale diffuse mais bien réelle. Et le film de témoigner bien involontairement des tares de notre époque, de manière diamétralement opposée à American College 30 ans plus tôt.

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