Rocket science

(J. Blitz, 2007)

Un ado bègue et mal dans sa peau intègre le club de débats politiques de son lycée car il est amoureux d'une de ses participantes.

Révélateur de la montée en qualité des teen movies depuis les années 2000, ce film est une grande réussite. Il n'est ni spectaculaire, ni comique à s'en taper sur les cuisses, ni d'une originalité confondante mais il est d'une grande sensibilité, voire d'une vraie tendresse envers tous ses personnages, à peine entrés dans la vie et déjà malmenés (mais aussi tous plus ou moins barjos). Le titre signifie plus ou moins que l'amour, ça ne devrait pas être sorcier ("rocket science") : mais c'est sans compter avec les déboires du héros, à la fois exaspérant même quand il n'arrive pas à prononcer le mot "pizza", et complètement attachant dans sa volonté de tout faire pour conquérir la fille dont il est tombé amoureux. Le ton est juste, souvent drôle et distancié, parfois très cruel et porté par une chouette bande son très indie. L'équilibre est trouvé entre une ambiance très réaliste, voire volontairement terne, et un traitement parfois loufoque et décalé. Le sujet du film porte fondamentalement sur ce que devenir adulte veut dire et la fin du film est extrêmement émouvante. Succès critique à Sundance et à Deauville, le film a malheureusement été un raté commercial, ce qui explique qu'il soit difficile à voir en France. Jonah Hill y fait une petite apparition, 1 an après Accepted.

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