Juno

(J. Reitman, 2007)

Une ado, accidentellement enceinte, accepte de laisser son futur bébé à un couple en mal d'enfant.

A plus d'un titre, le film est original (mis à part Michael Cera dans le nunuche inexpressif de service) : la grossesse non désirée, la question de l'avenir du bébé, le personnage de la fille-mère au caractère bien trempé et aux pieds bien plus sur terre que la plupart des adultes, eux-mêmes plus complexes que caricaturaux sont suffisamment rares pour être remarqués. Le traitement tendre et légèrement ironique font de Juno un film à part dans le genre. Il reçut à la fois un excellent accueil critique international et un connut gros succès public (y compris pour la BO, composée de chansons pop rock originales et indie, à laquelle le réalisateur a apporté un soin particulier). Même le téléphone en forme de hamburger est devenu culte... Mais, malgré une fraîcheur indéniable dans le ton, le film n'échappe pas au happy-end et révèle à quel point la question de l'avortement est une question bien plus sensible que la guerre en Irak à la même époque. Au spectateur de juger s'il s'agit d'un film féministe ou pas... Il semble avoir eu une certaine influence sur 17 ados tombées enceintes en même temps en 2008 à Gloucester (et qui a donné naissance au film 17 filles), voire sur la propre fille de Sarah Palin (ex candidate heureusement recalée aux présidentielles US).

Article Wikipedia (fr) / Fiche IMDB (ang)