The pregnancy project / Enceinte avant la fac

(Norman Buckley, 2012)

Une lycéenne choquée de la discrimination envers les adolescentes enceintes décide de simuler une grossesse pour étudier les réactions de son entourage.

Tiré d'un livre à succès, lui-même issu d'un témoignage réel, le téléfilm pose la question de base : peut-on faire un film, et surtout un teen movie, sur la base de bons sentiments ? Car l'héroïne entreprend en toute conscience une démarche provocatrice afin de défendre une société plus tolérante et plus inclusive, notamment pour permettre aux jeunes mères de continuer des études à la fac. Si on met de côté les oublis typiquement étatzuniens (la question de l'avortement n'est abordée que pour le rejeter d'un revers de main, les inégalités sociales de ce type de situation ne sont même pas abordées car il s'agit avant tout de bienveillance collective qui accueille une volonté individuelle de s'en sortir), le traitement est très plat, tant pour la réalisation que l'interprétation. Et cette fois, l'actrice principale qui a près de 10 ans de plus qu'une lycéenne lambda, ça se voit grave. Les seuls ingrédients typiques d'un teen movie est la mise à l'épreuve des liens amoureux et amicaux en raison du choix du mensonge du rôle principal. Bien évidemment, pas l'ombre d'un sourire tout au long de cette longue démonstration édifiante. Ce téléfilm s'inscrit dans une série étrange de plusieurs films sur la grosse adolescente dans les années 2000 (The Pregnancy Pact, 17 filles...) mais si vous voulez organiser un débat familial sur le sujet, rien ne remplacera Juno ou For Keeps.

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