Scott Pilgrim / Scott Pilgrim vs the world

(E.Wright, 2010)

Un grand ado, glandeur et guitariste dans un groupe de rock local, tombe amoureux d'une mystérieuse jeune fille dont il va falloir battre (physiquement) les 7 ex petits amis.

Voici un film extrêmement étonnant, en raison de son inscription totale dans l'univers des jeux vidéos : le défi des 7 petits amis sont autant d'étapes d'un jeu de baston, les onomatopées et les bruitages sont écrits à l'écran, les musiques sont celles de vieux jeux de consoles... bref, les allusions pullulent au point d'en faire l'essentiel de l'article Wikipedia français. L'inscription dans cette culture alternative est d'ailleurs double, puisque Scott Pilgrim est d'abord une bande dessinée : c'est sans doute de ce côté qu'il faut chercher la véritable inspiration du réalisateur de Shaun of the Dead, au niveau du découpage et du rythme de l'histoire. Mais bien qu'encensé par la critique et formellement surprenant, le film lasse un peu par le côté répétitif des défis, sans réel crescendo. Si tout l'univers de référence est décalé et humoristique, il décevra sans doute ceux qui chercheront un message original (après tout, effacer le passé et renoncer à la facilité pour accéder au grand amour a déjà été un tantinet abordé dans le cinématographe parlant en couleur), voire ceux qui auraient juste envie de rire (vous n'êtes pas raisonnables, non plus...). Il faut bien avouer que le jeu traditionnellement inexpressif de Michael Cera n'aide pas...

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