Diablesse / Saving Silverman

(D. Dugan, 2001)

En tombant amoureux, le héros délaisse ses deux anciens copains qui décident alors de le récupérer.

Encore une fois en limite du genre (les héros sont en fait de jeunes adultes, mais ils se comportent comme des ados), le film tente une comédie déjantée et politiquement très peu correcte, avec beaucoup de gags en dessous de la ceinture. Il faut dire qu'en mélangeant le rigolo Jack Black (Rock Academy) et la star Jason Biggs (American Pie), les producteurs avaient bien identifié le cœur de cible. Mais le résultat reste quand même un peu décevant : si le rythme du film et les excès en tous genres permettent de ne pas trop s'ennuyer, on s'attendait à mieux (donc à pire vu le genre, c'est selon). Les plus intellos des spectateurs pourront même y voir une forme de désespérance de l'entrée dans l'âge adulte, vu que le héros est coincé entre deux copains complètement débiles, un travail inintéressant et une petite amie psychopathe et castratrice. La grosse curiosité du film est la présence (non symbolique) de Neil Diamond himself, dont les trois copains sont tous fans, qui semblerait n'avoir pas été complètement enthousiaste dans le projet. Enfin une petite pensée émue pour le sergent instructeur de Full Metal Jacket (R. Lee Ermey) qui a dû s'interroger sur le sens que prenait sa carrière après Stanley Kubrick.

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