Moxie

(Amy Poehler, 2021)

Une lycéenne crée en secret une fraternité féminine pour contester les abus dont les jeunes filles du lycée sont victimes.

Le politiquement correct avait déjà fait irruption dans le teen movie dès les années 1990, reflétant un air du temps plus inquiet et plus concerné que tourné vers le what's the fuck !?  des années précédentes. En cela, le film réalisé par la célèbre humoriste (découverte dans le caustique Parks & Recreation), dans lequel elle s'attribue le rôle d'une mère mentor de sa fille en pleine rebellitude, coche bien toutes les cases : sororité, inclusion multi-ethnique et handicap, dénonciation de la domination masculine, absence du père dont on ne saura rien, accusation envers les autorités plus soucieuses de calme que de justice, inspiration puisée dans les luttes punk des décennies précédentes, rôle libérateur de la musique des girls band. Les ados masculins se divisent en deux camps : les harceleurs (dont le fils d'Arnold Schwarznegger) ou les soutiens (amoureux en prime). Est-ce que ces ingrédients font de Moxie un bon teen movie ? Bien qu'il soit fort agréable à regarder, son côté édifiant lui donne il paradoxalement moins de charge subversive que Risky Business, American College ou Supergrave. Il est fort possible qu'il vieillisse moins bien que ces illustres prédécesseurs, les bons sentiments ne faisant décidemment pas bon ménage avec la création. Signe des temps, c'est un film Netflix.

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